Capselle bourse-à-pasteur

Photo de Eike Wulfmeye
2004-05-22, Cologne (Allemagne)
Capsella bursa-pastoris (Brassicacées) est aussi appelée Bourse-à-pasteur, Molette à berger, Bourse de capucin, Bourse de Juda, Moutarde de Mithriade ou Bourse-à-berger.
La capselle est une plante annuelle qui pousse sur tous les continents et qui s'adapte à de nombreux sols. Les feuilles, qui ressemblent à celles du pissenlit, forment une rosette d’où émerge une tige florale, portant d’abord des petites fleurs blanches, puis des fruits aplatis et triangulaires, appelés silicules.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, hémostatiques, utéro- et vasotoniques.
Parmi les principes actifs de la capselle, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,02%) dont le constituant principal est le camphre.
  • La sinigrine, un glucosinolate
  • Des amines telles que l’histamine, la choline (1 %) et l’acétylcholine auxquelles on attribue les effets utérotoniques et vasotoniques.
  • Des flavonoïdes : quercétine, diosmétine, hespérétine.
Contre les hémorragies, la ménorragie, la diarrhée, la lithiase rénale, la cystite, les varices, les hémorroïdes, l'athérosclérose, l'inflammation des muqueuses et la fièvre.
  • Suc à raison de 5 ml par heure (ménorragie).
  • Plante séchée à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour ; commencer 3 à 5 jours avant les règles et poursuivre pendant toute leur durée.
  • Décoction de 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour pendant un mois ou 2 fois par jour pendant 21 jours; interrompre pendant 2 semaines et recommencer (varices, hémorroïdes, athérosclérose et inflammation des muqueuses).
  • Vin de capselle (1:5, 10 jours) à raison de 25 à 30 ml, 3 fois par jour, 8 à 10 jours avant les règles (dysménorrhée) ou d’une grande cuillère par heure (ménorragie).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 1,5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction obtenue en faisant macérer 25 g de capselle dans un litre d'eau pendant 2 heures, puis en ajoutant 25 g d'armoise et en portant à ébullition pendant une minute; prendre 3 à 4 tasses par jour pendant les 10 jours précédant la période normale des règles (dysménorrhée).
Contre les hémorragies, les plaies, les dermatoses suintantes, les contusions et la fièvre.
  • Compresse avec une infusion de 25 g par litre d’eau ou avec le suc frais.
  • Cataplasme de plante fraîche broyée et mélangée avec des feuilles de plantain à appliquer sur les poignets pendant 24 heures (fièvre).
En l'absence de données toxicologiques, elle est contre-indiquée aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il ne faut pas l'utiliser en cas d'antécédents de thrombose, car elle serait coagulante. Une consommation importante peut interagir avec les traitements des problèmes cardiovasculaires et thyroïdiens. À de fortes doses, la capselle peut provoquer des palpitations.



Cannelier

Photo: Grant Cochrane / FreeDigitalPhotos.net
Cinnamomum verum (syn. C. zeylanicum) (Lauracées) est appelée Cannelier de Ceylan ou Cannelier du Sri Lanka. C. aromaticum (syn, C. cassia), appelée Cannelier de Chine a des propriétés similaires.
Les canneliers sont des petits arbres de 10 à 15 m de hauteur à feuillage persistant, originaires du sud-est de l’Asie.
On utilise l'écorce interne (la cannelle), qui est antidépressive, antioxydante, antiseptique, antispasmodique, emménagogue et hypoglycémiante.
Parmi les principes actifs du cannelier, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2 % de l’écorce) dont le principal constituant est le cinnamaldéhyde (65 à 90 %). L’huile essentielle de C. verum contient aussi 10 % d’eugénol qui n’est qu’à l’état de traces dans C. cassia.
Contre la dyspepsie (douleurs abdominales, spasmes gastro-intestinaux), les flatulences, les ballonnements, la diarrhée, le retard des règles,  l'impuissance, la frigidité, la leucorrhée, la vaginite, la dyspnée, l'inflammation des yeux, le diabète et les états dépressifs.
  • Poudre d'écorce à raison de 2 à 4 g par jour.
  • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1 :5 éthanol à 70 %) à raison de 2 à 4 ml par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 70 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,05 à 0,2 ml, 3 fois par jour.
Contre les contusions et le mal de dents.
  • Cataplasme avec l'écorce broyée.
Son usage alimentaire est sécuritaire. À des doses supérieures, elle ne doit pas être utilisée de façon prolongée. Elle contient en effet de la coumarine qui peut devenir toxique pour le foie à des doses supérieures à 50 mg par jour. L’effet hypoglycémiant du Cannelier peut interagir avec des traitements contre le diabète et fausser les tests de glycémie.



