Basilic

Ocimum basilicum (Lamiacées) est aussi appelée Basilic commun, Basilic romain, Basilic aux sauces, Grand basilic, Oranger des savetiers, Herbe royale ou Pistou. Ocimum tenuiflorum, syn. O. sanctum, appelée Basilic sacré, a les mêmes propriétés.
Le basilic est probablement originaire d’Asie du Sud ou de l’Inde, mais il est aujourd'hui cultivé dans tous les jardins de plantes aromatiques.
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Photo de Goldlocki [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
On utilise les parties aériennes, qui sont anthelmintiques, antispasmodiques, apéritives, carminatives, galactogogues, hypoglycémiques, sédatives, stomachiques et toniques.
Parmi les principes actifs du basilic, on trouve :
  • Une huile essentielle (jusqu’à 2 % de la plante) riche en eugénol et en méthyl-eugénol et qui serait anthelmintique, anti-inflammatoire et antalgique.
Contre la fatigue nerveuse, l'angoisse, la nervosité, l'insomnie, les vertiges, la céphalée le mal d'estomac (spasmes gastriques), le manque d’appétit, la digestion difficile et les aphtes.
  • Infusion de 2 à 4 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Vin de basilic (1:16, 3 jours) à raison de 30 ml avant les repas.
Contre les inflammations de l'oreille.
  • Suc frais à raison de quelques gouttes dans les oreilles.
Le basilic, à dose élevée, peut provoquer une légère hypoglycémie.



Des joncs au loin


Au bout de la route qui longe le chenal du  Moine à Varennes, il y a un petit chemin qui s'enfonce dans le marais  pour atteindre la rivière Yamaska. Si vous décidez de l'emprunter, soyez prudents et ne vous en écartez pas, car là-bas, rien ne distingue l'eau de la terre. Un pas de côté et vous irez rejoindre dans l'oubli la cohorte d'explorateurs qui ont cherché en vain l'embouchure de cette rivière.
Ce n'est pas un hasard si la Yamaska - "des joncs au loin" en abénaki - se cache ainsi au milieu de la végétation. Partie du lac Brome en quête de grands espaces et d'océan, elle a échoué sur les rives du lac Saint-Pierre, 160 kilomètres plus loin.



Avoine

photo de Henrik Sendelbach
 [CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Avena sativa (Poacées) est aussi appelée Avoine cultivée ou Avoine byzantine.
Originaire d’Europe; l’avoine est cultivée en Amérique du Nord ; le Canada fait partie des 3 plus importants pays producteurs.
On utilise les grains, le son et les parties aériennes, qui sont hypolipémiants et sédatifs.
Parmi les principes actifs de l’avoine, on trouve :
  • Des polysaccharides dans les grains ; ils forment un mucilage qui limite l’absorption intestinale des graisses.
  • La gramine, un alcaloïde auquel on attribue les effets sédatifs.
Contre l'hyperlipémie (taux de cholestérol et de triglycérides sanguin élevé), l'hypertension artérielle, la constipation, les hémorroïdes.
Pour prévenir les maladies coronariennes, le cancer du côlon et contribuer à contrôler le diabète.
  • Flocons d'avoine à raison de 50 à 150 g par jour, pendant les repas.
Contre la dépression, l'épuisement, l'insomnie et les névralgies.
  • Suc à raison de 10 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 3 g de plante fraiche ou séchée (récoltée avant la floraison) dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Infusion de 5 g de son d'avoine ou de 9 g de flocons d'avoine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture de parties aériennes (1:5) à raison de 3 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:4-6 éthanol à 15-50 %) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:4-6 eau) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses, la séborrhée, les inflammations de la peau, les démangeaisons, l'épuisement, l'insomnie, les névralgies et le lumbago.
  • Bain en ajoutant une décoction de 250 g de flocons d'avoine dans un litre d'eau ou une infusion de 100 g de paille d'avoine dans un litre d’eau; utiliser la matière résiduelle pour se frictionner.
  • Cataplasme avec l'avoine entière cuite dans l'eau (dorsalgie) ou avec la farine.
L'avoine est contre-indiquée en cas de maladie cœliaque.



Grande Aunée

Photo de H. Zell [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Inula helenium (Asteracées) est aussi appelée Inule aunée, Œil-de-cheval ou Inule hélénie.
Originaire d’Europe et d’Asie avant cela, elle s’est naturalisée en Amérique du Nord. Les premières traces officielles de sa présence au Québec datent de 1850. On peut la trouver au bord des chemins.
On utilise la racine, qui est antibiotique, antitussive, cholérétique, digestive, expectorante, parasiticide, sudorifique, tonique et vermifuge.
Parmi les principes actifs de l’aunée, on trouve :
  • L’hélénine, un mélange comprenant l’alantolactone et l’isoalantolactone que l’on retrouve dans l’huile essentielle et auquel on attribue les effets antihelminthiques, bactéricides, fongicides et hypotenseurs.
Contre la dyspepsie, la diarrhée, l'atonie digestive, les parasites intestinaux, la toux, la bronchite, la trachéite, la coqueluche, les complications pulmonaires des grippes, la tuberculose, l'asthme, l'infection des voies urinaires, l'urémie, les néphrites, la fatigue et l'anémie.
  • Racine en poudre ou en morceau à raison de 1,5 à 4 g, 3 fois par jour
  • Infusion de 3 à 8 g de racine fraîche dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 à 10 minutes) de 1 à 4 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, avant les repas.
  • Vin d’aunée (1:50, 1  semaine) à raison de 30 ml par repas.
  • Teinture de racine (1:10 éthanol à 45%) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %,) à raison de 1,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les mycoses, les dermatoses (eczéma, dartre, herpès) et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec une décoction de 100 g de racine par litre d’eau.
Contre la toux et l’inflammation des voies respiratoires.
  • Inhalation des vapeurs d'une décoction de 50 g par litre d’eau.
Il ne faut pas utiliser l’aunée en cas d'ulcère, de diarrhée et pendant la grossesse. À dose élevée, elle provoque des vomissements, de la diarrhée et des spasmes. Elle peut aussi être une cause d’allergie.