Chouette rayée, Strix varia, Barred Owl

Ça se produit généralement à partir de la tombée de la nuit, partout dans l'est de l'Amérique du Nord. C'est d'abord un appel lointain: "Hou, Hou, Ouhouuuuu. Hou Hou Ouhouuuu" qui pourrait se traduire par "Bonjour, y'a quelqu'un ?" s'il s'agit d'un visiteur, ou par "Territoire occupé, passez votre chemin" dans le cas d'un couple établi.
Si vous connaissez le language des chouettes rayées, vous pouvez toujours essayer de jouer les trouble-fêtes. Mais, sachez que vous ne serez pas le bienvenu. Vous n'entendrez rien, ne verrez rien venir, tout au plus des ombres se découpant dans le crépuscule. Pourtant, elles seront là, vous observant, vous qui avez osé passer outre les avertissements. Et le message ne tardera pas à être répété haut et fort si vous vous attardez sur leur territoire. Sursaut garanti.

Abeille charpentière, Xylocopa sp., Carpenter Bee

Trois semaines après l'installation de l'abri, les premiers bourdonnements se font entendre. Ils arrivent du bois et, à première vue, il s'agit d'abeilles charpentières, ou xylocopes. Je ne suis pas assez savant pour préciser l'espèce: il en existe environ 500 à travers le monde, dont une vingtaine en Amérique du Nord.
Ce sont des butineuses qui vivent en solitaires. On les dit charpentières parce qu'elles utilisent ou creusent des galeries dans le bois pour pondre. Une galerie peut contenir plusieurs œufs, isolés dans des loges successives contenant une réserve de nourriture pour chaque future larve. Curieusement, les adultes émergeront dans l'ordre inverse de la ponte. La première larve, celle du fond de la galerie et donc la plus ancienne, sera la dernière à sortir.

Pour ceux que cela intéresserait - un enseignant, une association naturaliste, un responsable de l'environnement dans un conseil municipal, par exemple - les plans de l'installation sont disponibles sur le site du projet Urbanbees. Jumelée avec la projection du film Pollen, il me semble que cela ferait une excellente activité de sensibilisation et de particip'action.   

C'est la guerre !

Nous l'avons surnommé Jo, parce que "Jo la marmotte, elle grignotte "ça se chante bien sur l'air du taxi du même nom. C'était avant que nous comprenions que c'était plutôt G.I. Jo.

1.Le déclenchement des hostilités.



Tous les soirs vers 18 heures, elle venait faire son tour dans le jardin avant de regagner ses pénates, sous le cabanon du voisin. Nous n'étions pas dupes, mais espérions qu'elle s'en tiendrait à des visites de courtoisie. Hélas un matin, la découverte de nos crocus mutilés nous fit réaliser que le combat serait inévitable et sans merci.

2.La fermeture des frontières

La riposte ne se fit pas attendre: fermeture des ambassades et rupture des relations diplomatiques. Nous fermâmes les frontières et une patrouille de surveillance fut instaurer. Je prenais le premier tour de garde.
3. La cinquième colonne



Malgré les mesures de sécurité, l'ennemi pénétra dans notre territoire et installa un poste de commandement à l'intérieur même de nos murs.

4. Situation de siège


L'avant-poste fut démantelé et condamné. Il ne fut fait aucun prisonnier: plus matinal que nous, il avait eu le temps de prendre le large. Aujourd'hui, c'est le status quo, mais les relations restent tendues.