Un boisé qui compte

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Le boisé du Tremblay est un espace boisé qui compte dans le paysage de la grande région de Montréal. Dernière grande oasis avant d'atteindre Montréal, il s'insère naturellement dans le chapelet des collines montérégiennes, dont il ne fait pourtant pas partie d'un point de vue géologique. Pour apprécier son envergure, il suffit de prendre un peu de hauteur. Cela permet aussi de constater la menace permanente que font peser sur lui les secteurs résidentiels, industriels et agricoles, mais à laquelle il a su résister jusqu'à aujourd'hui.

Roselin leucique


Il est arrivé à plusieurs occasions que nous fassions de belles observations sans avoir à bouger de la maison. Ce matin, il s'agissait d'un roselin familier atteint de leucisme partiel.
Le leucisme (voir l'addendum plus bas) est une absence congénitale de pigmentation des téguments. Partiel ou total, il est causé par l'absence de toutes les cellules pigmentaires dans une région plus ou moins étendue de l'organisme. Il ne faut pas le confondre avec l'albinisme qui n'affecte que les cellules qui produisent la mélanine. C'est occasionnel, cela affecte toutes les espèces animales et ça excite toujours l'observateur de la faune qui croit, une fraction de seconde, avoir découvert une espèce rare ou nouvelle à sa mangeoire.



Addendum (2019-12-19)
Voici un échange qui a eu lieu sur Facebook et qui apporte des précisions et des références sur l'albinisme et le leucisme chez les oiseaux.
CD: Jean-François, c'est quoi la différence entre une cellule pigmentaire et une cellule qui produit de la melanine? Le résultat est le même , absence de couleur?
JFN: Les mélanocytes qui produisent la mélanine (pigment brun) sont des cellules pigmentaires des animaux à sang chaud. Les chromatophores (mélanophore, xanthphore, érythrophore, et d'autres) sont aussi des cellules pigmentaires que l'on trouve chez les animaux à sang froid. À côté de cela, les couleurs des oiseaux (autres que le brun, noir, roux et jaune) ne sont pas produites par des cellules pigmentaires proprement dites comme tu le sais. Ce sont des couleurs dites structurales, car produites par la diffraction de la lumière par certaines molécules et par leur arrangement dans les plumes.
JFN: Je corrige la dernière phrase: c'est "simplement" la diffraction dans les plumes qui crée les couleurs structurales.
CD: Hum! oui je savais à propos des couleurs structurales, mais les leuciques versus les albinos ne sont pas la conséquence du même phénomène??
JFN: Pas tout à fait, tu trouveras des réponses dans les références qui suivent:
1. Not every white bird is an albino: sense and nonsense about colour aberrations in birds
2. What colour is that bird
3. Aberrations in plumage coloration in birds
JFN: Pour être plus précis, chez les oiseaux oui, mais chez les animaux qui ont d'autres cellules pigmentaires, je ne crois pas.
JFN: J'ai relu ta question initiale et je vais essayer de reformuler ma réponse. Chez les oiseaux, tu as raison: l'absence de cellules pigmentaires ou l'absence de cellules à mélanine, c'est la même chose puisqu'il n' y a qu'une seule sorte de cellules pigmentaires et le résultat est le blanc.Chez les animaux à sang froid, les cellules pigmentaires sont plus variées et les résultats peuvent être différents selon le pigment affecté.
JFN: Pour finir, chez les oiseaux qui produisent aussi le pigment rouge par leur métabolisme (pas par les mélanocytes), on peut très bien avoir un oiseau albinos (sans mélanine) mais avec des couleurs jaunes ou rouges (voir la deuxième publication page "what colour is that bird" page 19).

Un 12 décembre dans le boisé du Tremblay



En me promenant dans le boisé du Tremblay cet après-midi, je suis tombé sur le met préféré des cerfs de Virginie, après les thuyas de mes voisins. En m'approchant pour me rassurer sur leur présence, j'ai pu constater que les cornouillers stolonifères avaient été broutés récemment; si récemment que j'ai aperçus les cerfs un peu plus loin. Il y avait aussi une piste qui pourrait avoir été tracée par un renard roux au galop.

