Une nouvelle venue

Il y a une semaine, en faisant le tour du jardin, j'ai trouvé trois spécimens d'une nouvelle espèce de plantes à fleurs. J'attendais qu'elle fleurisse pour l'identifier; c'est fait. Il s'agit d'Omphalodes verna, ou  Omphalodes du printemps, ou encore Petite bourrache printannière. C'est une jolie petite vivace de la famille des boraginacées.

Je ne sais pas comment elle est arrivée là: une défécation d'oiseau, le vent, la semelle de nos souliers voyageurs ou un réveil de semences depuis longtemps endormies (on parle d'au moins vingt-cinq années depuis notre acquisition de la maison). Toujours est-il qu'elle est originaire des sous-bois européens et qu'elle s'est natutralisée en Amérique du Nord. 

Comme elle commence à fleurir à une saison qui manque encore cruellement de couleur, je la laisse pour l'instant. Mais attention, contrairement à elle, je ne suis pas né de la dernière pluie: cette façon d'apparaître brusquement et en nombre me laisse penser qu'elle pourrait facilement devenir envahissante. Je la garderai donc à l'oeil - ce qui n'est pas déplaisant. 

Tout le monde est là

Colibri à gorge rubis

Enfin presque ! Il ne manque plus que le cardinal à poitrine rose, probablement retenu par quelque événement extraordinaire, et le tyran huppé, probablement occupé à imposer des tarifs douaniers outranciers. On n'attend plus que leur arrivée pour commencer l'été. 

En attendant, notre colibri est obligé de partager sa mangeoire avec deux orioles ; ce qui n'est pas du tout, mais alors pas du tout, de son goût. Mais rien ne l'arrête et les trente grammes de l'oriole ne peuvent rien contre les trois du colibri, aussi teigneux qu'habile dans le combat aérien.    

Oriole de Baltimore

Des rouilleux de passage

🎧 Article avec ambiance sonore :

Une Quiscale rouilleux

Chez nous, à Longueuil (Québec), les quiscales rouilleux ne font que passer. Ils sont en route pour la forêt boréale dans laquelle ils nichent, généralement à proximité d'un point d'eau. Pour avoir une chance de les observer, il faut être là au bon moment, car ils ne s'éternisent pas. C'était notre cas, il y a trois jours. 

En fin d'après-midi, des grincements monocordes en provenance du bois nous ont prévenus de leur présence. Ils étaient là, mâles et femelles, sautant d'un billot à l'autre dans le bois inondé, à la recherche de nourriture. À peine plus gros qu'un carouge à épaulettes et bien plus petits que leurs cousins bronzés, ils partagent néanmoins avec ces derniers ce regard foudroyant que même un écureuil gris n'ose soutenir. Le lendemain, ils n'étaient déjà plus là.  

Un Quiscale rouilleux