Saponaire

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Saponaria officinalis (Caryophyllacées) est aussi appelée Saponaire officinale, Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés ou Savon de fosse.
La saponaire est une plante herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie, qui a été introduite en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains dégagés et plutôt humides, tels que le bord des chemins, les fossés, les clairières, les prairies et les friches.
La racine de la saponaire, séchée et pulvérisée, a été utilisée comme substitut du savon en raison de sa teneur en saponine, un composé qui a la propriété de mousser au contact de l’eau.
On utilise toute la plante, qui est analgésique, diurétique et expectorante.
Parmi les principes actifs de la saponine, on trouve :
  • Des saponines (5 %), dont la gypsogénine et l’acide quillayique.
Contre la toux, la bronchite et les douleurs articulaires.
  • Décoction (8 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
Contre les dermatoses (eczéma).
  • Compresse avec une décoction de 13 g par litre d’eau.
La saponaire est potentiellement toxique et ne doit pas être utilisée sans supervision médicale, ni de façon prolongée.



Sapin

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Abies alba (Pinacées) est appelée Sapin pectiné, Sapin blanc, Sapin de Normandie, Sapin de croix, Sapin argenté, Sapin des Vosges, Sapin commun, Sapin noir ou Sapin à feuilles d’if. Abies balsamea, appelée Sapin baumier a les mêmes propriétés.
L’espèce A. alba est un conifère qui pousse dans les régions montagneuses d’Europe. L’espèce A. balsamea est originaire du nord-est de l’Amérique et été introduite ailleurs.
On extrait des sapins, différentes oléorésines (ou térébenthines), à partir desquelles on produit par distillation l’essence de térébenthine (fraction liquide) et la colophane (fraction solide). Le baume du Canada, qui servait en biologie à la préparation des lames de microscope, est l’oléorésine extraite du sapin baumier. Le sapin blanc fournit la térébenthine des Vosges (ou térébenthine d’Alsace).
On utilise la résine qui exsude du tronc (gomme de sapin), les aiguilles et les bourgeons, qui sont antibiotiques, antimycosiques, antiviraux, expectorants, mucolytiques et rubéfiants.
Parmi les principes actifs du sapin, on trouve :
  • Des terpènes tels que le pinène, l’humulène, le carène, le limonène, le camphène, le myrcène et le phellandrène.
Contre les infections des voies respiratoires, la congestion des voies respiratoires, les infections urinaires, les douleurs gastriques ou intestinales, l'inflammation gastro-intestinale, la constipation, l'aérophagie et les douleurs rhumatismales.
  • Capsule de gomme de sapin à raison de 1 à 2 capsules de 600 mg chacune, 2 à 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de bourgeons dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 3 g d'écorce interne dans 150 ml d’eau, 3 fois  par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (5 minutes) de 50 g de pousses de sapin par litre d’eau ; prendre 15 ml par jour, avant chaque repas.
Contre la congestion nasale et pulmonaire, les douleurs dentaires, les douleurs articulaires et musculaires, les spasmes musculaires, les blessures, les ulcères cutanés, les abcès, les verrues, les infections de la peau et les hémorroïdes.
  • Inhalation des vapeurs d’un bol d’eau bouillante contenant 30 gouttes d’huile essentielle, plusieurs fois par jour.
  • Huile de gomme de sapin (1:5 à chaud) appliquée sur la partie à traiter.
  • Bain avec 1,5 ml d'huile essentielle ou en ajoutant 1 litre d’une infusion de 200 à 300 g de bourgeons.
  • Cataplasme de gomme de sapin, 2 fois par jour pendant une semaine.
  • Lotion, huile ou onguent à la gomme de sapin avec une émulsion contenant 50 % d'huile végétale et 50 % de gomme de sapin.
Le sapin est contre-indiqué aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il l'est également en cas d'asthme ou de toux sèche. La gomme de sapin peut provoquer de la diarrhée et des éructations. L'huile essentielle peut irriter la peau et les muqueuses.



Sanguisorbe

Photo de Jean-Marc PLANCHON
 [Public domain], via Wikimedia Commons
Sanguisorba officinalis (Rosacées) est aussi appelée Sanguisorbe officinale, Pimprenelle officinale, ou grande Pimprenelle.
La sanguisorbe est une plante vivace herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie. Elle pousse dans les prairies humides, en altitude.
On utilise la racine et les parties aériennes, qui sont astringentes, hémostatiques et vulnéraires.
  • Des tanins dont l’acide sanguisorbique.
  • Des flavonoïdes.
  • Une huile essentielle.
Contre la diarrhée, les colites, les hémorroïdes, les règles abondantes et le manque de lait.
  • Infusion de 2 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, en dehors des repas.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 8 ml, 3 fois par jour.
Contre les brûlures, les plaies, les hémorragies, l’eczéma et les hémorroïdes.
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Compresse ou lotion avec une décoction (3 minutes) de 50 g par litre d’eau.



Salicaire

Lythrum salicaria (Lythracées) est aussi appelée Salicaire officinale, Lythrum salicaire, Salicaire commune, Lysimaque rouge ou Herbe aux coliques.
Originaire d’Europe, la salicaire est naturalisée en Amérique du Nord. Cette grande plante vivace aux longs épis de fleurs violacées pousse dans les sols humides, voire submergés pendant une partie de l’année, tels que les marais et les rives de cours d’eau.
On utilise les parties aériennes, qui sont antidiarrhéiques, anti-inflammatoires, antiseptiques, astringentes, hémostatiques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la salicaire, on trouve :
  • Des tanins galliques, dont l’œnothéine B, et des tanins ellagiques, parmi lesquels la vescalagine, la castalagine et les salicarinines A à C. On leur atribue l’effet astringent, antidiarrhéïque et hémostatique.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’orientine et la vitexine, responsables de l’effet anti-inflammatoire.
Un extrait liquide de salicaire appelé Salicairine est vendu librement en France pour le traitement de la diarrhée.
Contre la diarrhée (dysenterie), l'inflammation gastro-intestinale (colite, gastroentérite), la fièvre, la catarrhe, la leucorrhée, l'hématurie et la ménorragie.
  • Infusion de 4 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour entre les repas.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 0,75 ml, 3 fois par jour.
Contre les infections oculaires, les hémorragies, les plaies suppurantes, la leucorrhée, la vaginite, les ulcères variqueux et les dermatoses (impétigo, eczéma).
  • Lotion , lavement ou compresse avec une infusion de 40 g par litre d’eau.
  • Poudre appliquée sur la plaie ou l'hémorragie.
  • Onguent contenant 8 % de salicaire.