Ballade naturaliste au parc Angrignon


Samedi matin, je guidais une sortie ornithologique de la Société de biologie de Montréal dans le Parc Angrignon, à Montréal. Ce fut tranquille et agréable. Et même si le couvert forestier a rendu l'écoute des oiseaux plus facile que leur observation, nous en avons néanmoins recensé 34 espèces. Parmi celles-ci, le grand pic obtient assurément la palme du plus coopératif.
Toutefois, le clou du spectacle fut d'une toute autre classe, celle des reptiles précisément. Nous avons pu en effet approcher une splendide tortue serpentine qui prenait un bain de soleil sur la berge de l'étang du parc. Un peu plus tard, elle nous a révélé les secrets de sa reproduction, mais nous nous garderons bien de les ébruiter.


Marais de Cooper

En prenant la route de Toronto à partir de Montréal, peu après qu'on soit entré en Ontario et que la 20 devienne la 401, on traverse Lancaster, une charmante petite ville que même mon GPS ne situe pas sur la carte.
Il y a pourtant deux bonnes raisons de s'y arrêter. Premièrement, c'est la Liquor Control Board of Ontario la plus proche de chez moi et l'unique moyen de me ravitailler en Glayva, une liqueur de whisky importée d'Écosse que l'on ne trouve que dans les LCBO. La deuxième raison, c'est le marais de Cooper, une excellente place pour observer les oiseaux.


Beau temps, mauvais temps, nous y allons au moins une fois par an...quand la bouteille est vide. Nous ne sommes jamais déçu. Hier encore, malgré la pluie et le froid, l'endroit nous réservait de belles surprises parmi lesquelles trois grues du Canada, un ballet aérien et sonore de bécassines de Wilson en pleine pariade, un balbuzard pêcheur sur sa plate-forme et des callas des marais que je n'avais pas vus en fleur depuis longtemps.   

Les chemins ombragés sont rares, mais habités par une faune sonore 
Pour une partie de cache-cache avec les oiseaux
De l'eau dans du vert




Crapaud d'Amérique

Anaxyrus americanus n'est pas très gracieux avec toutes ses verrues, qui sont en fait des glandes à venin (mais non, il n'est pas dangereux). Par contre, il chante bien; une longue trille aiguë qu'il pousse au printemps. Pas très grand (11 cm maximum), bien camouflé (couleur brun pâle à brun foncé), on passe généralement à côté sans le remarquer. Il est pourtant très commun. On le trouve même dans les jardins de banlieue, entre la piscine, le barbecue et la tondeuse.