Canneberge

Photo: FreeDigitalPhotos.net
Vaccinium macrocarpon (Éricacées) est aussi appelée Canneberge à gros atocas, Canneberge à gros fruits, Canneberge d’Amérique, Airelle à gros fruits ou Canneberge à gros fruits. Une autre espèce, Vaccinium oxyccocos appelée aussi Airelle canneberge, Canneberge d’Europe, Canneberge, Atocas, Bassin des marais, Brimbelle des marais, Coussinet des marais ou Myrtille des marais, a des propriétés identiques.
La canneberge est un arbrisseau rampant à feuilles persistantes et à baies globuleuses rouges. Elle pousse dans les tourbières du nord de l’Amérique et de l’Europe.
On utilise les fruits et leur jus, qui sont antibactériens, anticancéreux et antioxydants.
Parmi les principes actifs de la canneberge, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont les principaux sont des anthocyanidines et des proanthocyanidines, qui sont antioxydants et antibactériens. L’épicatéchol, en particulier, empêcherait la formation et l’adhésion du film bactérien sur la paroi de la vessie ainsi que la formation de la plaque dentaire.
Contre les infections urinaires, les troubles cardiovasculaires, le mal d'estomac et les vomissements.
  • Jus de fruit pur à raison d’au moins 80 ml par jour.
  • Cocktail contenant 30 % de jus de canneberge pur à raison d’au moins 250 ml par jour (prévention de la cystite) ou de 350 à 950 ml par jour (traitement de la cystite).
  • Fruits séchés à raison d’au moins 0,5 g, 3 fois par jour.
La canneberge peut provoquer de la diarrhée en cas de consommation excessive. Le jus de canneberge pourrait augmenter l'effet anticoagulant de la warfarine (Coumadin®). Les diabétiques devraient faire attention au sucre ajouté aux préparations.



Caféier

Photo: Grant Cochrane / FreeDigitalPhotos.net
Coffea arabica, appelée Caféier d’Arabie, Coffea canephora appelée Robusta, Coffea liberica (Rubiacées) et plus de 80 autres espèces.
Le caféier est un petit arbre à feuilles persistantes, vertes et luisantes, originaire des régions tropicales d’Asie et d’Afrique. Il est également cultivé en Amérique du Sud et en Amérique Centrale.
On utilise les grains torréfiés (café) ou pas, qui sont stimulants et diurétiques.
Parmi les principes actifs du café, on trouve :
  • La caféine, un alcaloïde stimulateur du système nerveux central.
Pour améliorer, à court terme, la vigilance, les performances intellectuelles et physiques.
Pour prévenir la maladie de Parkinson, les calculs biliaires et le cancer colorectal.
Contre la migraine.
  • Caféine jusqu'à 450 mg par jour.

Teneur en caféine de différents aliments et boissons
Chocolat noirenviron 70 mg/100 g
Chocolat au lait20-25 mg/100 g
Chocolat chaud25 mg/100 ml
Café filtre55-85 mg/100 ml
Café décaféinéjusqu'à 2,5 mg /100 ml
Café expressoenviron 170-225 mg/100 ml
Thé (vert ou noir)15-30 mg/100 ml
Boisson gazeuse (Cola)environ 9,5 mg/100 ml
Boisson énergisante20-80 mg/100 ml

Il est recommandé de ne pas dépasser la dose de 400 à 450 mg de caféine par jour. Le café est contre-indiqué aux enfants, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent, ainsi qu’aux personnes qui souffrent des problèmes suivants : maladie cardiaque, insomnie, dépression, troubles anxieux, ulcères gastriques ou duodénaux, hypertension artérielle, troubles rénaux. Le café peut causer de l'insomnie, de la nervosité, de l'agitation et de l'irritation gastrique. Pris en grandes quantités, il peut provoquer des nausées, des vomissements, des palpitations cardiaques, de l'arythmie, une accélération de la respiration, des crampes musculaires et des maux de tête. La consommation prolongée de caféine provoque une dépendance. Le sevrage peut entraîner des maux de tête, de l'irritabilité, de la nervosité, de l'anxiété, de la somnolence, des étourdissements et de la confusion. La caféine stimule l’excrétion du calcium et du magnésium.