Coptide du Groenland, Coptis groenlandica, Gold-thread


Pour trouver la Savoyane, il faut se promener dans les forêts de conifères et ne pas négliger les détails, car elle n'attire pas l’œil malgré son abondance. La feuille, vert foncé et luisante, est divisée en 3 lobes. Pour s'assurer de son identité, il suffit de la déterrer et on trouve rapidement un rhizome jaune orangé qui lui vaut le nom vernaculaire de Racine jaune (Racine d'or serait plus valorisant). Il est anti-inflammatoire et se mâche en cas de mal de gorge ou d'aphte, entre autres.      

Les bourdons se suivent...

...et ne se ressemblent pas toujours.


Répétez-le autour de vous, les bourdons ne sont pas les mâles des abeilles. Ils constituent un genre à part entière, le genre bombus, dont il existe environ 250 espèces en tenant compte uniquement de l'hémisphère nord (c'est là qu'ils sont les plus abondants).
En prenant le temps de les regarder de plus près, on constate parfois des différences de coloration. Dans la photo, la couleur orange saute aux yeux, mais cela peut être plus subtil comme la proportion ou la répartition du jaune, du noir, du orange et du blanc sur les différents segments. Il s'agit rarement de variations individuelles liées au sexe, l'âge ou la coquetterie. Généralement, ce sont des espèces différentes. Ici, ce pourrait bien être Bombus sylvicola.

Mélèze laricin, Larix laricina, Tamarack


En hiver, si vous croisez un "sapin" sans aiguille, c'est qu'il est mort...ou qu'il fait semblant. Dans le deuxième cas, c'est un mélèze; en tout cas au Canada.
On a avancé beaucoup d'hypothèses pour expliquer cette déviance du comportement des conifères, mais selon le fameux principe du rasoir d'Ockham, dont la formulation moderne veut que l'hypothèse la plus simple soit la plus vraisemblable, la seule vraie raison de ce comportement est que le mélèze ne voulait pas finir sur le bord d'un trottoir, un lendemain de Noël.
Comme l'illustre la photo ci-dessus, le mélèze est une espèce monoïque. Contrairement aux hermaphrodites dont les sexes sont portés par la même fleur et contrairement aux dioïques dont les sexes sont portés par des individus différents, les sexes sont portés par la même plante mais par des fleurs différentes: les fleurs mâles, ou plutôt inflorescences ou cônes mâles, sont ici en haut (couleur crème) et les cônes femelles en bas (couleur rose). Ce sont ces dernières qui évolueront pour donner les cônes écailleux et secs qui valent leur nom aux conifères. Si l'ovule a été fécondé, la graine se trouvera à la base de l'écaille.