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Redonner leur place aux autochtones

Feuilles elliptiques et marbrées, c'est tout que l'érythrone a pour l'instant à offrir.

Voilà un thème dans l'air du temps. Malheureusement et bien que je soutienne la réappropriation de leur territoire par les Premières Nations, il ne sera pas question ici d'êtres humains, mais de plantes. Après tout, n'ont-elles pas occupées le terrain avant nous, les animaux.

L'histoire se passe dans un jardin du 450, au printemps, juste avant le tonnerre des tondeuses et la pluie de pesticides. Dans ce jardin que certains chroniqueurs de magazine qualifient de fardoche et qui a gagné le premier prix de la ville de Longueuil dans une catégorie créée probablement pour lui (celui du jardin naturel ou quelque chose comme ça), les propriétaires ont décidé de redonner sa place à la nature en remplaçant progressivement les plantes exotiques par des plantes indigènes. Cette réintroduction se faisant au moyen de graines collectées dans l'environnement, il s'agit d'un processus lent qui suit le rythme des saisons, des fructifications, des germinations plus ou moins réussies et des promenades.

Je tiens à préciser ici qu'il n'est pas question de renaturalisation puisque les plantes non indigènes du jardin sont pour la plupart des plantes qui poussent naturellement quelque part sur la planète. Par ailleurs, les plantes sauvages réintroduites sont jardinées : leur emplacement est choisi, les espèces se côtoient selon un schéma qui n'est pas forcément celui d'un écosystème naturel et leur croissance est parfois favorisée par les jardiniers qui éliminent leurs concurrentes.

J'ai dit que la réintroduction se faisait à partir de graines collectées. C'est exact sauf pour l'érythrone d'Amérique dont trois plants ont été prélevés en milieu naturel, pas très loin derrière la clôture. C'était il y a quelques années et aujourd'hui, la talle s'est considérablement élargie, confirmant que l'érythrone se propage plus facilement par ses quelques stolons bulbifères que par ses graines, puisqu'elle n'a jamais fleuri. On peut en déduire que les trois ancêtres n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté qui se situe entre 7 et 10 ans chez cette espèce.

À ce stade, il est important de préciser que le recouvrement du terrain par l'autochtone ne se fait pas sans dommage pour les colons de l'Ancien Monde, en l'occurrence une pervenche mineure. Extrêmement envahissante, il faut réduire son influence en l'arrachant méthodiquement au fur et à mesure que progresse sa voisine. Sa disparition n'est cependant pas envisagée, puisque c'est une plante médicinale ; ce qui justifie sa présence, à mes yeux. Et puisque nous sommes dans les plantes utiles - il y en a-t-il d'inutiles ? - je dois préciser que l'érythrone aussi l'est. Je ne devrais peut-être pas le dire, mais son bulbe se consomme comme celui de l'ail, bien qu'il ait un goût beaucoup plus doux. 

La pervenche mineure est plus généreuse, mais prends rapidement trop de place.


Un 11 mai à Longueuil

Aujourd'hui, ménage du cabanon de jardin sous la supervision attentive du tamia rayé au cas où les souris auraient laissé traîner une graine.

Au jardin, si ce n'était les sanguinaires défleuries, on pourrait presque se croire en France, avec un mois de retard tout de même.

Les sorbiers

Sorbier d'Amérique

Arbres ou arbustes, américains ou eurasiens selon les espèces, les sorbiers (Sorbus) ne sont pas que des arbres décoratifs que l'on plante dans les jardins et les parcs. À une autre époque, ils ont été alimentaires, médicinaux, transformés en outils et investis de magie. Tombées en désuétude, certaines espèces sont aujourd'hui menacées ...

Première récolte

Sureau du Canada
Sureau du Canada
Grande camomille
Grande Camomille

Le sureau (Sambucus canadensis) et la camomille (Tanacetum parthenium) sont en fleurs; c'est le temps d'en récolter une partie. On en laissera au sureau pour avoir des fruits et faire de la gelée, et à la camomille pour avoir des graines à resemer au cas où.

Érythrone d'Amérique

Érythrone d'Amérique

Les trois pieds d'éythrone d'Amérique que j'ai introduits au jardin il y a quelques années ont bien prospéré; on les compte maintenant sur les doigts de plus de sept personnes (selon le système francophone d'unités approximatives). Pour se sentir aussi à l'aise, elles doivent se souvenir que bien avant que ce soit un jardin, avant même que ce soit des terres agricoles, elles couvraient déjà le sol de ce qui était probablement une érablière à caryer. Je ne fais finalement que rendre aux érythrones ce qui leur appartient.

