Chèvrefeuille

Photo de Aftabbanoori [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Lonicera periclymenum (Caprifoliacées) est aussi appelée Chèvrefeuille des bois, Chèvrefeuille périclymène ou Cranquillier. L. caprifolium appelée Chèvrefeuille commun, Chèvrefeuille des jardins ou Barbe de chèvre et L. japonica appelée Chèvrefeuille du Japon ont des propriétés similaires.
Les chèvrefeuilles des bois et des jardins sont des plantes grimpantes arbustives à fleurs tubuleuses odorantes, qui poussent dans tout l’ouest de l’Europe en formant des haies, généralement à la lisière des bois. Originaire du sud de la Chine, de la Corée et du Japon, le chèvrefeuille du Japon a été introduit comme plante ornementale dans de nombreux pays et il s’est naturalisé dans les régions à climat chaud.
On utilise l’écorce qui est diurétique et sudorifique, les feuilles qui sont anti-inflammatoires et astringentes, et les fleurs qui sont anti-inflammatoires et expectorantes. Les fruits sont toxiques.
Parmi les principes actifs du chèvrefeuille, on trouve :
  • L’acide salicylique.
  • Une huile essentielle.
Contre la lithiase rénale, la cystite et la goutte.
  • Infusion de 2 à 4 g d’écorce dans 150 ml d’eau, jusqu’à 4 fois par jour entre les repas.
Contre l’asthme et la congestion des bronches.
  • Infusion de 2 à 4 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Contre le mal de gorge et les ulcères de la bouche.
  • Gargarismes ou rince-bouches avec une infusion de 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau

Chêne

Quercus robur syn. pedunculata (Fagacées), appelée Chêne pédonculé, Chêne à grappes, Chêne femelle ou Gravelin, ainsi que Q. petraea, appelée Chêne sessile, Chêne rouvre, Chêne mâle, Chêne à trochets ou Chêne des pierriers, et d'autres espèces telles que Q. pubescens (Chêne pubescent), Q. alba (Chêne blanc), et Q. rubra (Chêne rouge).
Le chêne blanc et le chêne rouge sont des espèces nord-américaines, bien que le chêne rouge ait été introduit et se soit naturalisé dans le nord de l’Europe. Le chêne pubescent se rencontre dans le bassin méditerranéen jusqu’au Moyen-Orient. Le chêne pédonculé et le chêne sessile sont, quant à eux, des espèces européennes, bien que le chêne pédonculé se soit naturalisé en Amérique du Nord.
On utilise principalement l'écorce prélevée de préférence sur des jeunes rameaux, qui est antiseptique, astringente, reminéralisante et tonique; plus rarement les bourgeons, les feuilles et les glands.
Parmi les principes actifs du chêne, on trouve :
  • Des tanins (15 à 20 % de l’écorce jeune, 5 à 10 % de l’écorce âgée).
  • Des proanthocyanidines
Contre l'impuissance, l'hypotension, l'asthénie, l'insuffisance biliaire, la diarrhée, les inflammations du tube digestif et la tuberculose.
Pour la régénération de la muqueuse intestinale.
  • Poudre d'écorce à raison de 2 à 3 g par jour.
  • Infusion de 4 à 5 g de gland broyé dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 3 g d'écorce ou d'aubier dans 150 ml, 2 fois par jour.
  • Teinture d'écorce (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 15 ml par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 3 ml par jour.
Contre les hémorroïdes, le saignement de nez, les escarres, les gerçures, les engelures, la leucorrhée, l'inflammation de la peau (dermatite) et des muqueuses, en particulier anales, vaginales, buccales et de la gorge, ainsi que les suppurations de la peau.
  • Compresse ou gargarisme avec une décoction de 20 g d'écorce par litre d’eau.
  • Bain en ajoutant la décoction à l’eau du bain.
  • Poudre d'écorce appliquée sur la plaie ou saupoudrée dans les draps (escarres).
Une surconsommation entraîne de la constipation. Consulter un médecin si la diarrhée dure plus de trois jours. Il ne faut pas utiliser le chêne plus de deux semaines consécutives. Par ailleurs, le chêne peut modifier l’absorption intestinale des autres médicaments; il est donc recommandé de décaler d’une heure ou plus la prise du chêne et des médicaments.