Cornouiller hart-rouge ou stolonifère à l'écorce rouge si caractéristique

Un 5 décembre dans le boisé du Tremblay



La journée n'est pas encore commencée que le boisé est déjà à moi, ou presque.
À en juger par les pas que j'emprunte le temps d'un sentier, nous sommes deux ce matin pour assister au lever du jour, à défaut du soleil. Deux humains et rien de plus. En tout cas, rien qui n'ait laissé des traces dans la neige fraîche de cette nuit.





Cela exclut évidemment les oiseaux qui, beau temps mauvais temps, été comme hiver, se réveillent toujours de bonne heure. Pourtant, pics, sittelles, mésanges et cardinaux semblent de moins en moins nombreux. 
Au sommet d'un arbre, une pie-grièche est déjà à l'affût et j'entends les trois corbeaux du coin se raconter leur rêve dans cette langue gutturale si caractéristique.



La vie du vinaigrier


À la maison, nous faisons notre vinaigre, par plaisir et par satisfaction de ne pas être absolument dépendants de ces grandes chaines d'épicerie qui nous affament. Le processus est naturel et spontané, et ne demande rien d'autre qu'un vinaigrier; ce peut être n'importe quel récipient.
Le vinaigrier est un écosystème en soit, même s'il est extrêmement simple. Enfin c'est ce que je croyais ! À la base, il y a le vin et des bactéries acetobacter qui transforment le vin en vinaigre, ou plus précisément l'éthanol en acide acétique. Là où ça se complique, c'est que que l'odeur du vinaigre qui filtre à travers le couvercle ou qui suinte un peu du robinet attire inévitablement les mouches à vinaigre, que l'on appelle aussi mouches à fruits ou drosophiles (Drosophila melanogaster).

Une colonie d'acetobacter dans toute sa splendeur; on l'appelle aussi mère de vinaigre

Si la facilité d'élevage de cette mouche fait la joie des généticiens et d'autres spécialistes en ADN, il faut bien reconnaître que sa présence fait désordre dans une cuisine, bien qu'elle soit complètement inoffensive et ne transmette, à ma connaissance, aucune maladie.
Bref, j'ai tout essayé pour les éliminer: le papier tue-mouche, la mise en quarantaine du vinaigrier dans un sac en plastique jusqu'à la mort des mouches par inanition, l'applaudissement (les insectes détestent cette forme de reconnaissance, surtout quand ils deviennent le centre d’intérêt de vos paumes de main). En vain.
Il y a quelques jours pourtant, j'ai remarqué que mon approche ne suscitait plus aucune émotion chez les mouches et que l'espace aérien autour du vinaigrier était incroyablement calme lorsque je tirais du vinaigre. Alors que je me réjouissais de la disparition des diptères et m'interrogeais très très vaguement sur la cause, ma blonde a presque mis le doigt, au sens propre, sur l'explication.
En fait, la biodiversité du vinaigrier venait de s'enrichir d'une nouvelle espèce. Un pholque phalangide (Pholcus phalangioides) avait mis la table autour du vinaigrier et élu domicile dans le bol destiné à recueillir le vinaigre. Des quatre espèces d'araignées qui vivent presque en paix à la maison, celle-là est certainement la plus discrète, mais apparemment pas la moins utile. Évidemment, sa contribution à l'harmonie de notre communauté a été récompensée par un droit perpétuel de siéger dans le bol et par une attention particulière de notre part pour minimiser son dérangement.