Je ne me souviens plus quand je les ai mises en terre. Comme on dit qu'il faut attendre au moins 4 ans avant qu'elles fleurissent et qu'elles ne l'ont pas encore fait, on peut approximer que cela fait moins de quatre annnées. Comme on dit aussi que chaque bulbe produit trois stolons qui donneront chacun un bulbe, trois plants devraient donc produire 81 individus au bout de 4 ans; ce qui correspond à peu près à ce que j'ai compté. Je peux donc espérer une floraison l'année prochaine. 

On dit aussi - il se dit tellement de choses sur l'érythrone - que cette plante proche de l'ail dans la taxonomie se mange (l'ail et elle faisaient partie des liliacées avant que la famille éclate). Ses feuilles peuvent être cuites et son bulbe se consommer cru ou cuit. J'ai essayé et j'hésite entre insipide et  douceâtre pour qualifier le goût. Même si le bulbe est tout petit, à peine 1 cm, on ne peut pas en manger beaucoup, car il est aussi émétique (il fait vomir) à des doses qui restent obscures et que je n'ai pas envie d'explorer. 
Elle aurait aussi des propriétés médicinales et les Cherokees, mais probablement d'autres nations aussi, l'auraient utilisée pour soigner les blessures (voir ici).  

Thuya

Thuya occidentalis (Cupressacées) est aussi appelé Arbre de vie, Balai, Cèdre, Cèdre blanc, Cèdre du Canada, Thuier cèdre ou Thuya occidental.

Le thuya occidental est un conifère de l’est de l’Amérique du Nord. Son feuillage a la forme d’écailles vertes imbriquées les unes dans les autres. Il pousse dans les zones humides sur des sols calcaires généralement pauvres en humus. Utilisé comme arbre d’ornement, il a été introduit en Europe et a donné naissance à plusieurs variétés horticoles.

Le thuya occidental serait l’Arbre de vie (arbor vitae) évoqué dans les récits de Jacques Cartier. Il a été baptisé ainsi par l’explorateur après que les amérindiens aient guéri les membres de son équipage qui souffraient de scorbut en leur faisant boire des infusions d’écorce et de feuilles.

On utilise les feuilles et l’écorce, qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antitumorales, antivirales (antiherpétiques), décontracturantes, diurétiques, emménagogues et sudorifiques.

Le thuya entre dans la composition de certains produits vendus pour éliminer les verrues.

Parmi les principes actifs du thuya, on trouve:

  • Une huile essentielle (0,6 % de la matière fraîche et 1,4 à 4 % de la matière sèche) à forte teneur en thuyone : 65 % de l’huile essentielle dans la matière fraîche (soit 0,39 % de la matière fraîche) et 60 % de l’huile essentielle dans la matière sèche (soit 0,84 à 2,4 % de la matière sèche). La thuyone est un neurotoxique.
  • Des flavonoïdes.
  • Des polysaccharides. 

Contre les rhumatismes, la dysménorrhée, la rétention d’eau, la cellulite, l’énurésie, l’inflammation des voies urinaires (cystite, prostatite), les infections des voies respiratoires et les parasites intestinaux.

  • Décoction (2 min) de 3 g de feuilles ou d’écorce dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour.

Contre les papillomes, les verrues, les polypes et les rhumatismes.

  • Cataplasme de feuilles fraîches.

En raison de sa forte teneur en thuyone, le thuya ne devrait pas être consommé par les enfants ni par les femmes enceintes ou qui allaitent. Par ailleurs, le manque de données cliniques et toxicologiques devrait inciter à la prudence quant à son utilisation : pas d’usage prolongé de la plante et en petites quantités.

À titre indicatif, la dose journalière admise de thuyone pour un être humain est de 0,11 milligrammes (mg) par kilo (poids de la personne) et par jour. En Europe, la teneur maximale autorisée dans les boissons alcoolisées ou non est de 35 mg par litre.

Références
  • Luauté, J. P., Saladini, O., & Benyaya, J. (2005). Neuropsychiatric toxicity of absinthe. History, current data. Annales Medico-Psychologiques, 163(6), 497–501. https://doi.org/10.1016/j.amp.2005.05.003
  • Lachenmeier, D. W., & Uebelacker, M. (2010). Risk assessment of thujone in foods and medicines containing sage and wormwood - Evidence for a need of regulatory changes? Regulatory Toxicology and Pharmacology, 58(3), 437–443. https://doi.org/10.1016/j.yrtph.2010.08.012
  • Naser, B., Bodinet, C., Tegtmeier, M., & Lindequist, U. (2005). Thuja occidentalis (Arbor vitae): A review of its pharmaceutical, pharmacological and clinical properties. Evidence-Based Complementary and Alternative Medicine, 2(1), 69–78. https://doi.org/10.1093/ecam/neh065

Un 24 juillet dans les marais de Pointe-aux-Prairies


Un vendredi, tôt le matin, nous étions seuls ou presque à nous promener dans ce parc-nature de la pointe orientale de l'Île de Montréal. Cela faisait bien une dizaine d'années que nous n'y avions pas mis les pieds et j'ai été heureux de constater qu'il avait plutôt bien évolué. Bien sûr, comme partout, des vieux arbres ont été abattus. À qui faisaient-ils ombrage ? Leur âge vénérable a du donner le vertige à un gestionnaire qui ne pouvait envisager d'horizon plus lointain que celui de son année budgétaire. Il ne nous restait plus qu'à déplorer et à poursuivre une ballade qui nous réservait quelques bonnes surprises, à commencer par un parterre de monardes fistuleuses.

