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Un monstre dans la cabane

J'étais parti faire des photos d'un fraisier sauvage au fond du jardin quand, sur le chemin, j'ai jeté un oeil à la cabane d'oiseaux accroché au bouleau. Dolomedes tenebrosus était là, magnifique, prenant l'air sur le pas de sa porte.

Je ne sais pas si c'est son nom, ses poils, sa taille — c'est quand même la plus grosse araignée du Québec — ou son petit air renfrogné, mais je n'ai pas eu envie de la déranger. Elle est pourtant complétement inoffensive et n'inflige une morsure douloureuse que pour se défendre. 

Invasion de domicile

Cela fait deux fois en deux jours que je vois "galoper" des tiques sur mon plancher. Comme elles ne sont pas venues toutes seules, il va falloir que je sois plus prudent quand je rentrerai du jardin ou du bois et que je m'examine attentivement de la tête au pied. Probablement la faute aux ratons laveurs qui, toutes les nuits, viennent visiter le bassin et attraper ses grenouilles.  

Jusqu'à présent et en dépit du nombre de tiques, françaises et québécoises, que j'ai retirées depuis que je suis gamin, j'ai échappé à la maladie de Lyme. Ma blonde ne peut pas en dire autant et son expérience m'invite à la prudence, car les choses n'arrivent pas qu'aux autres, quoi qu'en pensent les négationistes de la COVID.

Après l'avoir examinée sous toutes les coutures et consuté le Guide d'identification des tiques du Québec, il semble bien que ce soit la tique à pattes noires (Ixodes scapularis), le vecteur de la maladie de Lyme. 

Un 25 septembre vers le lac des Quinze

En ce 25 septembre de l'an de grâce 2021, nous décidâmes de remonter la rivière des Outaouais jusqu'à sa source. Nous fîmes un arrêt à Notre-Dame-du-Nord, là où la rivière devient le lac Témiscamingue, dans le but d'obtenir la bénédiction de notre expédition, puis remontâmes le cours de la rivière vers le lac des Quinze.

La rivière des Outaouais au lac Kakake: à partir de là, nous empruntons "l'explorateur", un des chemins de randonnée balisés par l'organisme Récré-eau des Quinze.

Au lac Kakake, au bout du chemin du Pouvoir, nous fûmes contraints d'abandonner notre monture pour continuer à pied. Après 4 heures de marche dans une jungle froide et hostile, peuplée d'arbres vertigineux et de créatures toutes plus étranges les unes que les autres, nous dûmes nous avouer vaincus et rebrousser chemin.

Polystic faux-acrostic
Pin blanc

De retour à notre camp de base, nous réalisâmes la vanité de notre tentative en consultant Wikipedia qui nous apprit que la rivière des outaouais est le plus long cours d'eau du Québec (1271 km) et que sa source, parfaitement identifiée, est le lac des Outaouais situé bien au-delà de nos capacités.

Un monstre inconnu, capturé et confié aux experts de iNaturalist.com
Un autre trop rapide pour la pellicule numérique, mais connu sous le nom de Grand Pic

La vie du vinaigrier

À la maison, nous faisons notre vinaigre, par plaisir et par satisfaction de ne pas être absolument dépendants de ces grandes chaines d'épicerie qui nous affament. Le processus est naturel et spontané, et ne demande rien d'autre qu'un vinaigrier; ce peut être n'importe quel récipient.
Le vinaigrier est un écosystème en soit, même s'il est extrêmement simple. Enfin c'est ce que je croyais ! À la base, il y a le vin et des bactéries acetobacter qui transforment le vin en vinaigre, ou plus précisément l'éthanol en acide acétique. Là où ça se complique, c'est que que l'odeur du vinaigre qui filtre à travers le couvercle ou qui suinte un peu du robinet attire inévitablement les mouches à vinaigre, que l'on appelle aussi mouches à fruits ou drosophiles (Drosophila melanogaster).

Une colonie d'acetobacter dans toute sa splendeur; on l'appelle aussi mère de vinaigre

Si la facilité d'élevage de cette mouche fait la joie des généticiens et d'autres spécialistes en ADN, il faut bien reconnaître que sa présence fait désordre dans une cuisine, bien qu'elle soit complètement inoffensive et ne transmette, à ma connaissance, aucune maladie.
Bref, j'ai tout essayé pour les éliminer: le papier tue-mouche, la mise en quarantaine du vinaigrier dans un sac en plastique jusqu'à la mort des mouches par inanition, l'applaudissement (les insectes détestent cette forme de reconnaissance, surtout quand ils deviennent le centre d’intérêt de vos paumes de main). En vain.
Il y a quelques jours pourtant, j'ai remarqué que mon approche ne suscitait plus aucune émotion chez les mouches et que l'espace aérien autour du vinaigrier était incroyablement calme lorsque je tirais du vinaigre. Alors que je me réjouissais de la disparition des diptères et m'interrogeais très très vaguement sur la cause, ma blonde a presque mis le doigt, au sens propre, sur l'explication.
En fait, la biodiversité du vinaigrier venait de s'enrichir d'une nouvelle espèce. Un pholque phalangide (Pholcus phalangioides) avait mis la table autour du vinaigrier et élu domicile dans le bol destiné à recueillir le vinaigre. Des quatre espèces d'araignées qui vivent presque en paix à la maison, celle-là est certainement la plus discrète, mais apparemment pas la moins utile. Évidemment, sa contribution à l'harmonie de notre communauté a été récompensée par un droit perpétuel de siéger dans le bol et par une attention particulière de notre part pour minimiser son dérangement.

Pholque phalangide: vue ventrale

Misumena vatia

Cette araignée oscille entre le blanc et le jaune selon la couleur de la fleur qui lui sert de territoire de chasse.

ArBlanche3

Araignées en danger

L'essaim des araignées à peine écloses se disperse et se reforme au gré des dangers signalés par une vibration anormale de la toile.