Un 10 novembre dans le parc national de la Yamaska

L'érablière sait à quoi s'attendre et elle est prête
Forts de leur expérience, ces vieux pommiers aussi

Après un petit deux-centimètres de neige préhivernale, le réchauffement climatique nous offre un sursis d'été avec une semaine autour de 20°C. Autant en profiter pour faire l'école buissonière en allant se promener au parc de la Yamaska. Trop fréquenté, trop familial, trop aménagé, la nature y est pourtant belle. Avec ses plantations de conifères bien alignés, ses vergers abandonnés et ses chemins bien tracés, c'est une nature à l'européenne, c'est-à-dire plus campagne que sauvage.

Bah, la journée était tellement belle que nous n'avons pas boudé notre plaisir; la lune non plus qui avait donné rendez-vous au soleil. Sur le réservoir, il y avait des oies des neiges en escale, et dans le sous-bois, les pieds dans l'eau, cette Dorine d'Amérique (Chrysosplenium americanum, de la famille des Saxifragacées) que je n'aurais pas reconnue si je ne l'avais pas croisé la semaine précédente en pourvuivant ma mise à jour de la Flore laurentienne.  

OIes des neiges
Sittelle à poitrine rousse
Dorine d'Amérique

Un 31 août dans le parc national des Grands Jardins

Au Québec et partout où ils existent, il y a au moins deux espèces d'oiseaux qui ne refusent jamais une main tendue, surtout quand elle est pleine de graines. C'est la mésange à tête noire, qui fait la joie des petits et des grands dans les parcs des grands centres urbains, et le mésangeai du Canada, qui fait celle des campeurs; enfin peut-être pas de tous puisqu'on le surnomme "Camp Robber" en Anglophonie.

Si la mésange se trouve - et vous trouve - facilement, le second en revanche se mérite un peu plus. Grand amateur d'épinettes dans lesquelles il perche son nid, il faut aller le chercher dans les forêts boréales ou de montagne. Pour le reste, il suffit d'installer son campement pour voir rappliquer l'opportuniste, un brin  chapardeur (il faut bien le reconnaitre). Mais quand il accepte de venir se percher sur votre main, c'est le bonheur et on lui pardonne tout.

Cet été, nous en avons croisé au parc des Grands Jardins, dans un décor qui leur va bien, en altitude au milieu des épinettes noires et des lichens géants dont raffolent les orignaux. Bien sûr ce sont eux qui nous ont trouvés et interpellés. Heureusement, nous avions de quoi payer le passage.


Avant que le vent du nord les emporte...

...j'en ai ramassé quelques unes pour me souvenir de ces jours où le soleil était plus brûlant qu'aujourd'hui. C'était ce matin au mont Saint-Bruno et j'espère que Jacques Prévert ne m'en voudra pas.

De gauche à droite: Chêne rouge, Érable à sucre, Bouleau gris, Tilleul d'Amérique, Peuplier à grandes dents, Peuplier faux-tremble, Érable argenté et Hêtre à grandes feuilles