Carnet naturaliste
Faune et flore d'un jardin qui n'a pas de frontières.
Je t'ai vu
Vers la fin, tout s'accélère
Avant, le combat était plus égal. À la fin de la journée, on comptait à peine plus d'arbres abattus que d'hommes fourbus. À la scie ou à la hache, on y pensait à deux fois avant de faire couler la sueur et la sève.
Aujourd'hui, il suffit à un seul homme de tirer sur le cordon de sa tronçonneuse pour coucher une quinzaine de gros arbres en une journée de travail. L'odeur de l'essence a remplacé celle des résines et le vacarme des moteurs couvre le craquement sinistre des arbres qui tombent.
Les kildirs font le printemps
Il ne faisait pas chaud ce matin au parc Michel-Chartrand (Longueuil). Nous avons cherché les chouettes et les hiboux vus auparavant... Il faut croire que les attroupements de photographes ont eu raison de leur tranquillité.
À la fin de la promenade, nous en étions à quelques mésanges à tête noire, à peine plus de sittelles à poitrine blanche et à 2 ou 3 pics mineurs et chevelus. En passant devant l'ancienne ferme, comme il niche dans le coin chaque année, j'ai lancé à la joke : "on ne sait jamais, on va peut-être finir avec un pluver kildir." Et puis, un mouvement dans l'herbe encore enneigée par les précipitations de la nuit dernière a attiré mon attention. Il était déjà là, malgré les -7° C de ce matin.