Monarde fistuleuse

Moins éclatante que la monarde écarlate importée des États-Unis pour colorer nos jardins, elle partage avec cette dernière les mêmes vertus thérapeutiques contre certaines infections respiratoires. Question goût, elles sont un peu différentes. Celui des feuilles de la monarde écarlate ressemble à s'y méprendre au thym et on peut les substituer sans problème en cuisine; ses fleurs apportent une note sucrée supplémentaire. La monarde fistuleuse a, quant à elle, un  goût prononcé qui tire plutôt vers la menthe (cette appréciation n'engage que moi).
Les monardes n'étaient pas les seules médicinales du parc qui s'est avéré être une véritable pharmacie. Parmi les plus remarquables, nous avons trouvé de l'agripaume cardiaque, que je n'avais jamais vu ailleurs que dans mon jardin, de la vipérine et des grandes aunées; toutes des eurasiennes. C'est à se demander si les sœurs recluses qui vivent dans le monastère voisin n'entretiennent pas un jardin de simples dont il se serait échappé quelques graines.

Grande Aunée

Et puisqu'on parle de la grande Aunée (Inula helenium), aussi appelée Inule aunée, saviez-vous qu'elle avait donné son nom à l'inuline, un sucre complexe que l'on trouve en grande quantité dans sa racine comestible.
L'inuline est considérée comme une fibre alimentaire (car non digestible) capable de limiter la glycémie post-prandiale (taux de sucre dans le sang après un repas) et comme un prébiotique (car stimulatrice de la flore intestinale).
Mais ce n'est pas tout à propos de l'aunée. Dans une étude récente publiée au mois d'avril 2020 (à lire ici), elle a été retenue comme candidate pour fournir des molécules potentiellement actives contre le virus de la COVID.

Décrocher les étoiles


Au jardin, c'est le temps de récolter la grande camomille (Tanacetum parthenium) pour s'en faire des infusions. Comme c'est souvent le cas, le goût n'a pas grand chose à voir avec ce que l'on peut trouver dans les vieux sachets du commerce et il faut vraiment en avoir envie ou besoin pour apprécier son amertume.



L'herbe-aux-écus

Il y a les plantes qui nous nourrissent, celles qui nous habillent, celles qui nous abritent, celles que nous aimons offrir et recevoir, sans oublier celles qui nous soignent ou nous empoisonnent et auxquelles le pharmacologue qui sommeille en moi s'intéresse plus particulièrement.  
Pour chaque nouvelle plante rencontrée, la question finit toujours par se poser : "Alors docteur, ça soigne quoi ?"
Dans le cas de l'herbe-aux-écus, la réponse semble être: plus grand chose. Et cela ne date pas d'hier puisque François-Joseph Cazin, un médecin français qui vécut de 1788 à 1864, et son fils Henri Cazin, médecin lui aussi, écrivent dans l'édition de 1868 de leur Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes: "La nummulaire a disparu de la matière médicale moderne et est presque ignorée des praticiens."
Le texte complet de la monographie est reproduit ci-dessous.




NUMMULAIRE. Lysimachia nummularia. L.
Nummularia major lutea. C. BAUH. - Nummularia sive centimorbia. J. BAUH.
Lysimachia humi-fusa, folio rotundiore, flore luteo. TOURN.
Herbeaux écus, — monnoyère, — herbe à cent maux, — herbe à tuer les moutons.
PRIMULACÉES. Fam. nat.— PENTANDRIE MONOGYNIE. L.

