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Escapade en Estrie (1/2)

C'était noté dans l'agenda: "retourner à la tourbière de Johnville dans la première quinzaine de juin pour voir les orchidées". Quand la nature vous donne rendez-vous, il faut être à l'heure, mais ne pas s'offusquer si elle décide de ne pas y être. 

Nous nous sommes donc dirigés vers le parc écoforestier de Johnville pour la première étape de notre escapade de deux jours dans les Cantons de l'Est. La tourbière était en fleurs, mais à part les éricacées habituelles, nous n'avons trouvé aucune autre orchidée que les sabots de la Vierge; ce qui n'était déjà pas si mal.

En parcourant la passerelle, nous avons eu l'impression que la tourbière souffrait de la déshydratation générale de ce début d'année, au moins en surface. La sphaigne habituellement verte ou pourpre était jaunie et s'effritait entre les doigts. Les sarracénies pourpres manquaient à l'appel et nous n'avons perçu aucun signe de la paruline à couronne rousse dont c'est pourtant l'habitat.

Calla des marais
Médéole de Virginie
Lycopode dendroïde

Faire des spores à la maison

De gauche à droite: Osmonde royale, Matteuccie fougère-à-l'autruche, Dryoptère spinuleuse, banc, Adiante du Canada, Matteuccie fougère-à-l'autruche, Polypode de Virginie

Adiante du Canada
 
 
 
Il est tout à fait possible de faire de la spore à la maison, à condition d'avoir le bon matériel, c'est-à-dire une fougère, une prêle ou n'importe quel autre ptéridophyte, autrement dit une plante qui ne fait ni fleurs ni graines.

Quand j'aurai des photos de sores (des espèces de magasins de spores), je ferai peut-être un article sur la reproduction des fougères. C'est un sujet passionnant, mais j'ai besoin de me replonger dans mes cours de biologie végétale. 

De toute façon, pas besoin d'avoir fait des études pour cultiver les ptéridophytes, il faut juste être à l'écoute de leurs besoins, un peu d'ombre et d'humidité. 

Dans le jardin, nous en avons quelques uns; essentiellement des indigènes qui sont venus seuls ou ont été introduits.

La matteuccie fougère-à-l'autruche. Heureusement qu'elle se mange (les têtes de violon, c'est elle), car elle est extrêmement envahissante et imposante. Elle s'est même échappée dans le bois derrière la clôture. 
La dryoptère spinuleuse, ou dryoptère des Chartreux, est une fougère délicate que je dois constamment protéger de sa voisine, la matteuccie
L'osmonde royale ne se mélange pas avec les autres, noblesse oblige.  
L'onoclée sensible a vu le bassin et a traversé la clôture pour venir s'y installer. Elle aussi pourrait être envahissante, si elle n'était pas si sensible à la sécheresse.
Le polypode de Virginie. Je l'ai posé sur une pierre pour imiter la nature; il a fait le reste et ne cesse de grossir.
Tout en délicatesse, le gymnocarpe du chêne est lui aussi sous ma protection et pour cause, avez-vous remarqué derrière lui les deux pieds de matteuccie ? 
La prêle des champs aussi est une intruse envahissante, mais comme elle fait un beau fond de toile pour les bugles rampantes, je lui laisse croire qu'elle est invincible.

Un 17 mai aux Étangs Antoine-Charlebois

Rien à dire sinon que nous avons pu constater une fois de plus la beauté du sauvage en compagnie de notre amie Huguette, dont l'oreille est toujours aussi aiguisée aussi bien pour percevoir les chants que pour les identifier. 

Grand Héron
Grand Héron
Prêle des bois
Paruline jaune
Hirondelle bicolore mâle
Hirondelle bicolore femelle
Paruline à croupion jaune
Grive fauve

Prêle des champs, Equisetum arvense, Horsetail

La prêle est riche en silice (SiO2) et en acide silicique (Si[OH]4), la forme soluble dans l'eau. Outre ses usages thérapeutiques, elle était utilisée traditionnellement comme abrasif pour nettoyer la vaisselle. Aujourd'hui, elle est incorporée dans des préparations vendues pour prévenir l'ostéoporose et pour améliorer la santé des ongles et des cheveux.

Capillaire du Canada, Adiantum pedatum, Northern Maidenhair Fern (2)










Béchiques et expectorantes, les feuilles d’Adiantum pedatum en infusion, en sirop ou en teinture, aident à soulager la toux, l’asthme, la coqueluche et, plus généralement, les maladies pulmonaires chroniques.







Capillaire

Capillaire du Canada
Adiantum capillus-veneris (Ptéridacées) est aussi appelée Adiante cheveux-de-Vénus, Capillaire cheveu(x)-de-Vénus, Cheveu(x) de Vénus ou Capillaire de Montpellier. L’espèce Adiantum pedatum, appelée Adiante du Canada ou Capillaire du Canada, aurait des propriétés similaires. 
Le capillaire de Montpellier pousse sur tous les continents, dans les régions à climat méditerranéen. Au Canada, il est en voie de disparition ; il n’en existe que deux populations en Colombie britannique. Le capillaire du Canada pousse, quant à lui, dans les forêts de l’est de l’Amérique du Nord.
On utilise les feuilles, qui sont béchiques.
Contre la toux, les maladies pulmonaires chroniques, l'asthme et la coqueluche.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion de 10 g dans 150 ml d’eau, à raison de 10 ml au besoin.
  • Teinture (1:12 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.



    Lycopode claviforme, Lycopodium clavatum, Wolf's-foot Clubmoss

    Les parties aériennes de Lycopodium clavatum (Lycopodiacées), incluant ses spores, seraient utilisées pour soigner les troubles de l'appareil urinaire, les démangeaisons, l'érythème, la gastrite et les troubles digestifs.