Grand Corbeau, Corvus corax, Common Raven

Lorsqu'on voit un gros oiseau noir, perché ou en vol, le premier réflexe est de dire que c'est un corbeau. Et, la plupart de temps, on se trompe, en tout cas dans la région de Montréal. Il est bien plus probable qu'il s'agisse d'une Corneille d'Amérique (Corvus brachyrhynchos). Certes, les deux sont noirs et les deux appartiennent à la famille des corvidés. Mais, ce sont bien leurs seuls points communs et, si on prend le temps de les regarder,  il devient difficile de les confondre.
La taille d'abord; le corbeau est plus gros que la corneille; un critère qui ne vaut pas grand chose tant que les deux espèces ne sont pas côte à côte. D'autant plus qu'une grosse corneille est à peine plus petite qu'un corbeau malingre.
Le chant, ou plutôt le cri, est un meilleur indice: : le corbeau  roule les R et a la voix un peu plus grave que les corneilles . Attention quand même, le Corbeau peut imiter la Corneille, mais pas l'inverse.
En vol, il faut regarder la queue. Celle du corbeau dessine nettement un losange tandis que celle de la corneille a une forme rectangulaire lorsqu'elle est fermée ou d'éventail lorsqu'elle est étalée.
Quand l'oiseau est perché, le bec du corbeau est beaucoup plus fort; à tel point que son front parait fuyant. Les vibrisses, les petites plumes autour du bec, sont souvent hérissées et plus apparentes chez le corbeau. Les plumes de sa gorge et de sa poitrine, aussi, sont souvent hirsutes.

Mouflon d'Amérique, Ovis canadensis, Bighorn Sheep

Dans les Rocheuses canadiennes, quelque part entre Banff  et Jasper, un groupe de brebis, d'agneaux et de jeunes béliers de la sous-espèce canadensis. Nous sommes en septembre et les mâles ne reviendront se joindre à la bande qu'en novembre, pour le rut.

L'oeil américain

Vous roulez sur une autoroute, à travers les Rocheuses, attentifs aux autres automobilistes, participez à la conversation de vos passagers et soudain, vous vous rangez sur le bas-côté. Vous sortez du véhicule, votre paire de jumelles à la main pour partager le spectacle que vous offre un Pygargue à tête blanche, trônant sur son arbre.
C'est ça, "avoir l'oeil américain". Heureusement, ce sens ne s'est pas éteint avec le Dernier des Mohicans. Il continue à se transmettre. Et, partout où il reste de la nature, vous trouverez toujours quelques "américains" pour vous la faire rencontrer.   


Écureuil roux, Tamiasciurus hudsonicus, Red Squirrel

En se promenant en forêt, on tombe souvent sur des copeaux et des trognons de pommes de pin, rassemblés au pied d'un arbre ou sur une vieille souche. Nous savons tous pertinemment qu'il s'agit des restes du repas d'un écureuil. Mais, si certains en doutaient encore, en voici un qui épluche méthodiquement son cône pour atteindre les graines à la base de chaque écaille.