Carvi

Photo de Slick [CC0], via Wikimedia Commons
Carum carvi (Apiacées) est aussi appelée Anis des prés, faux Anis, Anis des Vosges Cumin de Hollande ou Cumin des prés.
Le carvi est une plante aromatique originaire d’Asie et d’Europe, qui est cultivée dans tous les pays à climat tempéré ou chaud. La plante s’est naturalisée en Amérique du Nord. Elle aime les terrains ensoleillés.
On utilise les graines, qui sont antimicrobiennes, antispasmodiques, carminatives, diurétiques, emménagogues, expectorantes et galactogènes.
Parmi les principes actifs du carvi, on trouve ;
  • Une huile essentielle (3 à 8 % de la graine) riche en carvone (50 à 80 %) et en limonème.
Contre l’aérophagie, les flatulences, les ballonnements, la dyspepsie, les spasmes gastro-intestinaux, la toux, l'aménorrhée et la rétention d'eau.
Pour stimuler la production de lait.
  • Graines jusqu'à 6 g par jour.
  • Infusion de 2 g de graines broyées dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,05 à 0,2 ml, 3 fois par jour. 
L’huile essentielle de carvi peut provoquer des brûlures d’estomac, des éructations et des vomissements quand elle est utilisée en combinaison avec l’huile essentielle de menthe poivrée. Les femmes enceintes ou qui allaitent ne doivent pas l’utiliser.



Capselle bourse-à-pasteur

Photo de Eike Wulfmeye
2004-05-22, Cologne (Allemagne)
Capsella bursa-pastoris (Brassicacées) est aussi appelée Bourse-à-pasteur, Molette à berger, Bourse de capucin, Bourse de Juda, Moutarde de Mithriade ou Bourse-à-berger.
La capselle est une plante annuelle qui pousse sur tous les continents et qui s'adapte à de nombreux sols. Les feuilles, qui ressemblent à celles du pissenlit, forment une rosette d’où émerge une tige florale, portant d’abord des petites fleurs blanches, puis des fruits aplatis et triangulaires, appelés silicules.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, hémostatiques, utéro- et vasotoniques.
Parmi les principes actifs de la capselle, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,02%) dont le constituant principal est le camphre.
  • La sinigrine, un glucosinolate
  • Des amines telles que l’histamine, la choline (1 %) et l’acétylcholine auxquelles on attribue les effets utérotoniques et vasotoniques.
  • Des flavonoïdes : quercétine, diosmétine, hespérétine.
Contre les hémorragies, la ménorragie, la diarrhée, la lithiase rénale, la cystite, les varices, les hémorroïdes, l'athérosclérose, l'inflammation des muqueuses et la fièvre.
  • Suc à raison de 5 ml par heure (ménorragie).
  • Plante séchée à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour ; commencer 3 à 5 jours avant les règles et poursuivre pendant toute leur durée.
  • Décoction de 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour pendant un mois ou 2 fois par jour pendant 21 jours; interrompre pendant 2 semaines et recommencer (varices, hémorroïdes, athérosclérose et inflammation des muqueuses).
  • Vin de capselle (1:5, 10 jours) à raison de 25 à 30 ml, 3 fois par jour, 8 à 10 jours avant les règles (dysménorrhée) ou d’une grande cuillère par heure (ménorragie).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 1,5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction obtenue en faisant macérer 25 g de capselle dans un litre d'eau pendant 2 heures, puis en ajoutant 25 g d'armoise et en portant à ébullition pendant une minute; prendre 3 à 4 tasses par jour pendant les 10 jours précédant la période normale des règles (dysménorrhée).
Contre les hémorragies, les plaies, les dermatoses suintantes, les contusions et la fièvre.
  • Compresse avec une infusion de 25 g par litre d’eau ou avec le suc frais.
  • Cataplasme de plante fraîche broyée et mélangée avec des feuilles de plantain à appliquer sur les poignets pendant 24 heures (fièvre).
En l'absence de données toxicologiques, elle est contre-indiquée aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il ne faut pas l'utiliser en cas d'antécédents de thrombose, car elle serait coagulante. Une consommation importante peut interagir avec les traitements des problèmes cardiovasculaires et thyroïdiens. À de fortes doses, la capselle peut provoquer des palpitations.



Cannelier

Photo: Grant Cochrane / FreeDigitalPhotos.net
Cinnamomum verum (syn. C. zeylanicum) (Lauracées) est appelée Cannelier de Ceylan ou Cannelier du Sri Lanka. C. aromaticum (syn, C. cassia), appelée Cannelier de Chine a des propriétés similaires.
Les canneliers sont des petits arbres de 10 à 15 m de hauteur à feuillage persistant, originaires du sud-est de l’Asie.
On utilise l'écorce interne (la cannelle), qui est antidépressive, antioxydante, antiseptique, antispasmodique, emménagogue et hypoglycémiante.
Parmi les principes actifs du cannelier, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2 % de l’écorce) dont le principal constituant est le cinnamaldéhyde (65 à 90 %). L’huile essentielle de C. verum contient aussi 10 % d’eugénol qui n’est qu’à l’état de traces dans C. cassia.
Contre la dyspepsie (douleurs abdominales, spasmes gastro-intestinaux), les flatulences, les ballonnements, la diarrhée, le retard des règles,  l'impuissance, la frigidité, la leucorrhée, la vaginite, la dyspnée, l'inflammation des yeux, le diabète et les états dépressifs.
  • Poudre d'écorce à raison de 2 à 4 g par jour.
  • Infusion de 0,5 à 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1 :5 éthanol à 70 %) à raison de 2 à 4 ml par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 70 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,05 à 0,2 ml, 3 fois par jour.
Contre les contusions et le mal de dents.
  • Cataplasme avec l'écorce broyée.
Son usage alimentaire est sécuritaire. À des doses supérieures, elle ne doit pas être utilisée de façon prolongée. Elle contient en effet de la coumarine qui peut devenir toxique pour le foie à des doses supérieures à 50 mg par jour. L’effet hypoglycémiant du Cannelier peut interagir avec des traitements contre le diabète et fausser les tests de glycémie.