Fougère de Noël

Pins blancs

Cet été, j'avais découvert le parc régional de Saint-Bernard-de-Lacolle grâce à ma blonde qui prospecte les accès à la nature les moins fréquentés. On y trouve de magnifiques pins blancs et d'innombrables thuyas de l'ouest qui poussent sur un affleurement calcaire. Il y a aussi une quantité phénoménale de balises de sentiers qui gachent vraiment le paysage, mais c'est néanmoins une belle place, assez grande pour ne pas y faire trop de rencontres. Et puis, tous ces perchoirs et abris pour le Grand-duc d'Amérique et la petite Nyctale méritaient bien que l'on y retourne pour voir si nous ne pouvions pas en surprendre au moins un. 

Finalement, la forêt est grande et comme au bout du compte c'est la nature qui décide, nous sommes rentrés bredouilles. Par ailleurs, cela fait si longtemps que je n'ai pas vu ces deux espèces de strigidés que je ne suis pas certain que mon oeil les trouverait s'il passait dessus. Peu importe, au moins il y avait du vert en forme de conifères, de mousses et de fougères de Noël, et ça fait du bien.

De toute façon, nous n'avons pas dit notre dernier mot et nous reviendrons en raquettes dans pas long, et sûrement en bottes au printemps, car quelque chose me dit que l'on peut y voir des plantes intéressantes.

La fougère de Noël (Polystic faux-acrostic, Polystichum acrostichoides) a affalé ses frondes pour pouvoir résister au poids de la neige et être la première à reprendre sa photosynthèse au printemps.

Rose avant d'être brune

Hier (ou juste sous cet article), je ne me rappelais plus le nom de cette plante qu'il me semblait pourtant avoir déjà rencontré au temps de sa splendeur.

Sur Twitter, Roger Latour, l'auteur naturaliste que l'on ne présente plus (voir Flora Urbana) et avec qui j'ai le privilège de correspondre, me suggérait une épilobe ou au moins une plante de la famille des onagracées.

Finalement, en cherchant dans mes photos du boisé du Tremblay, je l'ai retrouvée une cinquantaine de mètres plus loin et deux ans auparavant. Il s'agissait bien d'une épilobe, la colorée (Epilobium coloratum). Enfin, il me semble. Merci Roger.

Cinquante nuances de brun

Cela faisait longtemps que je n'étais pas allé me promener dans la secteur "Nature Action Québec" du boisé du Tremblay. Depuis que les gestionnaires de la réserve naturelle ont décidé de la gérer en coupant la frênaie agonisante pour protéger le promeneur malgré lui, je m'étais dit que je n'y remettrais plus les pieds. 

Aster peut-être éricoïde 

Malgré tout le bien que je pense de ces organismes de conservation (il n'y a aucune ironie dans ces mots) et de leur indispensable mission, gérer pour gérer ou pour se vanter de le faire auprès des généreux donateurs (qui détruisent ailleurs) n'est pas ma tasse de thé. J'ai toujours pensé que la nature se gérait très très bien toute seule et plutôt que de payer des bûcherons à dégager le terrain pour le nerprun, on aurait pu donner cet argent à un guide naturaliste qui aurait non seulement dissuader par sa simple présence les jeteurs de déchets, les cultivateurs de pot et autres nuisances, mais qui aurait pu surtout sensibiliser les visiteurs à leur environnement en leur expliquant la raison de l'existence de ce boisé humide, des frênes, de leur maladie, du cycle de vie de l'agrile, de la vie d'une friche et pleins d'autres choses naturelles; toutes ces histoires qui ont un effet moins visible, mais probablement plus durable sur l'environnement qu'une coupe d'arbres.

Bardane, probablement la grande 

Bref, j'y suis donc retourné ce matin et mis à part le constat que le projet de sécurisation des lieux par l’abattage préventif des arbres morts avait été mis sur la glace ou peut-être abandonné, il n'y avait pas grand chose à se mettre dans l’œil. Si, une buse pattue très active pour l'heure matinale chassait au-dessus des champs en nous faisant une démonstration de vol surplace qui n'avait rien à envier à celui de la crécerelle d'Amérique. Comme mon appareil photo est nul pour les prises en plein vol (ça ne peut pas être moi), il n'en restera que des souvenirs qui s'effaceront avec le temps. D'ailleurs, je vous aurais bien dit que la buse pattue est le seul rapace diurne de cette envergure à faire du vol stationnaire dans le nord de l'Amérique, mais je n'en suis plus très sûr. À vérifier, donc !

Concombre grimpant ou sauvage
Je l'ai sur le bout de langue, mais ça ne me revient pas
Verge d'or,  probablement du Canada
Aster inconnu
Asclépiade commune
Roseau
Une viorne, trilobée ?
La mouche parasite (Eurosta solidaginis) de la verge d'or a quitté le nid
Érable, à giguère peut-être ?