Cette plante vivace (Pl. XXVIII) est très commune dans les bois, les prés, sur le bord des ruisseaux, qu'elle émaille de ses fleurs. Les brebis la recherchent. Ses feuilles arrondies, entières et disposées régulièrement comme des pièces de monnaie, lui ont fait donner les noms d'herbe aux écus, de nummulaire (nummulus, diminutif de nummus, espèce de monnaie).
Description.— Racine fibreuse. — Tiges rampantes, couchées, glabres, un peu rameuses, hautes de 25 à 40 centimètres. —Feuilles opposées, ovales, entières, courtement pétiolées.— Fleurs jaunes, grandes, axillaires, solitaires (juin-juillet). — Calice à cinq divisions, ovales-aiguës.— Corolle à cinq pétales. — Cinq étamines courtes à filets soudés à la base. — Un style filiforme plus long que les étamines. — Fruit: capsule globuleuse à dix valves, enveloppée et cachée par le calice.
Parties usitées.— L'herbe entière.
(Culture.—La nummulaire sauvage suffit aux besoins de la médecine. On peut la propager de semis, en terre humide.)
Récolte. — Elle se fait pendant toute la belle saison. Sa dessiccation n'offre rien de particulier.
Propriétés chimiques.— La nummulaire a une saveur austère et un peu acide. Elle paraît contenir du tannin. La dessiccation lui fait perdre une grande partie de sa saveur.

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES
À L'INTÉRIEUR. — Infusion ou décoction, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau.
Suc exprimé, 50 à 100 gr.
Feuilles en poudre, 2 à 4 gr., et plus.
Vin (30 à 60 gr. pour 1 kilogr. devin) 60 à 120 gr.

La nummulaire a disparu de la matière médicale moderne et est presque ignorée des praticiens. Cependant, suivant Lieutaud, elle n'est pas le moins efficace des remèdes astringents. Elle a été regardée comme très-utile dans l'hémoptysie, les pertes utérines, l'hématurie, l'écoulement immodéré des hémorrhoïdes, le scorbut et les hémorrhagies scorbutiques, la diarrhée, la dysenterie, la leucorrhée, etc. Boerhaave faisait grand cas de cette plante. Tragus en recommandait la décoction édulcorée avec du miel aux phtisiques. Les pâtres, au rapport de Gattenhof, la donnent aux brebis, pulvérisée et mêlée avec du sel, pour les préserver de la phthisie pulmonaire. Le sel a probablement la plus grande part aux bons effets qu'on obtient de ce mélange. En Alsace (Gazette médicale de Strasbourg, avril 1856.), cette plante est d'un usage populaire dans les flux de ventre, l'hémoptysie, les hémorrhoïdes. J'en ai fait prendre le suc exprimé à la dose de 80 gr. chaque matin dans un cas de ménorrhagie lente, passive, qui existait depuis trois mois et avait considérablement affaibli la malade. Cette malade, âgée de vingt-huit ans, était lymphatique, d'une constitution délicate, avait eu deux enfants et trois avortements, à la suite desquels il lui restait toujours un écoulement sanguin peu abondant, mais continuel. Ce flux a cessé après la quatrième dose de suc de nummulaire, dont la malade a néanmoins continué l'usage pendant dix jours. Cette plante peut prendre rang, comme astringente, à côté de la centinode ou renouée et de la bourse à pasteur, dont on a récemment reconnu l'efficacité.


Extrait de: Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes. F.-J. Cazin et H. Cazin. Troisième édition. P. Asselin, successeur de Béchet Jeune et Labé, libraire de la Faculté de médecine. Place de l'École-de-Médecine. Paris. 1868

Un des derniers sauvages



La photo n'est pas belle, la plante n'a rien de spectaculaire et pourtant, sa découverte dans un sous-bois de la grande région de Montréal a exaucé un de mes souhaits les plus improbables: trouver un plant sauvage de Ginseng d'Amérique (Panax quinquefolius).
Il faut préciser que la plante est rare. Si rare qu'au Canada, sa récolte est interdite et que sa possession doit être justifiée par une preuve de son origine commerciale, sous-entendue cultivée.
Pour donner un ordre d'idée, on estimait qu'en 2000, il ne restait que 54 populations viables de ginseng au Québec et 9 en Ontario, les seules provinces faisant partie de son aire de distribution. Heureusement, ces dernières ne représentent qu'environ 1 % de la population mondiale, le reste se trouvant dans l'est des États-Unis. Malheureusement, chez nos voisins du sud, sa récolte est réglementée, mais autorisée. Quand on sait que 94 % des prélèvements sont faits en dehors des saisons ou des zones autorisées, on comprend pourquoi le statut de l'espèce n'est pas meilleur qu'ici. 
Il y a plusieurs causes à la disparition du Ginseng d'Amérique. Celle que l'on aime bien mettre de l'avant est le broutage par les cerfs. C'est pourtant la moins importante et on est bien obligé d'en venir aux deux autres: la fragmentation de l'habitat et la récolte intensive. Voici quelques chiffres évocateurs du désastre: en 1752, l'Amérique exportait 15685 kg de racines de ginseng, 290000 kg (65 millions de plants) en 1841 et 125 millions de plants en 2000 (seulement pour les États-Unis). 
Le ginseng doit sa popularité aux vertus médicinales de sa racine, particulièrement appréciées en Chine. Là-bas, on utilise depuis longtemps le Panax ginseng, une espèce locale qui est cultivée depuis qu'elle a quasiment disparu à l'état sauvage dans les années 1400. Lorsqu'en 1716, le jésuite Joseph-François Lafiteau publie son mémoire sur le ginseng américain dont il a appris les vertus des Mohawks, les commerçants occidentaux flairent rapidement les profits à tirer de ce produit déjà devenu rare et coûteux en Extrême-Orient. Aujourd'hui, bien que l'on sache très bien cultiver le ginseng, la valeur symbolique et économique que l'on attribue à la plante sauvage fait en sorte que l'espèce continue à disparaître. 

