Sturnelle des prés, Sturnella magna, Eastern meadowlark


Inutile d'aller bien loin pour en voir, quand on habite dans le sud du Québec. Il suffit de s'écarter un peu de la ville et de surveiller les oiseaux perchés sur les fils électriques ou sur les poteaux de clôture au bord des champs. 
Difficile aussi de se tromper dans son identification. La sturnelle des prés ne ressemble à rien d'autre qu'à la sturnelle de l'ouest, qui comme son nom l'indique, vit plus à l'ouest (de l'Ontario jusqu'en Colombie Britannique).
Là où les aires de distribution se chevauchent (le sud de l'Ontario pour le Canada) et où il est possible de rencontrer un égaré (le sud du Québec pour la sturnelle de l'ouest), le chant est un bon moyen de les discriminer, car, comme il se doit, elle ne parle pas la même langue. 
Je vous suggère d'aller les écouter sur xeno-canto, une audiothèque de chants d'oiseaux du monde entier, très bien faite: vous trouverez le chant de la Sturnelle de l'ouest ici (par exemple, le deuxième par Eric DeFonso, XC172625); à comparer avec celui de la sturnelle des prés (par exemple, le troisième par Eric DeFonson, XC172959). 

La danse de l'aigrette


Le bec des oiseaux en dit long sur leur art de se nourrir et leur façon.
Bec fort, effilé et long, chez les hérons, on pêche au harpon.
On n'hésite pas à se mouiller et, les pieds dans l'eau sans bouger,
On surveille du haut de ses échasses qu'une grenouille ou qu'un poisson passe.
Mais l'aigrette roussâtre fait exception; il lui faut de l'action.
Alors, elle court après sa pitance, l'entraîne dans sa danse.
Et juste avant de la cueillir, pour ajuster son tir,
Elle déploie ses ailes en une ombre mortelle.


Abeilles en difficulté

Depuis que le printemps est arrivé (faut le dire vite !), je sors surveiller l'arrivée des mes abeilles charpentières. L'installation de l'abri a été un succès et, chaque année, elles reviennent plus nombreuses. On a même créé des liens et quand je m’assois dans les marches pour boire mon café au soleil, elles viennent parfois se réchauffer sur mes genoux. 
Cette année, je les trouvais apathiques. Il est vrai que la température et la pluie n'aident pas. Vol lourd, souvent posées au sol, essayant de prendre de la hauteur en grimpant le long des brins d'herbes, bref un comportement inhabituel. En m'approchant pour voir ce qui n'allait pas, j'ai tout de suite remarqué que le thorax et une partie de l'abdomen étaient recouverts d'une pruine brunâtre. Je me suis alors immédiatement souvenu des images d'insectes infectés par des champignons que m'avaient montré un ami et collègue biologiste, Olivier Peyronnet pour ne pas le citer.
J'ai donc cherché de ce côté-là et, en développant les photos, je me suis rendu compte qu'il devait plutôt s'agir d'acariens. Cela n'augure rien de meilleur pour mes pauvres abeilles, car ce sont des hématophages qui finissent par les tuer. Jusqu'à présent, toutes celles que j'ai vu étaient infestées de parasites