La sentinelle

Cette année, insatisfaits des travaux d'agrandissement de leur porte d'entrée qui ont été entrepris par un écureuil gris, les moineaux domestiques ont abandonné leur vieux nichoir. La propriété n'est pas restée vacante bien longtemps; une reine de bourdon, bien contente de trouver un toit et un peu de paille y a établi sa colonie.

Le va-et-vient des ouvrières est encore discret et c'est la sentinelle postée sur le toit qui a attiré notre attention. Antennes dressées dans le vent, elle décolle au moindre mouvement alentour et vérifie chaque laisser-passer, à l'entrée comme à la sortie de ses congénères. On ne plaisante pas avec la sécurité chez les bourdons. La présence des humains, quant à elle, est bien tolérée.

Marais de la rivière-aux-cerises

Aucun doute pour la majorité: le territoire nous est dû et ses ressources feront notre bonheur; même s'il doit se construire au détriment de ce que nous appelons la nature quand elle est à portée de nos pelles mécaniques ou la vie quand nous la cherchons autour d'une autre étoile.
Heureusement pour les autres, des citoyens se prennent parfois d'affection pour leur coin de pays et décident de s'associer pour le protéger des "minières", "forestières" et autres développeurs de fortunes aussi personnelles qu'éphémères. Sinon quoi ? Le Québec habité ressemblerait peut-être à une gigantesque banlieue où s'aligneraient dans une alternance monotone, centre commerciaux, stationnements et bungalows laids. À moins qu'on lui préfère la beauté sulfureuse des lacs d'acides et des champs de gravats stériles dessinés par les compagnies minières.
Cette année, il n'y a pas un espace naturel que j'ai visité qui ne soit le fruit d'une initiative citoyenne de préservation. C'est notamment le cas du marais de la rivière-aux-cerises, à Magog dans les Cantons-de-l'Est.
Il faut bien dire qu'au pays des vastes étendues et de la démesure, la rivière aux cerises était vouée à l'oubli. Pensez-y, seulement dix petits kilomètres entre sa source dans une montagne qui n'est qu'un mont et son embouchure dans un résidu de mer préhistorique, le lac Memphrémagog. Pourtant, là où la plupart ne voyait qu'une caricature de fleuve, presque une insulte à la grandeur du continent tout juste bon à être effacée, d'autres, le LAMRAC en l’occurrence, ont reconnu la véritable nature du lieu, une œuvre de miniaturiste qu'il fallait exposer au regard de tous au lieu de l'ensevelir.

Marais de la Rivière-aux-cerises
Paruline masquée
Rivière aux cerises et Mont Orford
Tourbière de la rivière-aux-cerises
Marais de la rivière-aux-cerises
Benoîte des ruisseaux
Nénuphar à fleurs panachées
Paruline à flancs marron
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La forêt La Blanche

À deux heures et demi de Montréal en direction de Gatineau, on trouve une des dernières forêts primaires du Québec méridional. Jamais exploitée par l'homme et protégée depuis 2008, les 2000 hectares de la forêt La Blanche constituent un écosystème forestier exceptionnel.

Lac Edith
Sans titre
Sans titre
Sans titre
Sans titre
Oxalis montana
Calopteryx maculata
Sans titre
Ladona julia
Veronica officinalis

Germandrée petit-chêne

Teucrium chamaedrys (Lamiacées) est aussi appelée Germandrée, Chasse-fièvre, Chênette, Sauge amère ou Thériaque d'Angleterre. T. scordium appelée Germandrée aquatique ou Gemandrée d’eau, T. marum appelée Germandrée maritime,   T. polium appelée Germandrée tomenteuse et T. scorodonia appelée Germandrée des bois, ont des propriétés similaires.
La germandrée petit-chêne est une plante originaire du bassin méditerranéen : Europe méridionale et centrale, Afrique du Nord et Asie occidentale. Cette plante ramifiée et dépassant rarement la trentaine de centimètres pousse dans les terrains ensoleillés et arides. Ses fleurs roses à mauve, disposées en épis unilatéraux, sont dépourvues de lèvres supérieures. Elle doit son nom à la forme de ses feuilles, qui évoque celles du chêne.
On utilise les parties aériennes qui sont  amères, cholagogues, digestives, diurétiques, fébrifuges, toniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la germandrée, on trouve :
  • Des flavonoïdes, parmi lesquels la scutélarine.
  • Une huile essentielle contenant 64 % de caryophyllène.
  • Des iridoïdes, parmi lesquels les teucrines qui seraient toxiques pour le foie.
  • Des tanins, parmi lesquels la marubiine. 
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie.
Contre la fièvre, le manque d’appétit, les problèmes de digestion, la bronchite, les rhumatismes et la goutte.
  • Infusion de 2 g pour 150 ml d’eau, 2 fois par jour après les repas.
Contre la gingivite et les aphtes.
  • Bain de bouche avec une infusion de 5 g dans 150 ml d’eau.
Les posologies sont données à titre indicatif seulement, car la germandrée ne doit pas être utilisée par voie interne. Considérée comme une plante toxique, elle a été retirée de la vente en France au début des années 1990, après que les autorités médicales aient constaté des cas d’hépatites graves chez des personnes qui en avaient consommé.