Une année qui finit bien

Pendant que les imprudents et les brandisseurs de liberté individuelle faisaient la file d'attente devant les centres de test pour la COVID 21, ma blonde et moi nous promenions dans un parc des Îles de Boucherville déserté où nous fûmes accueillis par un renard roux tenant en sa gueule un lapin de réveillon. 

Harle couronné et Canard colvert

Sur l'eau encore libre du chenal principal de l'archipel, plongeurs et barboteurs se tenaient compagnie. Un peu plus loin, nous avons croisé un vison d'Amérique qui s'en allait les rejoindre, puis quelques cerfs de Virginie en tenue de gala. Finalement, l'heure avançant et les visiteurs affluant, nous avons pris le chemin du retour.  

Joyeux Noël

Ce matin, ma blonde et moi sommes allés faire un petit tour au parc Michel Chartrand qui, tous les ans, défraye la chronique avec ses "chevreuils" qu'il faudrait abattre au grand dam de ceux qui ne peuvent pas s'empêcher de les nourrir et de favoriser ainsi leur multiplication. Que les cerfs de Virginie profitent de leur Noël, c'est le dernier. La viande sera distribuée à des organismes de restauration charitable.

Les cerfs ne seront bientôt plus les seuls à être relégués au rang de souvenirs, les frênes morts de l'agrile aussi. L'abattage des arbres semble être le seul secteur à ne pas souffrir de la pénurie de main d'œuvre au Québec et les bûcherons allaient bon train. Que les pics et autres utilisateurs de bois morts profitent de Noël, je prédis qu'il leur sera difficile de se loger au printemps.

Malgré le bruit des tronçonneuses et des déchiqueteuses voisines, il y avait cette petite Nyctale dénichée par ma blonde, un beau cadeau de Noël que j'ai laissé dans le "sapin". Cet oiseau nocturne capable de détecter ses proies à l'ouïe avait l'air fâché de l'ambiance sonore.