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Un 25 juin au Mont Saint-Bruno


L'absence de pluies conséquentes depuis plusieurs jours commencent à laisser sa marque dans le sous-bois du mont Saint-Bruno et, à certains endroits, les feuilles des couvre-sols ratatinées craquent sous les pieds. 
En faisant le tour des lacs dans le sens autorisé (COVID oblige), nous avons croisé deux pirangas écarlates, des habitants exclusifs des forêts matures, plutôt décidues. On pourrait croire que le contraste du rouge vif de leur plumage sur le fond vert chlorophylle les rend facile à trouver, mais c'est tout le contraire. Ils compensent leur visibilité par un comportement extrêmement furtif et si on ne sait pas reconnaître le "tchik beur" caractéristique de leur appel, il y a de grandes chances que l'on passe à côté sans les voir.

Un mur d'artistes
Cette année, ma blonde et moi nous sommes lancés le défi de laisser un témoignage éphémère et discret de notre passage dans les lieux que nous visitons, en utilisant les éléments naturels et les réorganisant sans rien détruire; l'objectif étant de forcer notre regard à envisager d'autres angles. Un rien nous amuse.

Un 21 juin sur le mont Saint-Bruno


Aujourd'hui 21 juin, c'est le sixième jour de canicule et le dixième jour sans pluie. Pendant que le banlieusard est submergé par toute une gamme d'émotions qui vont du plaisir de cultiver son cancer de la peau dans sa piscine hors-terre à la désolation de voir sa pelouse brûler au soleil à cause des restrictions d'eau, le naturaliste asthmatique regrette presque d'être allé chercher la fraîcheur dans les sous-bois du Mont Saint-Bruno. 
J'avais oublié que quelques centaines de kilomètres plus au nord, le Québec brûle. L'opacité de l'air, l'odeur de cendre et le ratatinement de mes poumons à la première inspiration me l'ont vite rappelé. Ce n'est pas une raison suffisante pour renoncer et, comme je n'ai pas l'intention de céder à la tentation du climatiseur qui contribue au problème en laissant échapper ses gaz réfrigérants, plutôt suer dehors que dedans. Toute cette fumée, ça fait des belles photos quand le soleil pogne dedans. Et puis ma blonde a rempli la mission qu'elle s'était fixée: retrouver le plan de Ginseng à cinq folioles vu l'année dernière.  


Le ginseng est toujours là dans son écrin de capillaires

 

Un 7 juin dans le parc national du Mont-Saint-Bruno

Depuis quelques jours, les accès payants à la nature rouvrent, car bien sûr il n'était pas question de laisser le monde se disperser gratuitement dans les parcs au risque de contaminer un cerf de Virginie ou un écureuil gris. Même prix d'entrée, moins de services, mais des nouveaux panneaux qui font ressembler la nature au centre-ville de Montréal. Autre nouveauté: les sentiers sont ouverts dorénavant aux chiens, une clientèle que tout bon gestionnaire ne peut évidemment pas écarter. Comme l'un ne va pas sans l'autre, cela m'a donné l'occasion de voir fleurir mon premier sac à m... dans le parc national. 


Heureusement, il y avait quand même de belles choses comme cet immense peuplier deltoïde et cette famille de Canard branchu.

Un 28 décembre sur le Mont Saint-Bruno

À cette saison, il est normal que le lac du moulin soit pris dans la glace et, si nous maintenons le rythme du réchauffement, l'absence de neige finira par le devenir. 


Un 17 avril au mont Saint-Bruno



Hier c'était l'anniversaire de ma blonde, c'était aussi la première journée du printemps. À ce propos, je propose que la première journée ensoleillée de l'année atteignant les 15°C soit décrétée journée officielle du printemps québécois et qu'en tant que telle, elle puisse faire l'objet d'un absentéisme en toute impunité. Et en attendant que cette proposition fasse son chemin jusqu'à l'Assemblée, je suis allé kidnapper ma compagne sur son lieu de travail pour aller honorer l'événement sur le mont Saint-Bruno.



En faisant un détour par la carrière abandonnée pour vérifier si les corbeaux qui traînent parfois par là n'avaient pas fait leur nid dans la falaise, nous avons été accueillis par un concert de grenouille des bois. Assis dans l’amphithéâtre pour profiter du moment, chauffés par le soleil, nous aurions pu facilement prendre racine si des fourmis dans nos pieds ne nous avaient pas encouragés à poursuivre le chemin. Ce fut un mal pour un bien, car plus loin, deux primeurs nous attendaient: une gélinotte huppée dont nous ne soupçonnions même pas l'existence dans ce parc et notre premier bruant familier de l'année.


Un 9 décembre au pied du Mont Saint-Bruno

Une bande de mésanges de grand chemin nous attendait au détour du sentier pour nous dérober nos graines de tournesol noires.


Un 2 décembre sur le mont Saint-Bruno

Il n'y avait plus de neige sur le mont, mais l'eau des lacs était entièrement prise par la glace. En empruntant le sentier de l'hermine pour nous rendre à la carrière Potvin, abandonnée depuis les années 60, nous espérions revoir le renard roux entraperçu la semaine dernière; nous avons fait chou blanc. Peu importe, il y avait plein d'autres choses à voir.

Disamares d'Érable à feuilles coposées
Carrière Potvin
Métamorphisme
Métamorphisme
DSCN5780
Le poil dans les excréments désigne un carnivore; la forme, la taille et l'emplacement au milieu
du chemin font penser à notre renard roux.
Sittelle à poitrine blanche
Anthrisque des bois
L'anthrisque n'attend plus que le printemps

Un 26 novembre sur le mont Saint-Bruno

Ce matin, sur l'eau encore libre, il y avait un harle couronné. Sous le bois, nous étions la quatrième espèce animale à laisser nos traces. Des écureuils gris, des cerfs de Virginie et deux renards roux nous avaient précédés.

Mont Saint-Bruno
Harle couronné
Mont Saint-Bruno
Mont Saint-Bruno
Ci-dessus, la piste d'un renard roux au pas de marche (à gauche) et au trot (à droite). Ci-contre, l'empreinte d'une patte montrant le coussinet plantaire de forme triangulaire, les quatre coussinets digitaux et les deux griffes des doigts 3 et 4)
MOnt Saint-Bruno
Cerf de Virginie
Piste de cerf de Virginie 
Cerf de Virginie
Empreinte de cerf de Virginie
Cerf de Virginie



Un 27 octobre à l'arboretum Gabrielis

Arboretum Gabrielis

Dans le parc du mont Saint-Bruno existe un lieu presque secret, connu seulement de quelques uns. De vieux  arbres de partout s'y rassemblent pour y perpétuer la mémoire de leur jardinier, le breton Jean-Louis Seznec, rebaptisé frère Gabrielis.
Adjacent à l'allée principale, en bordure des grandes aires de pique-nique, l'endroit parvient néanmoins à se faire oublier des visiteurs. L'esprit de Seznec, inhumé à proximité, doit y être pour quelque chose. Ceux qui aiment les arbres n'ont pas besoin de le chercher; ils y seront attirés et tenus à l'abri de l'agitation ambiante, invisibles au regard des passants.

Arboretum Gabrielis
Arboretum Gabrielis
Cimetière des Frères de Saint-Gabriel
Arboretum Gabrielis
Arboretum Gabrielis
Arboretum Gabrielis
Arboretum Gabrielis