Sous le signe d'Apios

Apios n'est ni un dieu, ni un héros de la mythologie gréco-romaine, C'est une plante grimpante qui enveloppe l'Amérique du Nord d'un délicieux parfum; du Québec à la Floride jusqu'au Colorado vers l'ouest. Attention, sa fleur, étrange, est habitée par une magie puissante. Vous la humez une fois et vous la voyez partout. C'est ce qui m'est arrivé cette année.


Son parfum n'est pas le seul attrait de la glycine tubéreuse (Apios americana). Sa racine fournit aussi des tubercules comestibles, riches en amidon et en protéines, qui ont nourri des générations d'Amérindiens et de colons. Ses fruits, des haricots, sont également comestibles.


Les Européens ont bien essayé de la domestiquer, mais, peu patients ou trop cupides, ils n'ont pas trouvé sa culture assez rentable et l'ont abandonnée. Seuls les asiatiques en font aujourd'hui une production commerciale.


Caracara du Nord, Caracara cheriway, Northern Crested Caracara

Le Caracara du Nord ne s'est pas toujours appelé ainsi. D'ailleurs, je ne suis pas sûr que ce soit son nom français officiel, car dans les guides, on trouve encore Caracara huppé. 
Auparavant, on le considérait comme une sous-espèce de Caracara plancus; on appelait donc Caracara plancus cheriway les oiseaux qui vivaient du sud de l'Amérique du Nord au nord de l'Amérique du Sud et Caracara plancus les oiseaux qui vivaient du nord de l'Amérique du Sud au sud de l'Amérique du Sud. En français, ils s'appelaient tous des Caracaras huppés. Aujourd'hui, il semble que celui du Nord soit considéré comme une espèce à part entière, d'où son nom scientifique Caracara cheriway (Quelqu'un sait-il commet se prononce "cheriway" en latin ?).



Mais il n'y a pas que la taxonomie de cet oiseau qui soit floue. Son régime alimentaire l'est aussi, car il est à la fois charognard (comme sa tête en partie déplumée peut le laisser penser) et prédateur de petits animaux blessés. En bref, c'est un opportuniste et cela lui réussit plutôt bien car il est fréquent d'en observer dans le sud des États-Unis. 

Buse de Harris, Parabuteo unicinctus, Harris's Hawk


À l'état sauvage, la buse de Harris se rencontre dans les milieux ouverts agrémentés de quelques arbres ou autres perchoirs, de l'extrême sud des États-Unis jusqu'en Amérique Latine. Elle est l'un des rares oiseaux de proie à chasser en groupe constitué de la femelle dominante, du mâle, et des jeunes de l'année précédentes qui participent à l'élevage de la nouvelle couvée.
Ses qualités de chasseuse, son comportement social et sa relative facilité à se reproduire en captivité en font un oiseau apprécié des fauconniers du monde entier; ce qui lui permet  d'étendre son aire quand elle réussit à échapper à son dresseur.
En regardant attentivement le vidéo et en jouant avec l'arrêt sur image, on remarque, que la buse tient une proie entre ses serres. La qualité de l'image ne permet pas de préciser l'espèce dont il s'agit, mais la couleur uniformément grise du pelage, la queue longue et fine, le corps trapu, l'absence de cou et de museau font penser à un rat brun, ou surmulot (Rattus norvegicus). Par contre, les proportions du corps ne semblent pas correspondre tout à fait (trop large pour un rat), les incisives sont très apparentes et le museau est moins pointu que chez un rat. Peut-être un ragondin (Myocastor coypus) alors ? La scène est filmée dans le sud du Texas dans une zone marécageuse et agricole en bordure du Golfe du Mexique.