Rhubarbe

Photo de Wouter Hagens [Public domain], via Wikimedia Commons
Rheum palmatum (Polygonacées) est appelée Rhubarbe de Chine, Rhubarbe palmée ou Rhubarbe décorative. Rheum officinale appelée Rhubarbe officinale a des propriétés identiques. Rheum rhabarbarum appelée Rhubarbe des jardins et Rheum rhaponticum appelée Rhubarbe sauvage sont utilisées en cuisine et sont moins actives.
La rhubarbe est une grande plante vivace originaire de Chine et du Tibet. Elle est cultivée et naturalisée ailleurs, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
En cuisine, on utilise uniquement le pétiole (partie qui relie la tige à la feuille). Toutes les autres parties aériennes contiennent des concentrations d’acide oxalique suffisamment élevées pour être toxiques.
On utilise la racine et le rhizome, qui sont antibactériens, laxatifs à forte dose, antidiarrhéiques à faible dose et astringents.
Parmi les principes actifs de la rhubarbe, on trouve :
  • Des anthraquinones (2 à 12 % du poids sec de la racine) telles que la rhéine, l’aloe-émodine, l’émodine, le chrysophanol et la physcione, ainsi que leurs dérivés : les sennosides A et B, les palmidines A, B et C, la sennidine C, les rhéidines B et C, responsables de l’effet laxatif.
  • Des flavonoïdes catéchiques.
  • Des tanins (5 à 10 %) galliques et catéchiques, responsables de l’effet astringent.
  • L’acide oxalique.
Contre la constipation et la dyspepsie.
  • Racine séchée à raison de 0,2 à 1 g, 3 fois par jour.
  • Infusion (20 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 10 à 30 mg d’anthraquinones par jour.
Contre l’herpès labial.
  • Crème contenant 2,3 % (m/m) de rhubarbe et  2,3 % (m/m) de sauge, appliquée toutes les 4 heures pendant la journée, dès l’apparition des lésions et pendant 14 jours
La rhubarbe peut provoquer des spasmes intestinaux douloureux. Elle est contre-indiquée en cas d'occlusion intestinale, de maladies inflammatoires des intestins et de déshydratation. Elle interagit avec les glycosides cardiaques, les antiarythmiques et les médicaments hypokaliémiques (corticostéroïdes, diurétiques). Son utilisation avec le réglisse peut entraîner une hypokaliémie. Les femmes enceintes ou qui allaitent ne doivent pas l’utiliser. Dans tous les autres cas, il ne faut pas en consommer plus de deux semaines de suite. La dose ne doit pas dépasser 30 mg de rhéine (ou d’autres dérivés anthraquinoniques) par jour.



Rhodiole

Photo d'Olaf Leillinge
 [CC-BY-SA-2.5 ou GFDL], via Wikimedia Commons
Rhodiola rosea (Crassulacées) est aussi appelée Rhodiole rose, Orpin rose ou Orpin odorant.
La rhodiole est une plante succulente des régions subarctiques et montagneuses de l’hémisphère nord.
On utilise le rhizome et les racines, qui sont adaptogènes, antidépressifs, antioxydants et stimulants.
Parmi les principes actifs de la rhodiole, on trouve:
  • Des phényléthanoïdes dont le tyrosol et le rhodioloside (ou salidroside).
  • Des phénylpropanoïdes parmi lesquels la rosine, la rosarine et la rosavine.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’herbacétine, la gossypétine, le kaempférol, la rhodionine, la rhodionidine, la rhodiolgine, la rhodiolgidine, la rhodaline la rhodalidine et la rhodiosine.
  • Des acides phénoliques: l'acide gallique et l'acide chlorogénique.
  • Une huile essentielle (0,05 à 1 %) composée entre autre de géraniol, menthadiène, limonène, pinène, décanol, dodécanol, rosiridol et rosiridine.
Contre le stress, l'anxiété, la dépression, la fatigue (asthénie), le mal des montagnes, l'arythmie cardiaque, le cancer de la vessie et la dysfonction sexuelle féminine et masculine.
Pour améliorer les performances cognitives et physiques, pour accélérer la convalescence et pour accroître la résistance au stress.
  • Extrait normalisé jusqu'à 5 mg de salidroside (ou rhodioloside) ou 15 mg de rosavine par jour.
  • Extrait sec (1,5-5:1 éthanol à 70 %) à raison de 50 à 250 mg, 1 à 2 fois par jour.
La rhodiole pourrait causer des vertiges et de la sécheresse buccale. En l’absence de données toxicologiques, l’usage est contre-indiquée pour les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent.



Renouée des oiseaux

Photo de Anneli Salo [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Polygonum aviculare (Polygonacées) est aussi appelée Traînasse, Centinode, Herbe à cochons, Herbe des Saints-Innocents ou Herbe aux cent nœuds.
La renouée des oiseaux est une plante rampante à petites fleurs blanches ou roses, originaire d’Eurasie et naturalisée ailleurs, notamment en Amérique du Nord. Elle est répandue dans les friches, les terrains vagues, les bords de route et les lieux habités où elle peut pousser dans les interstices des sols artificiels.
Parmi les principes actifs de la renouée, on trouve :
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes (0,2 à 1 %) parmi lesquels le kaempférol, la quercétine, la myricétine et l’avicularine.
  • Des mucilages.
  • L’acide silicique (1 %) et des silicates.
  • Des coumarines.
On utilise toute la plante, qui est astringente, diurétique, expectorante, hémostatique, hypoglycémiante et reminéralisante.
Contre l'hémoptysie, la rétention d'eau, la cystite, la lithiase rénale, la goutte, les rhumatismes (arthrite), la fibromyalgie, la spasmophilie, l'hyperglycémie, la diarrhée (dysenterie), l'entérite, l'ulcère gastroduodénal, l'inflammation et l'hypersécrétion des voies respiratoires, la toux, les règles abondantes ou longues, les varices, la phlébite et les hémorroïdes.
  • Plante séchée à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour; on peut y ajouter de la menthe ou de la mauve.
  • Teinture (1:10 éthanol 45 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies, les hémorragies et les dermatoses.
  • Cataplasme de feuilles fraîches, rincées et broyées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau, plusieurs fois par jour.
La renouée des oiseaux est contre-indiquée en cas de traitement anticoagulant.