Qui s'y frotte, s'y pique
Un 26 mai dans le boisé du Tremblay
[Pour en revenir au boisé, alors que nous nous penchions sur une plante, nous avons eu la surprise de découvrir une couleuvre brune, la plus rare des huit couleuvres du Québec, susceptible d'être désignée menacée ou vulnérable. C'était un "lifer" pour nous deux.]
Erratum: Après un examen plus attentif des photos, la couleuvre serait plutôt une couleuvre à ventre rouge. Les critères d'identification de la couleuvre brune (couleuvre à ventre rouge) sont:
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Décidément, le boisé du Tremblay mériterait bien d'obtenir son statut de réserve faunique en dépit de l'aménagement de ses sentiers multifonctionnels, de ses plantations pas toujours indigènes, de ses canettes de boissons gazeuses abandonnées par des promeneurs peu scrupuleux, de ses sacs à excréments canins oubliés sur le bord des chemins et de ses kleenex échappés malencontreusement des poches. Ouvrez-leur des chemins, ils sauront les paver à leur mesure.
Couleuvre à ventre rouge |
Paruline à poitrine baie |
Paruline à poitrine baie |
Canards colverts |
Un 25 mai autour des étangs Antoine-Charlebois
Trientale boréale |
Paruline rayée |
Un 20 mai autour des étangs Antoine-Charlebois
Bihoreau gris |
Violette lancéolée |
Prêle d'hiver |
Un 22 mai dans le boisé du Tremblay
Une ombre sur Pleasantville
Ce n'était pas grand chose, juste des paires de feuilles en forme de cœur. Mais bon, j'ai quand même été déçu. Désespéré non, il y a longtemps que j'ai dépassé le stade du désespoir. Le militantisme écologique, ça aussi, abandonné; à quoi bon s'attirer les foudres de la masse. Non aujourd'hui, c'est le silence, le constat des méfaits et la poursuite de mon idéal en ermite. Évidemment, toute cette végétation crée un peu d'ombre à Pleasantville.
Devinez où j'habite. |
Un 19 mai dans le boisé du Tremblay
Cette fois, nous avons eu la chance de croiser son chemin. Omnubilée par la recherche de son petit-déjeuner, elle a fini par oublier notre présence pour venir à notre rencontre.
Paruline couronnée |
Paruline à gorge orangée |
Paruline à gorge orangée |
Paruline à tête cendrée |
Moucherolle tchébec |
Lapin à queue blanche |
Un 18 mai dans le boisé du Tremblay
Maïanthème du Canada |
Amélanchier du Canada |
Fraisier des bois |
Paruline noir et blanc |
Paruline à croupion jaune |
Paruline bleue |
Paruline jaune |
Bruant à couronne blanche |
Piranga écarlate |
Moqueur chat |
La cane et moi
C'est la fin de la journée. Je viens m'asseoir au bas des marches, face au bassin. Le temps de synchroniser mon rythme à celui du jardin, je vois alors l'oriole occupé à manger son orange, le va-et-vient des deux colibris, le pic mineur à la recherche de larves dans l'écorce du sureau et le couple de colvert au milieu des tulipes qui sort du bassin pour venir chercher sa poignée de grains.
Un 15 mai dans le boisé du Tremblay
Le meilleur moment pour observer les oiseaux est tôt le matin au lever du soleil. Pour les écouter, il vaut même mieux précéder le soleil d'une demi-heure. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut pas faire de belles observations dans la soirée, comme celle de ce tyran huppé qui chassait les insectes autour de nous sans se préoccuper de notre proximité.
Un 11 mai à Longueuil
Le printemps ne laisse aucun répit aux naturalistes, même enrhumés. Figurez-vous que j'étais à quatre pattes dans mon jardin en train de chercher des traces de germination de semis automnaux et de repousse d'anciennes plantations lorsque j'entends un caquètement derrière moi, un caquètement dont je n'arrive pas à identifier le propriétaire. Alors évidemment, je me retourne, je cherche du regard dans l'arbre du voisin et qu'est-ce-que je vois ? Rien de moins que deux orioles du Nord s'échangeant quelques propos dans un langage que je n'avais jamais entendu auparavant. Le temps de sauter sur mon appareil photo, de prendre un cliché et les voilà partis dans le bois en arrière de chez nous.
Ma blonde, qui s'y connait en nourrissage d'oiseau, me demande alors si on ne devrait pas disposer quelques quartiers d'orange dans le jardin, car chacun sait que l'oriole québécois adore piller les orangers. Aussitôt dit, aussitôt fait. Je suspends deux moitiés d'orange dans le vinaigrier, sans trop y croire.
Cinq minutes après, il était là.
Puisqu'il est là...
Un 9 mai à Longueuil
Une mauvaise photo, mais pas complètement insignifiante, puisqu'elle témoigne du retour du Colibri à gorge rubis dans notre jardin, en fin d'après-midi, sous la pluie, et après 8 mois d'absence. Nous avions ouvert la buvette en prévision, car il arrive toujours entre le 8 et le 14 du mois de mai.
Un 5 mai dans le boisé du Trembay
Bassin Story
Amateurs de télé-réalité, spectateurs de corps jeunes et sculptés en quête d'amour, d'argent et de gloire, cet article est pour vous. Mais attention, la suite contient des scènes de sexualité explicites.
Maintenant , si je dis "canard", à quoi pensez-vous ?
Si l'image qui se forme dans votre esprit est celle d'un magret, vous êtes un foodie, si c'est celle d'un canard branchu, vous êtes un ornithologue québécois francophone, si c'est celle d'un colvert, vous faites partie de la majorité.
Car enfin, qui ne connait pas le colvert ? C'est l'archétype du canard, peut-être même le canard originel, en tout cas le plus répandu sur la planète avec 20 millions d'individus sauvages. C'est celui qui éclipse tous les autres. C'est aussi le plus proche de l'homme, si proche qu'il a été domestiqué, tellement proche qu'un couple de colvert a fait de notre bassin sa chambre nuptiale.
Après avoir été chassé de toutes les piscines du voisinage, le couple a finalement choisi le bassin pour agrandir la famille. Cela fait maintenant quelques années que nous les voyons au printemps. Selon ce que l'on sait sur les habitudes des colverts, on peut supposer sans trop se tromper que la femelle est la même, car les canes reviennent généralement sur leur ancien lieu de nidification. Pour le mâle, c'est moins sûr. Le couple n'est monogame que le temps d'une saison, il se sépare à la fin de la nichée, et se reforme sur le lieu d'hivernage.
Que dire de l'accouplement, sinon que la femelle retient son souffle en attendant que cela se passe. Pour ce qui est de la ponte (entre 6 et 15 œufs selon la richesse de l'alimentation) et de la couvaison (d'une durée de 28 jours environ), elles se font à l'écart de l'eau sur un nid d'herbes et de duvet, caché au pied d'un arbre ou dans les herbes hautes. Une fois les œufs éclos, la mère conduit les canetons à l'eau où elle leur append à trouver leur nourriture.