Pholque phalangide: vue ventrale

Un des derniers sauvages



La photo n'est pas belle, la plante n'a rien de spectaculaire et pourtant, sa découverte dans un sous-bois de la grande région de Montréal a exaucé un de mes souhaits les plus improbables: trouver un plant sauvage de Ginseng d'Amérique (Panax quinquefolius).
Il faut préciser que la plante est rare. Si rare qu'au Canada, sa récolte est interdite et que sa possession doit être justifiée par une preuve de son origine commerciale, sous-entendue cultivée.
Pour donner un ordre d'idée, on estimait qu'en 2000, il ne restait que 54 populations viables de ginseng au Québec et 9 en Ontario, les seules provinces faisant partie de son aire de distribution. Heureusement, ces dernières ne représentent qu'environ 1 % de la population mondiale, le reste se trouvant dans l'est des États-Unis. Malheureusement, chez nos voisins du sud, sa récolte est réglementée, mais autorisée. Quand on sait que 94 % des prélèvements sont faits en dehors des saisons ou des zones autorisées, on comprend pourquoi le statut de l'espèce n'est pas meilleur qu'ici. 
Il y a plusieurs causes à la disparition du Ginseng d'Amérique. Celle que l'on aime bien mettre de l'avant est le broutage par les cerfs. C'est pourtant la moins importante et on est bien obligé d'en venir aux deux autres: la fragmentation de l'habitat et la récolte intensive. Voici quelques chiffres évocateurs du désastre: en 1752, l'Amérique exportait 15685 kg de racines de ginseng, 290000 kg (65 millions de plants) en 1841 et 125 millions de plants en 2000 (seulement pour les États-Unis). 
Le ginseng doit sa popularité aux vertus médicinales de sa racine, particulièrement appréciées en Chine. Là-bas, on utilise depuis longtemps le Panax ginseng, une espèce locale qui est cultivée depuis qu'elle a quasiment disparu à l'état sauvage dans les années 1400. Lorsqu'en 1716, le jésuite Joseph-François Lafiteau publie son mémoire sur le ginseng américain dont il a appris les vertus des Mohawks, les commerçants occidentaux flairent rapidement les profits à tirer de ce produit déjà devenu rare et coûteux en Extrême-Orient. Aujourd'hui, bien que l'on sache très bien cultiver le ginseng, la valeur symbolique et économique que l'on attribue à la plante sauvage fait en sorte que l'espèce continue à disparaître. 

Sources:
The world ginseng market and the ginseng (Korea). Journal of Ginseng Research. 37(1), 1-7. 2013
An Overview of American Ginseng through the Lens of Healing, Conservation and Trade. Margaret Wulfsberg. Lawrence University Honors Projects. 147.

Un 17 novembre dans le boisé du Tremblay

Merle d'Amérique

Tant qu'il y aura des fruits dans les arbres, il restera quelques merles pour en profiter; ce qui n'est pas si banal pour un chasseur de lombrics. Comme si mon oncle Marcel rentrait de la chasse avec un panier de fraises !
Quant à la grande Pic (le mâle aurait le front et les moustaches rouges), il y aura assez de fourmis charpentières et autres mineurs de bois pour qu'elle reste tout l'hiver.


Bruant à gorge blanche

Rencontre avec un chevalier

L'ours que je suis se prépare à hiverner et commence à puiser dans la réserve de ses photos accumulées au fil de l'année. Il s'agit bien d'hivernation et non d'hibernation, car il faudra bien sortir de temps à autre pour ne pas épuiser la réserve. En attendant, j'ai trouvé ce témoignage de ma rencontre avec un vrai chevalier, faite au mois de mai dans un parc de Longueuil.
Au Québec, il est encore assez facile d'en rencontrer, qu'ils soient petits, grands, solitaires, grivelés ou semipalmés. Il suffit bien sûr de fréquenter les bons milieux et de connaitre un peu leurs habitudes.
La meilleure saison est sans conteste celle des migrations, au printemps et en automne. Comme ils font partie des limicoles (étymologiquement: qui fréquentent le limon), il vaut mieux les chercher au bord de l'eau. 
Sachant cela, il n'en demeure pas moins que certains sont plus faciles à trouver que d'autres. Parmi les faciles, le chevalier grivelé est certainement le plus abordable. D'abord, il est commun et ensuite, il n'est pas très regardant sur la qualité de la rive qu'il arpente pour trouver sa nourriture. Du moment qu'elle est boueuse, elle fait l'affaire. Même un bassin artificiel entouré d'un gazon, au milieu d'un parc municipal où vient pique-niquer la gent humaine ne l'effraie pas.
Comme tous les chevaliers, il se déplace sur des échasses et s'est fait allonger le bec pour pouvoir fouiller la vase sans se salir. Le sien n'est pas si long que cela, mais il est bicolore (jaune orangé se terminant par une pointe noire). En été, son plumage s'orne de gros points noirs (d'où son nom) qui disparaissent en automne, après la mue. Connaitre son ancien nom, chevalier branlequeue, peut aussi aider à l'identification,  comme vous pourrez le constater sur la vidéo.



