Ne le répétez pas...

...mais ma réserve d'ortie est cachée derrière le cabanon, en prévision du jour où il faudra demander à Monsanto la permission d'en laisser pousser chez soi.
1 kg d'ortie fraîchement coupée dans 10 litres d'eau pendant 10 jours en remuant tous les jours et vous obtenez un fertilisant (riche en azote, faible en potasse), un insecticide (contre les pucerons) et un éliciteur (substance qui stimule le "système immunitaire" des plantes). Plus de 10 jours et vous obtenez un herbicide. Elle soigne aussi.



Sous-bois printanier

Claytonie de Caroline
Que de changements dans le boisé du Tremblay (Longueuil, Québec) ! 
Il y a une semaine, les premières feuilles d'érythrones d'Amérique pointaient à peine des feuilles mortes; aujourd'hui, elles formaient des tapis entiers dans le sous-bois et quelques fleurs étaient même épanouies. Quant aux claytonies de Caroline, nul n'aurait pu imaginer qu'il y en avait autant.
Côté faune, une paruline à croupion jaune, notre première de l'année, chantait quelque part au-dessus de nos têtes. Deux planeurs à tête rouge, des urubus, nous ont aussi survolés silencieusement. Plus loin, nous avons trouvé un gros nid de branches assez haut perché, peut-être celui du couple de buses à épaulettes qui est revenu cette année encore.
Érythrone d'Amérique


Chasseur de toux

À une époque, on prescrivait les infusions de tussilage (du latin tussis: la toux et agere: agir) contre la toux. Aujourd'hui, il a l'effet contraire chez les médecins. Il faut dire qu'il contient quelques alcaloïdes pas très sympathiques pour le foie.   


Sanguinaire ?

Seulement si on la froisse.


Jour de la terre


Ah oui, c'est vrai ! Il fallait marcher aujourd'hui. Marcher pour quoi déjà ? Essayer de convaincre nos congénères de ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Marcher pour se rappeler que quelque part au nord de Laval et au sud de Longueuil, il y a encore quelques espaces verts accessibles sans droit d'entrée. Dire aux minières que nous ne sommes pas contents qu'elles défigurent la Terre. Oups, nous n'en sommes pas là; il faudrait déjà qu'elles ramassent leurs résidus. Dire aux forestières qu'elles nous asphyxient avec leurs coupes à blanc, progressives, de régénération, par bande ou en dentelle, appelez les comme vous voulez. 
Alors soit, j'ai marché. En fait, nous avons marché, ma blonde et moi. Pas dans les rues de Montréal; nous sommes plutôt allés à la rencontre de la terre justement. Oh juste un petit bout, celui qui s'appelle le boisé du Tremblay à Longueuil. Mais avant, nous avons quand même planté un arbre dans le jardin, un amélanchier du Canada, une espèce de fantasme personnel avec l'argousier et un saule à osier qu'il me reste encore à exaucer.   
Et, comme d'habitude, la Terre ne nous a pas déçus: moucherolle phébi, épervier trop rapide pour être identifié, bihoreau gris, bruant des marais, hirondelle bicolore, canard d'Amérique, couples de canards colverts trop discrets pour les éviter, Bernache du Canada, et au chapitre des grands, le héron, pic et le corbeau. Tout ça dans une ambiance de jungle imposée par le chant des rainettes crucifères.     

La déchiqueteuse et le lombric


Un rédacteur dans la cinquantaine
qui n'écrivait plus à la mitaine
mais ne pouvait lire un écran
imprimait ses documents

Soucieux de son environnement
Et le papier s'accumulant
Il acheta un déchiqueteur
Pour nourrir ses verres de "teurre"

 (La poésie, c'est pas mon truc)    


15 avril 2013

Les rainettes crucifères et les grenouilles des bois chantent pour la première fois cette année.

Entre hiver et printemps...

...le mont Saint-Bruno renaît sous le signe de l'eau. Les dernières feuilles pleurent leur déchéance avant de disparaître. Dans l'écorce d'un bouleau gris, un pic maculé a gravé un message pour les générations futures. Dans une vieille souche, une salamandre a dissimulé son collier de perles tandis qu'une armée de mousses est prête à conquérir le monde.   







Hudsoni...cus ou ca ?

Pour dessiner une mésange à tête brune, on trempe son pinceau dans le brun et on repasse sur toutes les parties grises et noires de sa congénère, à l'exception toutefois de la bavette.
Pour trouver un modèle, il faut chercher beaucoup de conifères, donc se déplacer plutôt vers le nord de Montréal. La forêt Montmorency au Nord de Québec est un endroit comme celui-là. On s'enfonce ensuite dans la forêt et on écoute. Lorsqu'on entend une mésange à tête noire parler du nez, il faut commencer à chercher dans les branches tout autour. Mais, comme elle est aussi curieuse et téméraire que l'autre, elle vous trouvera certainement la première.