Lièvre ou lapin ?


Dans le sud du Québec, nous n'avons pas trop le choix. La famille des léporidés ne compte que le lapin à queue blanche (Sylvilagus floridanus) et le lièvre d'Amérique (Lepus americanus).
Et bien qu'on ait tendance à crier au lièvre quand on les croise dans la nature,  j'ai rencontré beaucoup plus de lapins que de lièvres. Pour être franc, j'ai réalisé récemment que je n'avais jamais observé de lièvres et que tous ceux qui m'avaient fait douter n'étaient en fait que des lapins.
J'ai tout entendu sur la façon de les distinguer: les oreilles (plus longues chez le lièvre), la forme de la tête (plus anguleuse), la taille (plus grande), la couleur, les pattes (plus longues). Pour la couleur, c'est surtout vrai l'hiver quand le pelage du lièvre vire au blanc alors que celui du lapin reste brun. Mais l'été...
Il y a deux choses à regarder: les pattes arrière et la queue. Celles du lièvre sont vraiment plus grandes. On peut même avoir l'impression qu'elles le gênent pour marcher. Quant à la queue, c'est comme s'il n'en n'avait pas. Elle est très courte, de la même couleur que le pelage et il s’assoit dessus au repos. Chez le lapin, elle est comme son nom l'indique, blanche, et visible même au repos.

M'en allant promener au Mont Saint-Bruno...

J'ai trouvé les lieux bien calmes; un calme et une lumière qui annoncent l'automne en dépit du feuillage obstinément vert et de la température exceptionnellement clémente des derniers jours. Même le chant des grillons automnaux commence à être estompé par la fraîcheur des nuits. Aux étangs, des canards branchus profitaient des derniers rayons de soleil.