Sources:
The world ginseng market and the ginseng (Korea). Journal of Ginseng Research. 37(1), 1-7. 2013
An Overview of American Ginseng through the Lens of Healing, Conservation and Trade. Margaret Wulfsberg. Lawrence University Honors Projects. 147.

Morelle noire

Solanum nigrum (Solanacées) est aussi appelée Morelle vert jaune, Tue-chien, Crève-chien ou Raisin de loup.
La morelle noire est une plante annuelle originaire d’Eurasie et naturalisée sur tous les continents. Sa tige ramifiée mesure entre 10 et 60 cm de hauteur. Elle porte des petites fleurs blanches aux étamines jaunes soudées entre elles et formant un éperon au centre de la fleur. Les fleurs produisent des petits fruits globuleux verts qui deviennent noirs et charnus en murissant. La morelle noire, comme la plupart des plantes de la famille des solanacées, est considérée comme toxique.
Dans certains pays d’Afrique et d’Asie, on consomme les fruits frais ou cuits, ainsi que les feuilles cuites comme légumes.
En Amérique du Nord, les fruits commercialisés sous le nom de wonderberries appartiennent à l’espèce Solanum retroflexum syn. Solanum x burbankii.
On utilise toute la plante qui est antispasmodique, analgésique, émolliente et sédative.
Parmi les principes actifs de la morelle noire, on retrouve :
  • La solanine, un alcaloïde toxique à fortes doses.
Contre la dyspepsie (mal d’estomac, crampes intestinales) et la coqueluche.
Contre les affections cutanées (prurits, parakératose, eczéma, gerçures des seins, abcès, dartre, ulcère) et les hémorroïdes.
  • Décoction (10 minutes) de 50 g de feuilles fraîches par litre d’eau, à utiliser en compresses ou en lotion.
La toxicité de la morelle est liée à sa teneur en solanine qui varie selon les plantes et selon les parties de la plante. Dans les fruits, la concentration en alcaloïde diminuerait avec le mûrissement, de telle sorte que les fruits mûrs (noirs) n’en contiendraient plus assez pour être dangereux.

Eupatoire pourpre

Photo de Kurt Stüber [1] [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Eutrochium purpureum (Astéracées) est aussi appelée Herbe à la gravelle ou Herbe à la trompette.
L’eupatoire perfoliée est une grande plante vivace du nord-est de l’Amérique du Nord. Elle préfère les terrains partiellement ombragés et les sols humides, mais peut se contenter de sols secs exposés au soleil.
On utilise la racine, qui est antirhumatismale, diurétique et litholytique.
Parmi les principes actifs de l’eupatoire pourtpre, on trouve :
  • L’euparine
  • L’eupatorine, un flavonoïde auquel on attribue l’effet diurétique.
Contre les affections de l’appareil urinaire (lithiase urinaire, cystite, urétrite, prostatite), les rhumatismes, la goutte et la lithiase biliaire.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 dans l’éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 dans l’éthanol à 40 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour
En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent devraient s’abstenir de l’utiliser. Par ailleurs, les parties aériennes de la plante contiendraient de l’échinatine, un alcaloïde pyrrolizidinique toxique pour le foie.

L'impatience du jardinier

J'suis plus capable. Malgré les 50 cm de neige et de glace qui recouvrent le jardin et les 5 cm de neige fraîche annoncée pour cette fin de semaine, il y a aujourd'hui quelque chose de printanier dans l'air ou dans la lumière, qui a déclenché une envie irrépressible de semer et de planter.
Déjà la semaine dernière, j'ai eu une attaque de jardinage. Comme il est prévu d'ajouter trois carottes cultivées dans le jardin des simples, à côté des carottes sauvages pour pouvoir les comparer, plutôt que d'acheter des graines, j'ai eu envie d'essayer de les partir par "bouturage" de têtes de carottes. Quel adon ! Il y en avait justement dans leur dernier arrivage de panier bio. Après avoir coupé trois têtes un peu plus large, les avoir placées dans une boite à biscuit transformée en serre pour maintenir une bonne humidité ambiante, trois ébauches de tiges ont commencé à se former après une semaine . On verra bien jusqu'où ça va aller.


