Souci

Photo de Ernst Schütte
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Calendula officinalis (Astéracées) est aussi appelée Souci officinal ou Souci des jardins.
Le souci est probablement originaire du sud de l’Europe, mais il est cultivé et a été propagé depuis tellement longtemps qu’il est difficile d’en situer l’origine exacte. On le fait pousser aujourd’hui dans toutes les régions tempérées du monde. Plante vivace à courte durée de vie, il est généralement cultivé comme une annuelle.
On utilise les fleurs récoltées dès leur éclosion, qui sont anti-inflammatoires, antibiotiques, antifongiques, antispasmodiques, antivirales, cicatrisantes, emménagogues, hémostatiques, immunostimulantes et sudorifiques.
Parmi les principes actifs du souci, on trouve :
  • Des flavonoïdes (0,8 %) parmi lesquels l’isorhamnétine, la quercétine et leurs glucosides.
  • Les polysaccharides PS-I, PS-II et PS–III (15 %).
  • Des terpènes incluant des alcools libres ou estérifiés (α-amyrine, β-amyrine, lupéol, longispinogénine, arnidiol, bréïne, calenduladiol, érythrodiol, faradiol, hélantriol A1, B0, B1 and B2, lupéol, maniladiol, ursadiol) et des saponines (calendulosides C–H).
  • Une huile essentielle (0,3 %) composée entre autres de cadinol, de menthone, d’isomenthone, de caryophyllène, d’ α-ionone et de β-ionone.
  • Des caroténoïdes (4,7 %).
  • La calenduline.
Contre les douleurs hépatiques et biliaire, la lithiase biliaire, les douleurs menstruelles (dysménorrhée), les règles irrégulières (aménorrhée), la ménopause, les infections et les inflammations gastro-intestinales (gastrite, proctite), les spasmes gastro-intestinaux, l'ulcère gastroduodénal, l'épistaxis, les varices, les ulcères variqueux, les hémorroïdes, le lymphœdème, la fièvre et la goutte.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 90 %) à raison de 0,3 à 1,2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 40 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les inflammations de la peau et des muqueuses de la bouche et de la gorge, les plaies qui guérissent mal, les ulcères variqueux, les brûlures, les ecchymoses, les engelures, les infections de la peau (impétigo), les abcès, l'eczéma, les croûtes de lait, les cors, les durillons, les verrues, la conjonctivite et les douleurs rhumatismales.
  • Compresse avec une infusion de 25 g par litre d’eau ou avec la teinture diluée dans l'eau (1:3).
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 100 g par litre d’eau.
  • Bain de bouche ou gargarisme avec l'infusion ou avec 2 à 4 ml de teinture dilués dans 250 ml d'eau.
  • Huile, crème ou onguent avec 2 à 5 % de souci.
Il est recommandé de faire un usage modéré du souci par voie interne; pas plus d'une semaine sur une base quotidienne et attendre six semaines avant d'en reprendre. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l'utiliser.



Sisymbre

photo de Olivier Pichard
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Sisymbrium officinale (Brassicacées) est aussi appelée Sisymbre officinal, Érisymum, Barbarée, Julienne jaune, Vélar officinal, Vélar Grand Vélar ou Herbe au chantre.
D’origine européenne, le sisymbre est une plante très commune en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains vagues, les décombres, les bordures de chemin. Sa tige velue et rêche au toucher porte des petites fleurs jaunes à l’extrémité de ses ramifications. La plante peut facilement être confondue avec d’autres plantes de la même espèce.
On utilise les parties aériennes, qui sont antitussives, expectorantes et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du sisymbre, on trouve :
  • Des glucosinolates (0,6 à 1 % des parties aériennes) dont la sinigrine et les isothiocyanates qui en dérivent.
  • Des mucilages (environ 10 %).
  • Des glucosides cardiaques.
Contre la bronchite, la laryngite, l’angine, l’enrouement, l'aphonie et la toux.
  • Infusion de 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction de sisymbre (3 %) et de réglisse (1 %) ; prendre 45 à 60 ml par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’utiliser le sisymbre avec prudence, en particulier les personnes ayant des problèmes cardiaques ou suivant un traitement à base de glucosides cardiaques.



Scutellaire latériflore

Photo de Rolf Engstrand
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Scutellaria lateriflora (Lamiacées) est aussi appelée Scutellaire à petites fleurs ou Scutellaire à fleurs latérales.
Présente au Québec, la scutellaire latériflore est une espèce d’Amérique du Nord qui pousse dans les lieux ensoleillés et humides. C’est une plante vivace à tiges dressées et ramifiées qui peuvent atteindre 60 à 80 cm de haut. Elle produit en été des grappes de petites fleurs roses à mauves alignées d’un seul côté de la hampe florale.
On utilise les parties aériennes récoltées sur des plants de deux ou trois ans, qui sont anticonvulsivantes, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs de la scutellaire, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont la scutellarine, la scutellaréïne, l’apigénine, l’hispiduline et la lutéoline.
  • Des iridoïdes dont le catalpol.
  • Une huile essentielle à limonène, terpinéol, cadinène, caryophyllène, farnesène et humulène.
Contre l'agitation, la nervosité, l’anxiété, l'insomnie, les contractures musculaires, les spasmes, les douleurs névralgiques et les douleurs prémenstruelles.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la scutellaire latériflore n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou à celles qui allaitent. Des cas d’hépatites ont été rapportés à la suite de l’utilisation de préparations commerciales adultérées avec la germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys).



Scutellaire du Baïkal

Photo de Dalgial [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Scutellaria baicalensis (Lamiacées).
La scutellaire du Baïkal est une plante vivace d’Asie (Russie, Chine, Corée et Japon) où elle pousse sur les terrains ouverts et ensoleillés C’est une plante arbustive qui peut atteindre 1,20 m et produit des grappes de fleurs mauves.
On utilise la racine récoltée sur des plants de 3 à 4 ans, qui est antiallergique, anti-inflammatoire, antivirale, hépatoprotectrice et sédative.
Parmi les principes actifs de la scutellaire, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont la baïcaline (14 %), la baïcaleïne (5 %), la wogonine (0,7 %) et le wogonoside (4 %), auxquels on attribue les effets anti-inflammatoires.
Contre la toux (bronchite), la fièvre, les infections gastro-intestinales (dysenterie), les manifestations allergiques (asthme, rhume des foins, eczéma, urticaire), l’hypertension, l’artériosclérose, l’insuffisance veineuse (varices), la fragilité des vaisseaux capillaires et les contusions.
  • Infusion de 1 à 3 g de racine séchée dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g de racine séchée dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Contre les contusions.
  • Compresse avec l’infusion
  • Cataplasme avec la racine.
En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devrait pas l’utiliser.