Mission accomplie

Je reviens tout juste d'aller confier mes épluchures de légumes, filtres à café, papiers déchiquetés et autres déchets d'origine végétale au composteur du jardin et, chemin faisant, j'ai trouvé qu'il régnait dans notre jungle un agréable parfum de vivre-ensemble-en-harmonie dont il a été difficile de se détourner. Les pivoines et le chalef y sont sûrement pour quelque chose.   

Un p'tit tour de jardin

L'activité des abeilles sauvages est retombée autour des vieux "2 par 4" aménagés à leur intention; la ponte est finie. On a profité du retour au calme pour remplir un vieux gallon de peinture avec des fleurs et les suspendre avec des bouts de corde à linge. On essaie de laisser le moins d'empreinte possible sur notre environnement et de recycler au maximum.
Dans le bassin, les trèfles d'eau (Menyanthes trifoliata) se sont faits pousser la barbe.
Autour du bassin, on nage en pleine préhistoire végétale. La prêle des champs et l'onoclée sensible sont venues du bois derrière la clôture pour se réfugier dans le jardin. Grand bien leur a fait, car celles qui n'ont pas voulu bouger ont aujourd'hui disparu.
Pour les petits prêcheurs, c'est une autre histoire. J'ai semé des fruits récupérés je-ne-sais-plus-où et ils ont tellement aimé le terrain que nous en retrouvons partout.
Cette année, nous nous sommes faits de nouveaux amis: un couple de bruants vraiment familiers qui viennent toujours ensemble finir les restes des colverts, lesquels font la sieste près du thé du Labrador que je ne pourrai pas approcher sans les déranger; une autre fois.
En attendant, dans la même famille, voici quelques-uns des rhododendrons qui nous tirent un feu d'artifice silencieux au fond du jardin. 

Le bunker

Les tamias du jardin adorent leur terrasse avec piscine et rampe d'accès. Placée au coin du cabanon, à proximité d'un terrier qu'ils utilisent comme garde-manger, ils viennent souvent s'y désaltérer ou observer les environs avant de se lancer à découvert pour aller récupérer les graines que nous éparpillons dans l'herbe.

Les écureuils gris ont vite repéré cette manne et ont décidé d'occuper le terrain. Ce fut l'occasion pour quelques-uns de s'offrir un voyage en "hybride", loin, loin, loin... Pour essayer de contrer les autres, nous avons installé le "bunker". Évidemment, ça ne fonctionne pas (ils réussissent à se faufiler), mais comme il plait beaucoup aux tamias qui s'y sentent en sécurité, on le laisse. D'ailleurs, dès qu'ils sentent notre présence dans le jardin, ils se manifestent en nous tournant autours puis vont s'installer dans le bunker pour attendre leur repas.