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La gérardie du parc Hyla

Quand nos voyages nous amènent à traverser une ville ou à y rester, nous essayons, autant que faire se peut, de joindre l'agréable à l'inévitable et d'aller nous promener dans un espace vert, si possible une "réserve", parfois le jardin botanique et au pire un parc municipal ou la promenade le long de la rivière. 

L'été dernier, à Fredericton, capitale du Nouveau-Brunswick, ma blonde avait repéré la réserve naturelle du parc Hyla. Après avoir un peu cherché, nous avons finalement trouvé un accès à la réserve dans le stationnement arrière de la "Drive Baptist Church". L'endroit ne semblait pas très grand sur la carte, mais la végétation y était dense. Après avoir fait notre deuil du balisage déficient des sentiers peu ou pas entretenus et se terminant généralement en cul-de-sac, nous nous en sommes remis à notre sens de l'orientation et à notre souvenir de la carte pour atteindre les étangs que nous voulions voir.

Chemin faisant, j'ai remarqué des petites fleurs roses que je ne connaissais pas sur le bord du chemin et que j'avais du mal à rattacher à une famille. Je n'avais pas apporté ma flore, l'appareil photo était au fond du sac à dos et ça ne me tentait ni de me contorsionner pour le sortir ni de me faire piquer par des maringouins en me penchant sur la fleur. D'un autre côté, je savais que je passais à côté d'une découverte personnelle et que j'allais regretter de ne pas avoir fait l'effort. Alors, vite fait mal fait, j'ai pris deux, trois photos et au retour, j'ai pu ajouter la Gérardie à feuilles ténues (Agalinis tenuifolia, famille des Orobanchacées) à ma collection de lifers.

La gérardie a la particularité d'être un hémiparasite des graminées, c'est-à-dire qu'elle est à la fois parasite pour l'eau et les sels minéraux et chlorophyllienne (autotrophe) pour les éléments organiques.

Ce n'est qu'hier, par l'entremise d'un biologiste du Nouveau-Brunswick qui a confirmé mon identification sur iNaturalist, que j'ai appris que la plante était rare dans cette province, mais qu'il était possible de la trouver aux alentours de Fredericton, dans les milieux perturbés. Finalement, j'ai quand même regretté de ne pas m'être attardé à faire une photo mieux exposée.  

La forêt expérimentale de Grand-Sault

En route vers Shediac River (Nouveau-Brunswick), nous avons fait un arrêt dans la forêt expérimentale de l'Université de Moncton, le temps de faire une pause et de nous dégourdir les jambes. 

Nous aurions aimé emprunter le plus long des trois sentiers, celui de l'écureuil.  Malheureusement, il a dû venter fort dans le coin, car le chemin était enfoui sous les arbres abattus. Qu'à cela ne tienne, nous nous sommes rabattus sur celui de l'ours noir. Nous avons suivi le chemin balisé par les champignons et les excréments d'orignaux. Et puis, dans les repousses du sous-bois, un bruit à 10 mètres sur la droite a éveillé notre curiosité. Un raton laveur ? 

Mais non, l'animal se dévoile rapidement, c'est un ours noir. Moment de flottement qui semble durer une éternité, puis il part à la course du bon côté, celui qui s'éloigne de nous et nous continuons notre chemin le cœur battant.