Aujourd'hui, 8 mois après sa floraison, je suis récompensé et tout le monde à la maison attend l'heureux événement, car l'unique fruit d'une fécondation artificielle à l'aide d'un pinceau commence à rougir. Personne n'y croyait vraiment.
Reproduction en captivité
Aujourd'hui, 8 mois après sa floraison, je suis récompensé et tout le monde à la maison attend l'heureux événement, car l'unique fruit d'une fécondation artificielle à l'aide d'un pinceau commence à rougir. Personne n'y croyait vraiment.
Un 29 décembre à l'arboretum Stephen-Langevin (Boucherville)
Au bord du Saint-Laurent, ce matin, il y avait de drôles de créatures malgré le petit -20°C: un soleil fantôme, un lutin qui se promenait dans les bois, un ange accroché aux branches, des pommettes de noël, un cardinal rouge et deux merles qui s'abreuvaient à un point d'eau. Il y avait aussi du vent et de la neige, et ni l'appareil photo, ni le doigt du photographe n'aiment ça.
Un 25 décembre à Longueuil
Le mieux, ennemi du bien ?
Le boisé du Tremblay enclavé entre zones industrielles, agricoles et résidentielles s'efforce d'effacer les signes de son passé agricole. Des anciens lots, il ne reste que quelques vestiges des démarcations: des alignements de pierre que l'humus et les souches finissent d'engloutir, et à leur pieds des fossés de drainage comblés depuis longtemps dans lesquels l'eau peut à nouveau prendre le temps d'entretenir la vie.
Il y a pourtant une trace qui refuse de s'estomper, une tranchée aussi droite qu'un trait d'arpenteur, aussi profonde qu'un coup de pelle mécanique et au fond de laquelle coule de l'eau. Aussi loin que l'on suive son fil, on n'y voit aucune algue, aucune trace de vie, pas plus dans le lit que sur les berges lavées par les brusques changements de débit. Est-ce parce qu'elle trouve sa source à quelques centaines de mètres de là, au cœur de la zone industrielle, et que les entreprises riveraines y déversent leurs eaux usées.
1. Une des sources du ruisseau Massé (voir la vue satellite plus bas) |
2. Dans la réserve de Nature Action Québec, 500 mètres plus loin |
Quoiqu'il en soit, cette eau qui coule à longueur d'année est la seule réminiscence de ce qu'était autrefois un ruisseau. Creusé et redressé, il a maintenant acquis un statut administratif et est devenu un cours d'eau verbalisé. C'est le nom donné à ces aménagements, dont les premiers datent des années 20.
À l'époque, le Québec se lance dans un vaste programme de drainage des terres agricoles dans le but d'en améliorer la production. Des fossés sont creusés et des cours d'eau, redressés. Cette exercice qui connaît son apogée entre les années 60 et 90, aboutit à l'aménagement de 30000 km de cours d'eau, dont 9000 à 10000 km sont créés de toute pièce. Dans le sud du Québec, le réseau hydrographique a ainsi été multiplié par deux.
Certes, l'eau s'écoule plus vite et en plus grande quantité, mais il y a une contrepartie. Elle emporte avec elle les sols, qui s'appauvrissent, s’assèchent en profondeur et se compactent. Elle charge les rivières en sédiments, en engrais et en pesticides; ce qui n'est pas sans conséquence sur la vie aquatique. La vitesse du courant dans les cours d'eau redressés accroît l'érosion des berges et impose un entretien régulier des fossés au détriment de la faune et de la flore locales. Autre conséquence de ces aménagements, les pluies et la fonte des neiges gonflent les rivières un peu plus qu'avant à la saison des crues.
Métaphysique de l'eau
On peut compter sur la pie-grièche
Presque aussi sûr que le carouge à épaulettes fait le printemps, la pie-grièche grise annonce l'hiver dans le Boisé du Tremblay. Hier, elle est venue nous rendre visite, le temps de sauter sur l'appareil photo et de tirer son portrait à travers la fenêtre.
Certes, la précipitation ne fait pas de belles photos, mais cela donne une idée du personnage. Il n'y a qu'à regarder son bec, taillé pour dépecer la viande, pour comprendre que les pie-grièches sont de redoutables prédateurs. Et si d'aventure, vous trouvez des cadavres de campagnols ou de souris pendant au bout d'une branche ou d'un fil barbelé, dites-vous qu'il ne s'agit pas de suicides. Regardez alentours et cherchez un oiseau de la taille d'un geai bleu, perché au faîte d'un arbre au milieu d'un endroit dégagé, vous aurez peut-être la chance de voir la responsable.
Au Québec, et en Amérique du Nord, il en existe deux espèces, la grise (Lanius excubitor) et la migratrice (L. ludivicianus). Elles sont difficiles à distinguer au premier coup d'oeil, mais la seconde est menacée au Québec et en voie de disparition au Canada; autant dire qu'il y a peu de chances de la voir. La grise à un bec plus long et plus crochu, la mandibule inférieure est plus pâle à sa base, le bandeau noir qui traverse l’œil est moins large.
Un 2 décembre sur le mont Saint-Bruno
Le poil dans les excréments désigne un carnivore; la forme, la taille et l'emplacement au milieu du chemin font penser à notre renard roux. |
L'anthrisque n'attend plus que le printemps |