Chouette rayée, prise 4


Les plectrophanes promis hier attendront, car une promenade au Mont Saint-Bruno, écourtée en raison d'une foule un peu trop extravertie, nous a quand même permis d'observer notre quatrième chouette rayée de l'hiver.
Si c'est l'année de la chouette lapone au calendrier québécois, pour nous c'en est une à rayée. Elles viennent même nous chercher jusqu'à la maison. Vendredi dernier, un mouvement dans le bois a attiré mon attention alors que nous préparions le souper. Ce fut bref et gros. J'ai d'abord cru à un épervier - ils aiment s'embusquer à la lisière pour surveiller les mangeoires - mais les motifs du plumage avaient quelque chose d'inhabituel. Suffisamment en tout cas pour que je prenne la peine de chercher aux jumelles, qui finirent par me trouver une chouette rayée à travers les branches. Il ne faut pas oublier que la chouette rayée est un prédateur. Difficile en effet de ne pas être la proie de son regard. 

Bruants des neiges et Alouettes hausse-col



Nous avons manqué les hiboux des marais. À la place, nous avons trouvé une bande de bruants des neiges accompagnés de quelques bruants lapons et d'alouettes hausse-col. La preuve demain...peut-être.

Faucon émerillon, Falco colombarius, Merlin


Cela fait une quinzaine de jours que madame Émerillon s'est installée dans le quartier. En l'observant discrètement à travers nos fenêtres, nous avons fini par percer un de ses secrets: elle a le don d'arrêter le cours du temps.
Il n'y a aucun doute. Chaque fois qu'elle vient se percher dans le jardin, tout ce qui vit alentour se fige instantanément. Même nous, ne sommes pas insensibles à sa magie et nous nous étonnons de son emprise  quand, d'un battement d'ailes, elle brise le charme et nous rend notre liberté de mouvement. L'écureuil semble le seul à être capable de s'arracher à son pouvoir pour regagner au ralenti son abri dans le bois.
Je comprends mieux maintenant pourquoi les anglais l'appelle "merlin".