Aujourd'hui, sur la lancée de ce succès, je me suis parti un premier semis d'essai de Verge d'or d'Europe. Je sais que c'est trop tôt, mais je ne peux plus attendre. L'année dernière, les graines en pleine terre n'avaient rien donné, une demi-surprise puisque le fournisseur prévient que leur pouvoir germinatif est médiocre. Cette année, je les pars à l'intérieur dans un substrat plus propice à la germination; je croise les doigts.

Il y a une faute dans l'étiquette, c'est Solidago virgaurea.

Ça sent le printemps



Je suis un homme heureux. La semaine dernière, j'ai reçu les semences que j'avais commandées chez Richters, mon fournisseur préféré en matière de plantes médicinales: grand choix de semences et de plants, lesquels sont de qualité et soigneusement emballés. 
En attendant le moment des semis, je les ai rangées dans une boîte de fer blanc avec celles que j'ai ramassées par-ci par-là dans la nature et que je n'ai pas pu semer l'automne dernier, fracture oblige.
Au programme cette année, compléter:
  • la collection des lamiacées avec la monarde fistuleuse (Monarda fistulosa), la buglosse officinale (Anchusa officinalis) et la sarriette vulgaire (Clinopodium vulgare),
  • les astéracées avec le Pied-de-chat (Antennaria dioica), la verge d'or d'Europe (Solidago virgaurea; un deuxième et dernier essai, car elle avait refusé de germer l'année dernière) et la carline à tige courte (Carlina acaulis; un essai, car elle n'est pas dans sa zone),
  • les borraginacées avec la bourrache (Borrago officinalis) et la vipérine (Echium vulgare),
  • les apiacées avec l'angélique (Angelica archangelica),
  • et les solanacées avec le coqueret alkékenge (Alkekengi officinarum).  
Il n'y a plus qu'à attendre que la neige fonde.

Jardin de simples

Les jardins de simples étaient au Moyen-Âge ce que sont les pharmacies aujourd'hui. Les plantes médicinales (simplicis herbae), principaux remèdes de l'époque, y ont été cultivées jusqu'à ce que la révolution industrielle et les progrès scientifiques permettent d'identifier, d'isoler et de synthétiser leurs principes actifs. Les chamans, guérisseurs, herboristes, apothicaires ou médecins se sont alors transformés en pharmacologues et pharmaciens. Pas tous cependant, car certains s'efforcent de perpétuer un savoir-soigner traditionnel .
Si la formation et le diplôme d'herboriste n'avaient pas été supprimés en 1941 par le gouvernement collaborationniste de Vichy, peut-être aurais-je été l'un deux. À la place, je suis devenu pharmacologue. Cela n'a pas entamé mon attachement pour ces plantes qui sont à l'origine de beaucoup de nos médicaments modernes et qui continuent aujourd'hui encore à alimenter notre pharmacopée. J'ai même, depuis trois ans, entrepris de collectionner les plantes médicinales dans mon jardin, une sorte de retour aux sources. Elles y sont rassemblées par famille, 3 à 4 individus par espèce et doivent répondre aux conditions suivantes: les vivaces doivent survivre à l'hiver québécois sans autre protection que le couvert neigeux et les annuelles doivent se resemer d'elles-mêmes. 


Tige quadrangulaire de la bugle rampante
Comme il fallait commencer quelque part, le choix de la première année s'est porté sur les lamiacées, une grande famille d'environ 6000 espèces qui a fourni quelques célébrités aromatiques et médicinales comme la menthe, la lavande, le thym, l'origan, le basilic et la sauge.
Faciles à identifier, les plantes de la famille ont en commun: une tige quadrangulaire, des feuilles simples, opposées (paire de feuilles se faisant face sur la tige) et décussées (chaque paire de feuilles fait un angle de 90° avec la précédente), des fleurs généralement bilabiées (une lèvre supérieure et une inférieure) à pétales soudés et un calice à 5 sépales soudés en forme de tube.
Jusqu'à présent, une vingtaine d'espèces sont acclimatées au jardin (marquées d'un astérisque dans la liste plus bas); il en reste une dizaine à trouver et à essayer de faire pousser.

