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Un an dans la vie d'une forêt

Publié en 2012 sous le titre original de The Forest Unseen: A Year's Watch In Nature, "un an dans la vie d'une forêt" est le carnet naturaliste de David G. Haskell, un biologiste américain d'origine britannique. Il y consigne ses observations du mètre carré de forêt primaire appalachienne qu'il a choisi de suivre pendant toute une année; chaque chapitre correspondant à une visite, à un événement particulier et aux réflexions qu'il lui inspire.
De lecture facile, on apprend évidemment plein de choses sur la vie qui anime cette forêt du Tennessee comme celles d'une bonne partie de l'est de l'Amérique du Nord. Mais au-delà de l'interprétation biologique des phénomènes, c'est cette préoccupation qu'à l'auteur de les placer dans un contexte plus global qui rend le livre passionnant et plus universel.
À titre d'exemple, la découverte d'une viorne broutée par un cerf sert de prétexte à Haskell pour nous expliquer l'extraordinaire capacité des ruminants à tirer leur énergie d'aliments que les autres mammifères sont incapables de digérer. Elle lui donne également l'occasion de battre en brèche quelques idées reçues sur la surpopulation du cerf de Virginie et sur ses méfaits sur l'environnement tant décriés par certains groupes, qu'ils soient d'écologistes ou de chasseurs. Cette surpopulation ne serait que relative puisque les effectifs contemporains sont toujours comparés à ceux de l'après-colonisation de l'Amérique du Nord, alors que le cerf avait bien failli disparaître sous les coups de fusil des chasseurs. Si on se fie aux récits des premiers colons, tout indique au contraire que l'espèce était beaucoup plus abondante à cette époque qu'aujourd'hui et que les forêts d'autrefois avaient un aspect bien différent et certainement plus clairsemé par le broutage  que celui que nous leur connaissons.


Pour passer l'hiver

Il y a des jours de décembre, de janvier ou de février où l'on prend plus de plaisir à rester dedans qu'à flâner dehors. Quand le vent tire la température déjà négative vers le bas, c'est le temps de trier et de ranger les trouvailles des jours plus cléments, c'est le temps de bricoler et de lire. 
Tiens, en parlant de lire et de bricoler, je suis en train de feuilleter "Jouets de Plantes", un livre magnifique qui nous rappelle tous les objets ludiques et décoratifs que nos parents et nos grands-parents nous apprenaient à fabriquer avec les plantes cueillies au cours d'une promenade. Vous vous souvenez ? Les moulins à eau posés dans le courant d'un ruisseau, les voiliers et autres embarcations "gossées" dans des écorces de pin et confiées à ces mêmes courants pour qu'ils atteignent l'océan et des rivages exotiques, les animaux et personnages fantaisistes qui prenaient naissance dans des glands ou des marrons, les sifflets taillés dans des rameaux de sureau ou tout simplement les épis d'orge sauvage qui escaladaient nos manches, mus par le balancement de nos bras. Enfin bref, toutes ces petites choses que les enfants citadins ne connaîtront plus.


Dans ce livre-musée, Christine Armangaud  nous expose le fruit des années qu'elle a passées à chercher dans les anciens documents et à interroger les mémoires d'un âge presque révolu. Le lire fait remonter les souvenirs d'une enfance heureuse, donne le goût d'y replonger et pourquoi pas de "patenter" un compagnon à ce vieux marin-pêcheur ramené de Gaspésie. 
Le livre en question est publié aux éditions "Plume de carotte" qui, soit dit en passant, recèlent plein d'autres trésors du genre.