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Réglé comme du papier à musique

Comme tous les ans, la séquence du mois de novembre se déroule inexorablement: (1) quelques jours de vents forts pour chasser les dernières feuilles des arbres (coché), (2) l'arrivée des juncos ardoisés dans le jardin (coché), (3) le ravitaillement des merles de passage dans le pommetier du voisin (coché), (4) le pillage des raisins de notre vigne vierge par une volée d'étourneaux (à cocher)...
Par contre, je ne me souvenais plus trop où se situaient les premiers flocons de neige dans cet ordre naturel. Il faut croire que c'était ce matin.

Un 26 octobre dans le parc des étangs Antoine-Charlebois

Il reste quelques feuilles à tomber, quelques graines à s'envoler, quelques bernaches à migrer et quelques œufs à pondre pour le sympétrum tardif (Sympetrum vicinum), peut-être la seule libellule encore active en cette saison. Si tardive qu'elle peut se faire surprendre par le gel. 
Peu lui importe, elle a profité de l'été et maintenant elle confie à l'étang la future génération.

Asclépiade commune
Pas de malaise, c'est un mélèze laricin qui se prépare à l'hiver 
Monsieur Sympétrum tardif

Un 13 octobre dans la parc national de la Mauricie



C'est pour ce genre de moments que j'ai mis de côté ma misanthropie pour aller marcher avec Greta Thunberg lorsqu'elle est passée à Montréal; pour qu'il y ait encore des automnes colorés, pour que chaque sommet des Laurentides ne soit pas rasé pour installer le chalet luxueux d'un nanti, pour que l'on y pense à deux fois avant de dénaturer le paysage avec des lignes à haute tension, des autoroutes, des oléoducs ou des mines, pour qu'il reste des espaces suffisamment grands pour que l'on puisse s'y perdre.






Corydale toujours verte

Un 12 octobre dans le parc national de la Mauricie

Fréquenté seulement par quelques touristes européens et asiatiques venus admirer les couleurs de l'automne québécois, le parc était suffisamment tranquille pour entendre les feuilles tomber. En s'écartant des points de vue et de la route par les sentiers les plus difficiles, nous avons rapidement réussi à nous séparer de nos congénères et à trouver la compagnie que nous recherchions, notamment une salamandre cendrée, un écureuil roux et une gélinotte huppée surprise autant que nous et qui nous a gratifiés de sa posture la plus menaçante. Quelques rainettes crucifères, des geais bleus et des mésanges à têtes noire s'occupaient de la bande sonore.

Viorne à feuilles d'aulne
Aster acuminé
Médéole de Virginie
Salamandre cendrée
Gélinotte huppée

Métaphysique de l'eau

Aux heures chaudes de la journée, vers -7°C, on peut voir la neige mourir au soleil et son esprit s'élever dans les airs.

Cap Tourmente

Sur la rive nord du Saint-Laurent, en aval de l'île d'Orléans, le cap Tourmente blanchit bien avant l'hiver. Au mois d'octobre, il se recouvre d'oie des neiges arrivant des îles Baffin et Bylot en Arctique. Elles y trouvent de quoi reconstituer leur force, essentiellement des rhizomes de scirpe d'Amérique qui leur permettront d'atteindre les côtes du New Jersey et le Caroline du Sud où elles passent l'hiver.
Cela dure jusqu'au premier coup de fusil. Après, le cap retrouve ses couleurs d'automne et reste un endroit agréable pour la promenade.


Mont-Saint-Hilaire

Chaque saison a sa sonorité: Le ruissellement de l'eau et le chant des rainettes au printemps, le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux en été, le craquement de la neige sous les pas en hiver.
En automne, c'est le froissement des feuilles et l'appel des oies en migration.


Des joncs au loin


Au bout de la route qui longe le chenal du  Moine à Varennes, il y a un petit chemin qui s'enfonce dans le marais  pour atteindre la rivière Yamaska. Si vous décidez de l'emprunter, soyez prudents et ne vous en écartez pas, car là-bas, rien ne distingue l'eau de la terre. Un pas de côté et vous irez rejoindre dans l'oubli la cohorte d'explorateurs qui ont cherché en vain l'embouchure de cette rivière.
Ce n'est pas un hasard si la Yamaska - "des joncs au loin" en abénaki - se cache ainsi au milieu de la végétation. Partie du lac Brome en quête de grands espaces et d'océan, elle a échoué sur les rives du lac Saint-Pierre, 160 kilomètres plus loin.



Nature morte ?

Pantoute ! Simplement en attente. 
Maintenant, il faut les semer, les oublier et se laisser surprendre au printemps.
Ah, j'oubliais. Essayer de ne pas en vouloir aux écureuils.   


C'est dehors que ça se passe


Quoiqu'en disent les calendriers, les astronomes et les météorologues, dans le sud du Québec, l'automne ne dure que quinze jours.
Et c'est en ce moment.


Après elles, la neige

Sandy nous apporte de Floride une belle journée à plus de 20° C, mais un Sedum telephium et l'actée à grappes noires (Cimifuga racemosa) nous rappellent que les premières neiges ne sont plus très loin. L'un et l'autre ne fleurissent jamais avant les premières gelées.