Fleur de bugle rampante à lèvre supérieure presque inexistante
Fleur de monarde écarlate nettement bilabiée
Feuilles opposées et décussées de la menthe poivrée


























Des lamiacées médicinales

Agripaume cardiaque – Leonurus cardiaca *
Ballote fétide – Ballota nigra
Basilic – Ocimum basilicum
Basilic de Ceylan – Ocimum gratissimum
Basilic sacré – Ocimum tenuiflorum
Brunelle commune – Prunella vulgaris *
Bugle ivette – Ajuga iva
Bugle rampante – Ajuga reptans *
Bétoine – Stachys officinalis *
Calament – Clinopodium nepeta
Cataire – Nepeta cataria *
Collinsonie du Canada – Collinsonia canadensis
Coléus – Coleus forskohlii
Dictamne de Crète – Origanum dictamnus
Épiaire des bois – Stachys sylvatica
Épiaire des marais – Stachys palustris
Galéopside à tige carrée – Galeopsis tetrahit *
Galéopside douteux – Galeopsis segetum
Gattilier – Vitex agnus-castus
Germandrée des bois – Teucrium scorodonia
Germandrée maritime – Teucrium marum
Germandrée petit-chêne – Teucrium chamaedrys *
Hysope – Hyssopus officinalis *
Lamier blanc – Lamium album
Lavande aspic – Lavandula latifolia
Lavande stœchade – Lavandula stoechas
Lavande vraie – Lavandula angustifolia *
Lavandin – Lavandula x intermedia
Lierre terrestre – Glechoma hederacea *
Lycope – Lycopus europaeus
Marjolaine – Origanum majorana
Marrube blanc – Marrubium vulgare *
Menthe poivrée – Mentha x piperita *
Menthe pouliot – Mentha pulegium
Menthe verte – Mentha spicata
Monarde pourpre – Monarda didyma *
Monarde fistuleuse – Monarda fistulosa
Mélisse – Melissa officinalis *
Mélitte – Melittis melissophyllum
Origan d’Espagne – Coridothymus capitatus
Origan d'Héralée – Origanum heracleoticum
Origan vulgaire – Origanum vulgare *
Origan à inflorescences compactes – Origanum compactum
Orthosiphon – Orthosiphon stamineus
Patchouly – Pogostemon cablin
Pérille faux-basilic – Perilla frutescens
Romarin – Rosmarinus officinalis
Sarriette des montagnes – Satureja montana *
Sarriette des jardins – Satureja hortensis
Sarriette vulgaire - Clinopodium vulgare
Sauge d’Espagne – Salvia lavandulifolia
Sauge officinale – Salvia officinalis *
Sauge sclarée – Salvia sclarea
Scutellaire latériflore – Scutellaria lateriflora *
Scutellaire toque – Scutellaria galericulata
Scutellaire du Baïkal – Scutellaria baicalensis *
Serpolet – Thymus serpyllum *
Thym citron – Thymus x citriodorus
Thym saturéoïde – Thymus satureioides
Thym vulgaire – Thymus vulgaris *

Avec un G comme dans Lyciet,

Mais Goji est probablement plus vendeur.
J'en ai trouvé chez un pépiniériste, qui m'a assuré que cela passait l'hiver. On verra bien; les plants de Lycium barbarum ont rejoint la section Solanacées de mon jardin de simples.

Lyciet commun

Germandrée petit-chêne

Teucrium chamaedrys (Lamiacées) est aussi appelée Germandrée, Chasse-fièvre, Chênette, Sauge amère ou Thériaque d'Angleterre. T. scordium appelée Germandrée aquatique ou Gemandrée d’eau, T. marum appelée Germandrée maritime,   T. polium appelée Germandrée tomenteuse et T. scorodonia appelée Germandrée des bois, ont des propriétés similaires.
La germandrée petit-chêne est une plante originaire du bassin méditerranéen : Europe méridionale et centrale, Afrique du Nord et Asie occidentale. Cette plante ramifiée et dépassant rarement la trentaine de centimètres pousse dans les terrains ensoleillés et arides. Ses fleurs roses à mauve, disposées en épis unilatéraux, sont dépourvues de lèvres supérieures. Elle doit son nom à la forme de ses feuilles, qui évoque celles du chêne.
On utilise les parties aériennes qui sont  amères, cholagogues, digestives, diurétiques, fébrifuges, toniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la germandrée, on trouve :
  • Des flavonoïdes, parmi lesquels la scutélarine.
  • Une huile essentielle contenant 64 % de caryophyllène.
  • Des iridoïdes, parmi lesquels les teucrines qui seraient toxiques pour le foie.
  • Des tanins, parmi lesquels la marubiine. 
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie.
Contre la fièvre, le manque d’appétit, les problèmes de digestion, la bronchite, les rhumatismes et la goutte.
  • Infusion de 2 g pour 150 ml d’eau, 2 fois par jour après les repas.
Contre la gingivite et les aphtes.
  • Bain de bouche avec une infusion de 5 g dans 150 ml d’eau.
Les posologies sont données à titre indicatif seulement, car la germandrée ne doit pas être utilisée par voie interne. Considérée comme une plante toxique, elle a été retirée de la vente en France au début des années 1990, après que les autorités médicales aient constaté des cas d’hépatites graves chez des personnes qui en avaient consommé.