Chélidoine

Photo de Drow male
[GFDL or CC-BY-SA-4.0-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Chelidonium majus (Papaveracées) est aussi appelée Grande chélidoine, Chélidoine majeure, Grande éclaire, Herbe aux boucs, Herbe de l'hirondelle, Herbe de Sainte-Claire, Herbe aux verrues, Lait de sorcières, Sologne, Félongène ou Felougne.
Plante européenne introduite en Amérique du Nord, elle pousse au bord des chemins ou au pied des murs autour des maisons. Elle se reconnait facilement au latex orange qui coule des feuilles ou des tiges fraichement coupées.
On utilise les parties aériennes cueillies pendant la floraison et la racine, qui sont antibiotiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques et antivirales.
Parmi les principes actifs de la chélidoine, on trouve:
  • Des alcaloïdes (0,1 à 1 % des parties aériennes, 3 % de la racine), parmi lesquels la chélidonine et la sanguinarine. Ces alcaloïdes sont responsables de la couleur du latex et des effets de la chélidoine.
Contre l'infection des muqueuses, l'athérosclérose, l'asthme, les spasmes gastriques et intestinaux, la jaunisse et les douleurs hépatiques
.
  • Parties aériennes jusqu’à 2 à 5 g par jour, en 1 ou 3 fois.
  • Infusion de 1,2 à 3,6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5-10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:25 vinaigre de cidre) à raison de 0,25 ml, 3 fois par jour avant les repas (infection des muqueuses).
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé jusqu’à 13 à 30 mg de chélidonine par jour.
Contre les verrues, les cors, les tumeurs bénignes de la peau, les plaies, les ulcères, les dermatoses (psoriasis, eczéma) et les troubles oculaires.
  • Suc appliqué 2 fois par jour sur les verrues et les dermatoses pendant quelques jours; on peut mélanger le suc avec la glycérine pour le conserver.
  • Compresse sur les yeux à partir d'une infusion de 20 g par litre d’eau ou de suc frais dilués dans 25 parties d'eau.
  • Cataplasme de la plante entière sur les plaies.
  • Teinture à raison de 0,25 ml dans 150 ml d’eau pour nettoyer les plaies.
Des doses supérieures à celles indiquées ou un usage quotidien prolongé (au-delà de 4 semaines) sont toxiques pour le foie. L'usage de la chélidoine est contre-indiqué aux personnes souffrant de maladies du foie, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Plusieurs cas d'hépatite ont été signalés consécutivement à l'utilisation d'extraits commerciaux de chélidoine.



Chardon Marie

Photo de Jeantosti
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Silybum marianum (Astéracées) est aussi appelée Artichaut sauvage, Chardon argenté, Chardon de Notre-Dame, Chardon marbré, Épine blanche, Lait de Notre-Dame, Silybe de Marie.
Probablement d’origine européenne, le chardon Marie, qui pousse dans les endroits ensoleillés, a été propagé par l’homme sur tous les continents. On le reconnait facilement à ses feuilles épineuses qui portent des marbrures blanches le long des nervures.
La légende veut que Marie ait donné le sein à Jésus sous un buisson de ce chardon et que quelques gouttes de lait soient tombées sur les feuilles.
On utilise les graines, débarrassées de leurs aigrettes, qui sont antioxydantes, galactogènes et hépatoprotectrices, et parfois les parties aériennes.
Parmi les principes actifs du chardon Marie, on trouve:
  • La silymarine, un mélange d'une dizaine de flavanolignanes, dont le principal constituant est la silybinine. La silymarine représente 1,5 à 3 % du poids sec des graines. 
Contre les troubles hépatiques (ictère, hépatite, cirrhose), les troubles de la vésicule biliaire (lithiase biliaire), le diabète, le manque de lait, l'asthme, le rhume des foins, la céphalée d'origine allergique, l'urticaire, les états dépressifs, les hémorroïdes, les varices et la varicocèle.
  • Graines à raison de 12 à 15 g par jour, en plusieurs fois.
  • Infusion de 4 g de graines moulues dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour, une demi-heure avant les repas.
  • Infusion de 1 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (10 minutes) de 4 à 5 g de graines concassées dans 150 ml d’eau, prendre 15 ml par heure.
  • Teinture à raison de 1 ou 2 ml, 3 fois par jour, une demi-heure avant les repas.
  • Extrait normalisé à raison de 200 à 400 mg de silymarine par jour.
Le chardon peut parfois provoquer des troubles gastro-intestinaux légers. Il peut entraîner une réaction chez les personnes allergiques aux plantes de la famille des astéracées (marguerites, asters, camomille, etc.).