Ainsi va la vie au jardin !



Au mois d'avril dernier, il était question du retour inespéré du tamia rayé dans notre jardin. Après un mois, il est toujours présent, et même de plus en plus. Le jardin n'est pas grand et nos routes se croisent souvent. Cela ne lui pose plus aucun problème; nous faisons maintenant partie de son décor. Il vaque à ses occupations, nous aux nôtres.
Nous partageons quand même quelques rituels, comme l'apéritif avec le couple de colverts vers 17:00. Cacahuètes pour nous, maïs pour les canards et les restes pour le tamia. Puis les canards vont nager quelques brasses dans le bassin avant de s'installer pour une petite sieste. Pendant ce temps-là, le tamia débarrasse la table puis va faire sa toilette sur un vieux pot que j'aurais bien aimé voir colonisé par des bourdons, avant d'aller vider ses bajoues dans son terrier.

Un 17 mai aux Étangs Antoine-Charlebois

Rien à dire sinon que nous avons pu constater une fois de plus la beauté du sauvage en compagnie de notre amie Huguette, dont l'oreille est toujours aussi aiguisée aussi bien pour percevoir les chants que pour les identifier. 

Grand Héron
Grand Héron
Prêle des bois
Paruline jaune
Hirondelle bicolore mâle
Hirondelle bicolore femelle
Paruline à croupion jaune
Grive fauve

La Mère des Mille


La "Mother of Thousands" (Bryophyllum daigremontianum syn Kalanchoe daigremontiana), à ne pas confondre avec la "Mother of Millions"(Kalanchoe delagoensis), porte bien son nom. Originaire du sud-ouest de Madagascar et menacée dans dans son propre pays, cette plante succulente de la famille des crassulacées n'en est pas moins une menace pour les écosystèmes des pays tropicaux dans lesquels elle a été introduite. 
Comme je vois sur les réseaux sociaux de plus en plus de photos de plantes sauvages plus ou moins floues assorties de la question: "est-ce que ça se mange ?", je tiens à préciser que "succulente" est à prendre dans son acception de charnue ou grasse, et non de délicieuse; on n'est jamais trop prudent.
Experte dans l'art de la dissémination, chacune des feuilles de cette envahisseuse produit une armée de plantules entièrement équipées de feuilles et de racines, qui se détachent au moindre frôlement. Lorsqu'une plantule trouve un terrain favorable (et il ne lui faut que de la lumière, un peu de substrat et très peu d'eau), elle commence à se développer et à produire de nouvelles armée de clones après quelques mois seulement.