15 centimètres plus tard

Hier
Aujourd'hui

Bon, je ne m'amuserai pas à compter les centimètres de neige pendant 6 mois, mais les 15 premiers, ça compte dans la vie d'un gars qui doit aller dégager son entrée à la pelle. D'autant plus que cette année, c'est plus tôt que d'habitude...
Avant que vous ne commenciez à accuser le dérèglement climatique, je préfère préciser qu'une habitude, sur mon échelle de temps, ne dure guère plus de trois ans. Au-delà, j'en ai changé ou j'ai oublié qu'elle en était une. Donc, pas d’affolement.
Ce qui m'inquiète un peu plus et qui est rapporté un peu partout par ceux qui les regardent, c'est la diminution des effectifs d'oiseaux aux mangeoires. Habituellement, quand une tempête de neige s'annonce et juste après qu'elle soit passée, il règne une espèce de frénésie autour du poste d'alimentation. Cette année, rien. Je regarde par la fenêtre pour vérifier et non, je ne vois rien. Mais où sont-ils ?
Hier, en allant casser une ou deux roches dans le boisé du Tremblay pour satisfaire ma curiosité géologique avant que la neige ne les recouvre, j'ai retrouvé le bruant fauve vu cinq jours auparavant; il s'était lié d'amitié avec un bruant chanteur. Il y avait aussi une mésange à tête noire, un pic mineur et un pic chevelu, rien de plus.

Bruant fauve
Bruant chanteur

Changement de phase



Nous y sommes presque. Le gel a profité de la nuit pour s'installer et on n'attend plus que la neige décide de rester.

Les fauves sont lachés



Passerella iliaca map 2.svg
Carte de répartition du Bruant fauve

   Aire de nidification
   Voie migratoire
   Aire d'hivernage

Par Cephas.
The IUCN Red List of Threatened Species 2016 
CC BY-SA 4.0Lien
Heureusement, ceux-là n'ont pas de dents et ne font que passer. Ces bruants fauves sont en transit entre leur aire de nidification au nord du Canada et leur aire d'hivernage dans le sud-est des État-Unis. Nous ne les reverrons qu'au printemps 2020 quand ils remonteront.
Enfin, il faut le souhaiter, car, si j'utilise le pluriel pour en parler, c'est plus par habitude de les voir migrer en petites bandes que pour décrire une réalité. Hier, j'ai passé une partie de la matinée à essayer de me perdre dans le boisé du Tremblay pour surprendre la faune. La nature marécageuse de cette forêt m'a obligé à faire de nombreux détours, mais tout le plaisir était là.
Ce fut bien le seul, car à part un pic mineur entendu au loin, je n'ai trouvé que la carcasse d'une automobile d'une autre époque, presque totalement digérée, et ce bruant fauve dont la solitude fut aussi surprise que la mienne.
Je lis partout que la biodiversité s'effondre. C'est vrai, mais ce n'est pas nouveau pour ceux qui s'intéressent à la nature et qui l'ont constaté bien avant qu'on le mesure. Ce dont il faudrait parler maintenant, c'est de l'effondrement de la biomasse. Car, si la diversité des espèces s'amenuise, je n'ai pas l'impression que les populations de celles qui restent connaissent un sort tellement plus enviable.