Anémone pulsatille

Pulsatilla vulgaris (Renonculacées) est aussi appelée Pulsatille commune, Pulsatille vulgaire, Coquelourde, Fleur de Pâques et Herbe au vent.
La pulsatille est une plante vivace qui pousse dans les prairies calcaires d'Europe. Les feuilles très divisées sont couvertes de poils soyeux. Ses fleurs violettes ou rouges en forme de cloche apparaissent au printemps. Elle est vendue en Amérique du Nord comme plante ornementale.  
On utilise uniquement les parties aériennes fleuries et séchées, qui sont antibiotiques, antispasmodiques et sédatives (les parties aériennes fraîches sont toxiques).
Parmi les principes actifs de la pulsatille, on trouve:
  • Des flavonoïdes sous forme de glucosides de delphinidine et de pélargonidine, responsables de la coloration des fleurs.
  • Une huile essentielle contenant le ranunculoside, qui donne la protoanémonine (toxique
) par hydrolyse enzymatique, puis l'anémonine. On attribue les propriétés de la plante à ces deux alcaloïdes. 
Contre les spasmes, les maux d'oreille, les migraines, les troubles cardiaques dus à la nervosité, l'hyperactivité, l'insomnie, la toux, l'asthme, les troubles de l'appareil génital masculin et féminin (dysménorrhée, orchite, épididymite, ovarialgie), les éruptions cutanées d'origine bactérienne.
Contre les spasmes, les douleurs musculaires et les névralgies.
  • Cataplasme de plante fraiche ou séchée.
    L'anémone est une plante toxique; l'usage interne de la plante fraîche est mortel. Elle contient un composé extrêmement toxique, la protoanémonine qui se dégrade en anémonine en séchant. L'anémone ne doit jamais être ingérée, même en très petite quantité.



    Angélique chinoise

    Angelica sinensis (Apiacées) est aussi appelée Angélique de Chine.
    L’angélique chinoise est une grande plante vivace originaire de Chine. Elle a des propriétés voisines de l’espèce européenne, l’angélique officinale. Elle est surtout utilisée pour traiter les troubles féminins alors que l’espèce européenne sert principalement à traiter les troubles digestifs.
    On utiliser la racine qui est analgésique, antispasmodique, emménagogue, œstrogénique et tonique pour l’utérus
    Parmi les principes actifs de l’angélique chinoise, on trouve :
    • Une huile essentielle à phtalides, dont le ligustilide (5 % de la racine) et l’angélicide, et à terpènes (cadinène, carvacrol et ocinène).
    • Des coumarines : l’ombelliférone, l’angélol et l’angélicone.
    • L’acide férulique.
    Contre les symptômes de la ménopause (bouffées de chaleur), les règles irrégulières, l’aménorrhée, la dysménorrhée, le syndrome prémenstruel, l’anémie, les douleurs rhumatismales, les douleurs abdominales, la constipation et les douleurs hépatiques.
    • Racine séchée à raison de 4,5 à 9 g par jour
    • Infusion de 1 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Vin d’angélique (1:5, 15 jours) à raison de 30 ml par jour.
    L’angélique chinoise est contre-indiquée en cas de diarrhée. Elle ne doit pas être utilisée pendant la grossesse ou l’allaitement. Elle peut interagir avec les traitements anticoagulants.



    Boswellie

    Photo de Dinesh Valke,
    de Thane, India (Kungilyam (Malayalam))
    [CC BY-SA 2.0], via Wikimedia Commons
    Boswellia serrata (Burséracées) est aussi appelée Encens indien, Encens d’Inde ou Boswellia.
    Le boswellie est un arbre originaire des régions arides de l’Inde, qui a été introduit en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il se caractérise par des feuilles composées formant des «plumeaux» à l’extrémité des rameaux, par des grappes de petites fleurs blanches et par une exfoliation spontanée de l’écorce des jeunes rameaux.
    On utilise la résine, recueillie en entaillant l’écorce, qui est anti-inflammatoire et immunostimulante.
    Parmi les principes actifs du boswellie, on trouve:
    • Des acides boswelliques, qui sont des triterpènes auxquels on attribue les effets anti-inflammatoires.
    • Une huile essentielle (5 à 9 %) à α-thuyène (50 à 60 %)
    Contre les maladies inflammatoires pulmonaires (asthme, bronchite, broncho-pneumopathie obstructive), les inflammations du système digestif (maladie de Crohn, colite ulcéreuse), la diarrhée, l’inflammation des articulations (arthrite, arthrose, bursite, tendinite).
    • Extrait normalisé à 37,5 % d’acides boswelliques, à raison de 300 à 500 mg, 3 fois par jour.
    Contre les douleurs articulaires, les ecchymoses, l’acné, les furoncles et les infections fongiques.
    • Résine appliquée sur la peau.
    En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas utiliser le boswellie.