Pin sylvestre

Photo de Ruta Badina [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Pinus sylvestris (Pinacées) est appelée Pin d'Écosse, Pin de Riga ou Pin du Nord. P. pinaster appelée Pin maritime a des propriétés similaires.
Le pin sylvestre est un conifère élancé à l’écorce rougeâtre très répandu en Europe et en Asie. Quand il n’est pas cultivé pour le reboisement ou la production de pâte à papier, il pousse naturellement dans les zones montagneuses. Introduit en Amérique du Nord comme arbre d’ornement, il s’y est naturalisé.
On utilise les bourgeons et les pousses récoltées au printemps, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antiseptiques, antitussifs, expectorants, mucolytiques et ostéogéniques.
Parmi les principes actifs du pin, on trouve :
  • Une huile essentielle dont les principaux constituants sont l’α-pinène (40 %), le β-pinène (15 %), le limonène (25 à 30 %), l’acétate de bornyle (10 %) et le bornéol (2 %).
  • Des flavonoïdes dont la taxifoline et la quercétine.
  • Une oléorésine.
Contre l'inflammation et  la congestion des voies respiratoires, la toux et l’asthme.
  • Décoction (3 minutes) de 10 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
Contre les rhumatismes, les douleurs articulaires et musculaires, les névralgies et la sudation excessive des pieds.
  • Cataplasme recouvert d’une gaze; garder 3 jours et répéter au besoin; au bout de 3 jours, le corps aura absorbé la gomme et le cataplasme s'enlèvera alors sans difficulté.
  • Compresse avec quelques gouttes d’huile essentielle diluées dans une huile végétale.
Contre l’asthme, la toux, les affections et la congestion des voies respiratoires.
  • Inhalation des vapeurs de la décoction ou de la dilution de quelques gouttes d’huile essentielle dans l’eau chaude.
Le pin peut provoquer des réactions allergiques et être irritant pour les muqueuses et la peau. 



Piment

Photo de Atilin [GFDL or CC BY 3.0], via Wikimedia Commons
Capsicum annuum (Solanacées) est appelée entre autres Paprika, Jalapeno, Piment d’Espelette, Piment Serrano, selon sa variété et son pays d'origine. Les espèces C. baccatum appelée Aji, C. chinense appelée Habanero, Piment antillais ou Piment cabri, C. frutescens appelée Piment de Cayenne, Poivre de Cayenne, Pili-pili, Piment oiseau ou Nyora et C. pubescens appelée Piment rocoto ont les mêmes propriétés.
Cinq espèces de piments ont été domestiquées et sont aujourd’hui cultivées dans le monde entier. Elles sont toutes originaires des tropiques américaines, de la Colombie au sud des États-Unis. C. annuum est l’espèce la plus cultivée et celle qui a donné le plus de variétés.
On utilise les fruits, qui sont analgésiques, digestifs, rubéfiants, stimulants, sudorifiques et toniques.
Parmi les principes actifs du piment, on trouve :
  • Des capsaicinoïdes (0,1 à 1,5 % du fruit), auxquels on attribue les effets du piment. Les principaaux composants sont la capsaïcine (50 à 77 %), la dihydrocapsaïcine (20 à 32 %), la nordihydrocapsaïcine (1 à 8 %) et l’homocapsaïcine (2 %).
Contre les flatulences, la dyspepsie (colique) et la mauvaise circulation sanguine périphérique (froideur des extrémités).
  • Fruit à raison de 30 à 120 mg, 3 fois par jour.
  • Teinture normalisée à 0,005-0,01 % de capsaïcine, à raison de 0,3 à 1 ml par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 0,022 à 0,045 mg de capsaïcine par jour.
  • Oléorésine à raison de 1,2 mg par jour.
Contre les engelures, les névralgies, la neuropathie diabétique, les spasmes musculaires, la dorsalgie et les douleurs rhumatismales.
  • Massage avec l’huile de piment (1:3 à chaud).
  • Onguent ou crème contenant 0,025 à 0,075 % de capsaïcine.
Le piment ne devrait pas être utilisé plus d’une quinzaine de jours consécutives aux doses indiquées. Il peut causer une irritation des muqueuses digestives et est donc contre-indiqué en cas d'inflammation du tube digestif et d'ulcère gastroduodénal. Il peut aussi provoquer des troubles digestifs mineurs.

Piloselle

photo de Conny [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Hieracium pilosella (Astéracées) est aussi appelée Épervière piloselle, Épervière, Oreille de souris, Oreille de rat ou Herbe à l’épervier.
La piloselle est une plante vivace originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les sols pauvres et secs. Très semblable au pissenlit, les feuilles poilues forment une rosette d’où émerge une tige florale d’environ 20 cm de haut, ainsi que des rejets qui vont s’enraciner pour produire de nouvelles plantes.
Les racines de la piloselle sécrètent des substances qui inhibent la croissance des racines et la germination des autres plantes. Après quelques années, ce phénomène appelé télétoxie peut aussi affecter la colonie de piloselles elle-même.
On utilise toute la plante, qui est antibiotique, antitussive, antiurique, astringente, diurétique et hypocholestérolémiante.
Parmi les principes actifs de la piloselle, on trouve :
  • L’ombelliférone (0,6 % de la plante séchée), une coumarine à laquelle on attribue une partie des effets antibactériens.
  • Des flavonoïdes (0,25 %), dont la lutéoline et l’apigénine.
  • Des acides organiques (environ 20 %) dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique.
Contre les maladies infectieuses pulmonaires (coqueluche) et les difficultés respiratoires chroniques (toux, bronchite, asthme), l'athérosclérose, la fièvre, la brucellose, les troubles de la miction, la lithiase urinaire et biliaire, la rétention d'eau, les infections urinaires et l'hypercholestérolémie.
  • Plante séchée et pulvérisée jusqu’à 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (1 minute) de 3 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 6 fois par jour, pendant 3 jours.
  • Vin de piloselle (1:8, 15 jours) à raison de 5 ml par jour.
Contre les hémorragies et les plaies suppurantes.
  • Cataplasme de feuilles séchées et réduites en poudre.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la piloselle n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou celles qui allaitent.