Pie d'Amérique, Pica hudsonia, American Magpie

Sans indication géographique, il est impossible de dire si la scène se passe en Europe ou en Amérique du Nord, tant la Pie bavarde (Pica pica) ressemble à la Pie d'Amérique (Pica hudsonia). Au jeu des différences, je donne ma langue au chat. D'ailleurs, beaucoup prétendent qu'il s'agit de deux sous-espèces et que l'européenne aurait colonisé l'Amérique en passant par la Chine et le détroit de Behring; ça vous rappelle quelque chose ?
Pour lever toute ambiguité, celle-ci est nord-américaine, canadienne plus précisément, et de l'ouest puisqu'elles ne fréquentent que cette région. Je ne sais pas si elle est aussi voleuse que sa congénère européenne, mais les deux jacassent, c'est officiel.

Mélisse officinale


Ses fleurs sont insignifiantes, sa taille n'a rien pour impressionner, ses feuilles ont un petit air de menthe, sa tige est quadrangulaire comme toutes les lamiacées. Bref, elle n'a l'air de rien. Il faut la froisser ou la croquer pour l'apprécier. Tout alors s'éclaircit et le calme nous envahit.  


Fausse joie

La découverte de cet amphibien dans le bassin a fait naître l'espoir d'accroître la biodiversité du jardin. La taille dans la dizaine de centimètres, la couleur verte du dos et jaune de la gorge, le tympan plus grand que l'oeil suggéraient un ouaouaron (Rana Catesbeiana). Un doute, cependant, subsistait: l'habitat. En effet, ce gros anoure, le plus gros au Québec, est extrêmement territorial et peut occuper une longueur de rive de 35 mètres, ce que le bassin est loin de lui fournir. 


Après vérification des critères d'identification dans l'excellent guide "Amphibiens et Reptiles du Québec et des Maritimes, Jean-François Desroches et David Rodrigue, Éditions Michel Quintin", la présence de deux plis dorsaux longitudinaux a infirmé l'identité et a indiqué qu'il s'agissait plutôt d'un gros spécimen de grenouille verte. Les mâles de cet espèce ont, en outre, la gorge jaune.