Arbre à orchidées

Dans la série "Bricolage d'hiver", voici l'arbre à orchidée façon vieux 2 par 4 récupéré. Un peu de colle à bois, de la teinture, un foret à trois pointes et des orchidées épiphytes pas trop compliquées à faire refleurir, genre Phalaenopsis. On coupe, on colle, on teint, on plante et le tour est joué. Ne pas oublier de vaporiser de temps en temps...quand même. L'amour, ça suffit pas. Faut aussi de l'eau fraîche.
Vivement le printemps !

Pour passer l'hiver

Il y a des jours de décembre, de janvier ou de février où l'on prend plus de plaisir à rester dedans qu'à flâner dehors. Quand le vent tire la température déjà négative vers le bas, c'est le temps de trier et de ranger les trouvailles des jours plus cléments, c'est le temps de bricoler et de lire. 
Tiens, en parlant de lire et de bricoler, je suis en train de feuilleter "Jouets de Plantes", un livre magnifique qui nous rappelle tous les objets ludiques et décoratifs que nos parents et nos grands-parents nous apprenaient à fabriquer avec les plantes cueillies au cours d'une promenade. Vous vous souvenez ? Les moulins à eau posés dans le courant d'un ruisseau, les voiliers et autres embarcations "gossées" dans des écorces de pin et confiées à ces mêmes courants pour qu'ils atteignent l'océan et des rivages exotiques, les animaux et personnages fantaisistes qui prenaient naissance dans des glands ou des marrons, les sifflets taillés dans des rameaux de sureau ou tout simplement les épis d'orge sauvage qui escaladaient nos manches, mus par le balancement de nos bras. Enfin bref, toutes ces petites choses que les enfants citadins ne connaîtront plus.


Dans ce livre-musée, Christine Armangaud  nous expose le fruit des années qu'elle a passées à chercher dans les anciens documents et à interroger les mémoires d'un âge presque révolu. Le lire fait remonter les souvenirs d'une enfance heureuse, donne le goût d'y replonger et pourquoi pas de "patenter" un compagnon à ce vieux marin-pêcheur ramené de Gaspésie. 
Le livre en question est publié aux éditions "Plume de carotte" qui, soit dit en passant, recèlent plein d'autres trésors du genre.     

Camomille romaine

Photo de Jeantosti,
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Chamaemolum nobile, syn. Anthemis nobilis (Asteracées), est aussi appelée Anthémis noble, Anthémis odorante, Camomèle, Camomille d'Anjou ou Camomille noble.
La camomille romaine pousse en Europe et en Amérique du Nord. Mis à part la présence d'écailles entre les fleurs, elle ressemble beaucoup à la camomille allemande. Il existe une variété à fleurs doubles qui se caractérise par plusieurs rangées de ligules blanches.
On utilise les fleurs, qui sont antidépressives, antiémétiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques, carminatives, cholagogues, digestives, emménagogues et sédatives.
Parmi les principes actifs de la camomille romaine, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,4 à 1,75 % de la fleur) composée entre autres de chamazulène (anti-inflammatoire) et de nobiline (antitumorale in vitro).
Contre la dyspepsie, l'atonie gastrique, les troubles digestifs mineurs (ballonnements, flatulences, éructation, nausée, vomissement), l'inflammation des muqueuses, la fièvre, les névralgies, l'état grippal, les migraines menstruelles et le manque d'appétit.
  • Fleurs séchées à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 70 %) à raison de 1à 4 ml, 3 fois par jour. 
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 3 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Vin de camomille (1:40, 10 jours) à raison de 30 ml avant un repas; on peut ajouter 10 g/l d'écorce d'orange amère ou de citron pendant la macération.
Contre l'extinction de voix, la douleur, l'inflammation de la peau, les dartres, les gerçures, les piqûres d’insecte, l'eczéma, l’irritation de la peau et le prurit.
  • Bain oculaire avec une infusion de 35 g par litre d’eau.
  • Lotion pour la peau avec la même infusion.
  • Huile (1:8 à chaud) à appliquer sur la peau (douleur). 
La camomille peut provoquer des réactions allergiques. À forte dose, elle peut causer des vomissements.  



Camomille allemande

Matricaria recutita (Astéracées) est aussi appelée Camomille sauvage, Petite camomille, Matricaire camomille, Matricaire tronquée ou Camomille vraie.
Originaire des régions tempérées d’Europe et d’Asie, elle a été introduite en Amérique du Nord et en Australie. Elle pousse dans les milieux ouverts, dans des sols peu végétalisés. La plante est très ramifiée et ne dépasse pas 30 cm de haut. Avec ses feuilles divisées en segments filiformes, ses ligules blanches rabattues contre le pédoncule à maturité, elle est difficile à distinguer de la camomille romaine; ce qui n’est pas très grave puisque les deux plantes ont des propriétés communes. Le critère qui permet de la distinguer de la camomille romaine est l'absence d'écaille entre les fleurs. Les fleurs et les feuilles froissées dégagent un parfum qui rappelle l’ananas.
On utilise les fleurs, qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiphlogistiques, antispasmodiques, carminatives, cholérétiques, sédatives et stomachiques.
Parmi les principes actifs de la camomille allemande, on trouve :
  • Une huile essentielle anti-inflammatoire (0,4 à 1,5 % de la fleur) dont les principaux constituants sont le chamazulène (1 à 15 % de l’huile essentielle) formé à partir de la matricine pendant la distillation, ainsi que le bisabolol et ses dérivés (environ 50 %). La matricine est un anti-inflammatoire plus puissant que le chamazulène.
  • L’apigénine (8 % de la fleur), un flavonoïde anti-inflammatoire, sédatif et antispasmodique.
Contre la dyspepsie (spasmes gastriques et intestinaux), les infections et les inflammations du tube digestif (gastroentérite, gastrite), l'ulcère gastroduodénal, les flatulences, les ballonnements, la diarrhée, la tension nerveuse, l'agitation, l'insomnie, les douleurs menstruelles, intestinales et hépatiques, les névralgies, le rhume, la fièvre et le mal des transports.
  • Plante séchée à raison de 2 à 8 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 8 g de fleurs dans 150 ml d’eau), 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 15 ml, 3 à 4 fois par jour 
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45-60 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 à 4 fois par jour.
Contre les hémorroïdes, les plaies (ulcères des jambes, piqûre d'insectes), la tension nerveuse, l'inflammation de la peau (eczéma) et des muqueuses (bouche, gorge), les infections de la bouche et de la peau, les démangeaisons, la peau sèche, les rides, les infections des yeux, l'inflammation des voies respiratoires, les névralgies et la fièvre.
  • Compresse, rince-bouche ou gargarisme avec une infusion de 100 g de fleurs par litre d’eau ou avec 5 ml de teinture (1:5) diluée dans 100 ml d'eau ou encore avec 1,5 ml d'extrait liquide dilué dans 100 ml d'eau.
  • Cataplasme de fleurs.
  • Bain avec une infusion de 50 g de fleurs pour 10 litres d'eau (nervosité, névralgie, démangeaisons).
  • Huile (1:8 à froid, 1x1mois) à appliquer sur la peau; on peut ajouter 2 ml d'huile essentielle de lavande (irritation de la peau, douleur, peau sèche).
  • Inhalation des vapeurs d'une infusion de 20 g par litre d’eau.
Chez les personnes sensibles aux plantes de la famille des astéracées, la camomille peut provoquer des allergies.