Couvre-sol des sous-bois du nord-est américain, sa nervure centrale vert pâle contraste avec le reste de la feuille et attire l'attention. Alors, on se penche et on remarque les fleurs ou les fruits; c'est selon la saison. Les fleurs, petites et blanches, valent la peine qu'on s'y attarde; au moins le temps d'admirer leur "barbe". Elles vont par deux et sont tellement proches que les fruits qu'elles deviendront, fusionnent en mûrissant.
Les fruits, ils sont peu nombreux. C'est probablement parce qu'ils sont très appréciés des oiseaux forestiers. D'ailleurs, ces derniers n'ont pas toujours été les seuls à s'intéresser à la plante. À une époque, qui n'est pas assez lointaine pour qu'on accepte de s'en souvenir, les femmes amérindiennes, en particulier les Delaware/Lenape, les Cherokee et les Iroquoises/Haudenosaunee utilisaient les propriétés utérotoniques de ses feuilles et de ses fruits pour faciliter l'accouchement, pour soulager les douleurs menstruelles et pour provoquer l'avortement. La tradition s'est perpétuée parmi les colons européens.