Réglé comme du papier à musique

Comme tous les ans, la séquence du mois de novembre se déroule inexorablement: (1) quelques jours de vents forts pour chasser les dernières feuilles des arbres (coché), (2) l'arrivée des juncos ardoisés dans le jardin (coché), (3) le ravitaillement des merles de passage dans le pommetier du voisin (coché), (4) le pillage des raisins de notre vigne vierge par une volée d'étourneaux (à cocher)...
Par contre, je ne me souvenais plus trop où se situaient les premiers flocons de neige dans cet ordre naturel. Il faut croire que c'était ce matin.

Un 3 novembre dans le boisé du Tremblay



Les premiers gels approchent, mais tant qu'il y aura de l'eau libre, il y aura des canards. Pour en voir au milieu de l'hiver, les observateurs d'oiseaux de la région de Montréal ont l'habitude de se rendre aux écluses de la Côte-Sainte-Catherine à la hauteur des rapides de Lachine où se rassemblent barboteurs et plongeurs. 
En attendant, dans le boisé inondé par les dernières pluies, nous avons trouvé ce couple de colvert. Il y avait aussi quelques bruants chanteurs, une sittelle à poitrine blanche, un pic mineur et des volées de Bernache du Canada.



À fond dedent !



"Dedans" la réduction de notre empreinte écologique, évidemment.
Et justement, en parlant de dents, ma blonde vient de trouver à la pharmacie cette brosse en bambou qui, si elle ne sert pas à autre chose quand viendra le temps de la changer, pourra toujours être enfouie et disparaître dans le jardin, une fois débarrassée de ses soies en nylon.
D'accord, tout n'est pas vert, ni rose. Il reste les soies et le fait que c'est un produit sino-québécois (sino dans le sens d'exploitation d'une main d’œuvre bon marché et dans le sens de produit qui vient de loin par des moyens de transport polluants).

La fleur du déni



Dernière à fleurir au jardin et réputée soulager les symptômes de la ménopause, l'actée à grappes n'empêchera pourtant pas l'hiver d'arriver.

L'envol de l'asclépiade


C'est l'Halloween. Les fruits de l'asclépiade se sont déguisés en perruches, mais à la différence des vraies, les plumes de celles-ci sont à l'intérieur.
Le fruit a séché, il commence à s'entrouvrir et quelques graines, plus intrépides que les autres, déploient leurs soies pour s’accrocher à un courant d'air et quitter les rangs. C'est le signal que les 200 autres attendaient pour se ruer dehors.




Au fil du temps, plusieurs ont essayé de tirer profit des propriétés isolantes de la soie d'Amérique. La dernière tentative a créé un buzz médiatique: on voyait même la culture de cette mauvaise herbe comme un moyen de sauver le papillon monarque dont c'est la nourriture principale. Ce serait mal connaître l'agriculture qui n'admet pas la compétition pour la ressource (voir le chapitre Maladies et ravageurs de l'asclépiade du document: La culture de l'asclépiade commune). Vive le malathion, à bas le papillon. 
Quoi qu'il en soit, on ne parle plus de ce nouvel eldorado. Il faut dire que l'asclépiade supporte mal la compétition avec d'autres adventices, et encore moins les herbicides qui ont été inventés pour s'en débarasser quand elle en faisait encore partie

Un 29 octobre dans le boisé du Tremblay



Le polypore versicolore est un champignon lignivore (qui se nourrit de bois, surtout mort). Il doit son nom aux différentes teintes qu'il peut prendre, du rouge brique au gris bleuté en passant par le jaune orangé. Trop coriace pour être agréable à manger, il n'est toutefois pas toxique et il pourrait même être thérapeutique. Ses polysaccharides font l'objet d'essais cliniques comme adjuvants des traitements du cancer du sein (rien de très probant jusqu'à présent).