Joyeux Noël

Ce matin, ma blonde et moi sommes allés faire un petit tour au parc Michel Chartrand qui, tous les ans, défraye la chronique avec ses "chevreuils" qu'il faudrait abattre au grand dam de ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de les nourrir et de favoriser ainsi leur multiplication. Que les cerfs de Virginie profitent de leur Noël, c'est le dernier. La viande sera distribuée à des organismes de restauration charitable.

Les cerfs ne seront bientôt plus les seuls à être relégués au rang de souvenirs, les frênes morts de l'agrile aussi. L'abattage des arbres semble être le seul secteur à ne pas souffrir de la pénurie de main d'œuvre au Québec et les bûcherons allaient bon train. Que les pics et autres utilisateurs de bois morts profitent de Noël, je prédis qu'il leur sera difficile de se loger au printemps.

Malgré le bruit des tronçonneuses et des déchiqueteuses voisines, il y avait cette petite Nyctale dénichée par ma blonde, un beau cadeau de Noël que j'ai laissé dans le "sapin". Cet oiseau nocturne capable de détecter ses proies à l'ouïe avait l'air fâché de l'ambiance sonore.   

Une grive vraiment solitaire

Depuis une semaine, chaque fois que j'ouvre la porte d'entrée, je fais fuir une grive solitaire (Catharus guttatus). Elle tourne le coin de la maison et va se réfugier dans le sureau ou sous le patio. 

Elle devrait déjà être dans le sud des États-Unis. A-t-elle raté le train, perdu le sud ou trouvé dans notre vigne vierge suffisamment de raisins pour passer l'hiver ? Espérons que les -15° C de ce matin vont réétalonner ses instruments de navigation. 

Le régime de la grive se limite à des raisins secs et à de la neige.
En été, Parthenocissus tricuspidata fait de l'ombre à la maison et bourdonne de guêpes et d'abeilles de toutes espèces qui viennent y butiner. En automne, elle nourrit les grives de passage puis ce qu'il reste de raisins fait le bonheur des souris en hiver.