Renouée des oiseaux

Photo de Anneli Salo [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Polygonum aviculare (Polygonacées) est aussi appelée Traînasse, Centinode, Herbe à cochons, Herbe des Saints-Innocents ou Herbe aux cent nœuds.
La renouée des oiseaux est une plante rampante à petites fleurs blanches ou roses, originaire d’Eurasie et naturalisée ailleurs, notamment en Amérique du Nord. Elle est répandue dans les friches, les terrains vagues, les bords de route et les lieux habités où elle peut pousser dans les interstices des sols artificiels.
Parmi les principes actifs de la renouée, on trouve :
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes (0,2 à 1 %) parmi lesquels le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’avicularine.
  • Des mucilages.
  • L’acide silicique (1 %) et des silicates.
  • Des coumarines.
On utilise toute la plante, qui est astringente, diurétique, expectorante, hémostatique, hypoglycémiante et reminéralisante.
Contre l'hémoptysie, la rétention d'eau, la cystite, la lithiase rénale, la goutte, les rhumatismes (arthrite), la fibromyalgie, la spasmophilie, l'hyperglycémie, la diarrhée (dysenterie), l'entérite, l'ulcère gastroduodénal, l'inflammation et l'hypersécrétion des voies respiratoires, la toux, les règles abondantes ou longues, les varices, la phlébite et les hémorroïdes.
  • Plante séchée à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour; on peut y ajouter de la menthe ou de la mauve.
  • Teinture (1:10 éthanol 45 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies, les hémorragies et les dermatoses.
  • Cataplasme de feuilles fraîches, rincées et broyées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau, plusieurs fois par jour.
La renouée des oiseaux est contre-indiquée en cas de traitement anticoagulant.



Reine-des-prés

Photo de Rasbak 
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Filipendula ulmaria (Rosacées) est aussi appelée Ulmaire, Spirée ulmaire ou Fausse Spirée.
La Reine-des-prés est une plante vivace originaire d’Europe qui pousse dans les sols humides. Elle est cultivée en Amérique du Nord et s’échappe parfois des jardins.
On utilise les parties aériennes et les fleurs, qui sont analgésiques, antidiarrhéique, anti-inflammatoires, antipyrétique, antirhumatismales, astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs de la Reine-des-prés, on trouve :
  • Des flavonoides incluant des flavonols, des flavones, des flavanones et des dérivés, notamment l’hyperoside, le spiréoside, le kaempférol-glucoside et l’avicularine.
  • Une huile essentielle dont les principaux composants sont des salicylates, notamment le salicylaldéhyde (jusqu’à 70%), la gaulthérine, l’isosalicine, le méthylsalicylate, la monotropitine, la salicine, l’acide salicylique et la spiréine.
  • Des tanins.
Contre la migraine, la fièvre, le rhume, la névralgie, les douleurs musculaires et articulaires (arthrite), l'urémie, la goutte, l'anémie, la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la dyspepsie, la diarrhée, la cystite, la cellulite et l'obésité.
  • Infusion de 4 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs articulaires et les plaies infectées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau.
  • Cataplasme de feuilles ou de fleurs bouillies rapidement, appliqué pendant 15 à 20 minutes.
La reine-des-prés est contre-indiquée en cas d'allergie à l'aspirine.

Réglisse

Photo de3 Jeansef at fr.wikipedia
[CC-BY-SA-2.5], de Wikimedia Commons
Glycyrrhiza glabra (Fabacées) est aussi appelée Bois doux, Bois sucré, Racine douce ou Réglisse glabre. G. uralensis et G. inflata ont des propriétés similaires.
La réglisse est une plante vivace et herbacée qui pousse sous les climats chauds. Originaire de l’ouest de l’Asie et des Balkans, elle est cultivée sur d’autres continents, notamment dans le sud des États-Unis.
On utilise la racine, qui est adoucissante, antiacide, antibiotique, anti-inflammatoire, antispasmodique, antitussive, expectorante, hypertensive, mucolytique, sécrétagogue de la muqueuse gastrique et vulnéraire.
Parmi les principes actifs de la réglisse, on trouve:
  • Des terpénoïdes dont la glycyrrhizine (jusqu’à 24 % de la racine) et son aglycone l’acide glycyrrhétinique.
  • Des coumarines : la glycyrine, la héniarine, la liqcoumarine et l’ombélliferone.
  • Des flavonoides.
  • Une huile essentielle (0,047 %) contenant plus de 80 composés.
Le carbenoloxone est un dérivé hémisynthétique de l’acide glycyrrhétinique, qui est utilisé en médecine pour traiter les ulcérations et les inflammations du tube digestif.
Contre la congestion des voies respiratoires, le rhume, la bronchite, la toux, l'asthme, le mal de gorge (laryngite), la dyspepsie (les brûlures d'estomac), la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la colique et l'insuffisance surrénalienne.
  • Racine séchée à raison de 2 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Jus extrait de la racine à raison de 0,5 à 1 ml par jour (congestion des voies respiratoires) ou de 1,5 à 3 ml par jour (ulcère gastroduodénal).
  • Infusion de 1 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (15 minutes) de 1 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour, après les repas.
  • Extrait de réglisse déglycyrrhizinée (DGL) à raison de 2 à 4 comprimés de 380 mg, 3 à 4 fois par jour.
Contre la glossite et la stomatite.
  • Bain de bouche avec une décoction concentrée de 200 g par litre d’eau.
Contre l’eczéma, le psoriasis et l’herpès.
  • Compresse avec la décoction.
  • Crème ou gel contenant 2 % de réglisse.
À forte dose (supérieure à 12 g de racine par jour) ou après un usage prolongé (plus de 6 semaines), la réglisse peut provoquer de l'hypertension, de l'œdème, des troubles cardiaques et musculaires. Elle est d'ailleurs contre-indiquée en cas d'hypertension, de maladies cardiaques, d'insuffisance rénale, d'hypokaliémie et en cas de grossesse. Elle ne doit pas être utilisée en cas de traitement par des diurétiques, des glycosides cardiaques, des corticostéroïdes, des laxatifs de type stimulant et tout autre médicament modifiant l'équilibre des électrolytes. Pour un usage à long terme, on recommande généralement de ne pas dépasser la dose quotidienne de 0,2 mg de glycyrrhizine par kilogramme de poids corporel.