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Un 22 juillet dans le parc provincial de La Manche (Terre-Neuve)





En parcourant la portion de la East Coast Trail qui traverse le parc en longeant la côte rocheuse, nous avons pu voir nos premiers macareux qui se nourrissaient au loin dans une baie.


Un 21 juillet au jardin botanique de St. John's



Impossible d'aller dans une ville sans visiter le jardin botanique et il aurait été dommage de déroger à la règle à St. John's. Dans sa partie aménagée, c'est un jardin à l'anglaise et touffu. Tout y a l'air naturel, mais rien ne l'est. Bravo aux jardinières qui l'entretiennent (et si, dans le doute, le féminin l'emportait pour une fois). Dans sa partie sauvage, le sentier qui serpente à travers une pessière et un marais est une excellente occasion de se familiariser avec la flore de ces biotopes.

Sarracénie pourpre
Linnée boréale et cornouiller du Canada
Balai de sorcière: la croissance anarchique d'une partie de l'arbre est provoquée par un parasite (bactérie, champignon, virus ou plante)
Smilacine trifoliée
Cypripède acaule: une orchidée bien de chez nous.
Canard noir

Un 20 juillet à Mistaken Point (Terre-Neuve)

Mistaken Point

Marcher au fond de l'océan Iapetus au milieu de quelques uns des plus anciens organismes pluricellulaires connus était un de mes objectifs en venant à Terre-Neuve. J'ai pourtant bien failli ne pas le réaliser, ignorant que l'accès à ce site était sévèrement contingenté et ne pouvait se faire qu' avec la supervision d'un guide de Parc Canada.
Aussitôt après l'avoir réalisé, j'ai pris contact avec le centre d'interprétation du lieu, sans trop d'espoir car nos jours dans l'est de l'île sont comptés. Le lendemain, on me répondait que les deux uniques places restantes étaient pour le jour suivant; une chance à ne pas laisser passer. Et c'est ainsi que nous avons pris la route pour la pointe sud-est de Terre-Neuve.
On nous avait fixé rendez-vous à 12:00, pour partir sur le site à 13:00 heures par une route de gravelle poussiéreuse. Trente minutes plus tard, nous laissons la voiture pour entamer une marche de 3 kilomètres jusqu'au gisement de fossiles. Arrivés sur les lieux, on nous demande de poser nos chaussures et d'enfiler une paire de bas pour pouvoir marcher sur la strate qui contient les empreintes sans les abîmer. La strate en question est une couche de sédiment grisâtre qui fait saillie au milieu de la falaise avec une inclinaison d'environ 35°.

En route vers Mistaken Point
En marche pour Mistaken Point
Ce qui rend Mistaken Point aussi intéressant, c'est d'abord l'âge des fossiles, qui ont entre 580 et 560 millions d'années. Cette période appelée l'Édiacarien correspond à la dernière période du précambrien pour laquelle les seuls autres fossiles connus, ou presque, sont en Australie. 

Cette surface de sédiments ondulée par la circulation de l'eau au fond de l'océan Iapetus était remplie de vie, il y a 560 millions d'années.
Si ces fossiles sont si rares, c'est parce que la fossilisation est un processus lent qui ne peut se produire qu'avec les organismes ou les parties d'organisme échappant à la décomposition. Généralement, les fossiles sont des squelettes internes, des coquilles ou des carapaces; les tissus mous s'étant décomposés. Or, dans le cas de Mistaken Point, les fossiles retrouvés sont ceux d'organismes dépourvus de squelettes.

Thectardis avalonensis

La raison pour laquelle ils nous sont parvenus est la même que pour les corps humains retrouvés à  Pompei; ils ont été pris au piège d'une couche de cendres projetées par une violente éruption volcanique. Cette activité volcanique s'est produite dans l'océan Iapétus qui séparait le continent Laurentia du continent Gondwana,

Fractofusus misrai
Le dernier intérêt, et il n'est pas le moindre, est que cette éruption a permis d'obtenir la représentation exacte d'un écosystème marin complet, des milliers d'individus appartenant à une quarantaine d'espèces différentes .

Un 19 juillet à la réserve écologique de cap St. Mary's

La possibilité d'approcher d'une colonnie de 60000 oiseaux marins est une expérience que nous ne pouvions laisser passer et nous avons donc pris la route pour le sanctuaire du cap St. Mary's à la pointe sud-ouest de la péninsule d'Avalon. Cela a aussi été l'occasion de faire plus ample connaissance avec le paysage terre-neuvien, un paysage de tourbières où les arbres se font de plus en plus rares à mesure que l'on approche de la côte battue par les vents.



Fous de Bassan, mouettes tridactyles, petits pingouins, guillemots marmettes, à miroir et de Brünnich, les oiseaux étaient au rendez-vous. On les voit d'abord voler au loin, puis on les entend et on finit par les sentir. Pendant de longues minutes, nous sommes restés là au bord de la falaise à les regarder se moquer du vide. 



Quand finalement nous avons réussi à nous arracher au spectacle pour prendre le chemin du retour, un renard roux nous attendait pour nous faire son numéro du bain de soleil, histoire de nous retenir un peu plus au cap.


Un 18 juillet au Cap Spear



Le Cap Spear doit sa célébrité au fait qu'il est le point le plus à l'est de l'Amérique du Nord. Moi, je me souviendrais surtout de ces tapis de canneberge en fleurs et de mon premier cornouiller de Suède, qui regardait le genévrier rampé à son pied. Chacun son truc.


Camarine pas encore noire
Genévrier rampant et Cornouiller de Suède
Cornouiller de Suède
Airelle canneberge
Maïanthème du Canada

Un 17 juillet au pied de Signal Hill

Signal Hill à droite et Saint-John's à gauche
Signal Hill est un promontoire rocheux à l'entrée du port de Saint-John's. C'est aussi l'une des principales attractions touristiques de la ville puisque c'est de là que fut reçu le premier signal transatlantique sans fil en 1901. Des sentiers en partent et permettent de rejoindre la ville à flanc de falaise, une occasion pour les naturalistes d'observer une colonie de mouettes tridactyles et quelques pygargues à tête blanche faisant le guêt.



Pygargue à tête blanche
Potentille tridentée

Un 16 juillet à Saint-John's (Terre-Neuve)

Oxen pond

Vue d'avion, il est difficile de dire ce qui l'emporte à Terre-Neuve, l'eau ou la terre et la première image qui m'est venue à  l'esprit en regardant par le hublot est celle d'une dentelle maillée d'étangs ou de lacs. 
Notre première étape est à Saint-John, la capitale. Nous sommes à 4 minutes de l'aéroport international, à encore moins du centre-ville et déjà dans la nature, au bord de l'un de ces innombrables "ponds" que l'on voyait d'en haut. Le paysage est nordique, à n'en pas en douter: éricacées, épinettes et notre premier oiseau est un bec-croisé des sapins.

Kalmia à feuilles étroites
Thé du Labrador
Aronie à feuilles de prunier