École buissonnière

Parc Maisonneuve

Hier, je suis allé acheter le guide d'identification "Birds of Mexico and Central America" en préparation de...
L'unique place dans le sud du Québec pour trouver ce genre d'objet et tout ce qui concerne l'observation des oiseaux est la boutique Nature Expert à Montréal. J'ai donc pris mon courage à deux mains et me suis lancé dans le trafic des ponts et le dédale des contournements de travaux routiers. Une fois sur place, service sympathique, efficace et compétent en français par un jeune homme dont la première langue était sans conteste l'anglais  (de quoi donner l'envie de faire des efforts dans la langue de Shakespeare). Je trouvais donc tout ce que je voulais et après 45 minutes d'automobile et 10 minutes de magasinage, je repartais dans mon 450 (indicatif téléphonique de la région de Montréal) d'adoption.

Parc Maisonneuve

Alors que ma route longeait le Jardin botanique de Montréal, les arbres d'abord, puis leurs couleurs, attirèrent mon attention. L'attrait de cette nature, bien que domestiquée, réussit à me détourner du flot de la circulation. Je me stationnai, m'emparai de la paire de jumelles qui traine toujours dans la boîte à gants et partis explorer les lieux à la recherche d'oiseaux et d'une conversation silencieuse avec les arbres.

Parc Maisonneuve

Avant, je serais entré dans le Jardin, mais depuis que je ne suis plus un résident du 514, les prix d'une escapade sont devenus dissuasifs et je n'y vais plus que pour accompagner des touristes; lesquels sont surpris de payer plus que moi. Je dois dire que cette politique de prix discriminatoire telle qu'on la pratique à Montréal (et pas ailleurs au Québec) me semble indigne d'un pays par ailleurs accueillant.

Parc Maisonneuve

Je me dirigeai donc vers le parc Maisonneuve, juste à côté, longeant d'abord la grille du Jardin botanique comme si j'étais atteint d'une espèce de syndrome de Stockholm. Pas à pas, j'avançai, absorbé par la contemplation non seulement des arbres majestueux du parc, mais aussi de leur agencement. À tel point que j'en oubliai l'observation des oiseaux, de toute façon très discrets. C'est tout juste si je réussis à entendre le chant réprobateur d'une sittelle à poitrine blanche. Et puisque j'étais là, malgré le temps maussade, la lumière détestable et la seule possession d'un téléphone cellulaire, autant essayer de ramener quelques souvenirs.

Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve
Parc Maisonneuve

Un automne dans les règles

Les feuilles sont tombées. J'aurais pu les laisser là - c'est beau - ou les entasser dans des sacs pour les faire ramasser par la ville. Pourtant, j'ai préféré les disperser dans mes plates-bandes (un bien grand mot à vrai dire) en guise de compost et les utiliser comme paillis pour éliminer les indésirables comme ce gazon que j'arriverai un jour à remplacer par un beau tapis de mousse.

Feuilles mortes
Feuilles mortes
Feuilles mortes

C'est officiel !



La portion du boisé du Tremblay sauvée par Nature Action Québec est désormais ouverte au public. Ce n'est qu'une partie du boisé, celle située sur le territoire de Boucherville, mais un bon tiens de Boucherville vaut mieux que deux tu l'auras de Longueuil, car du côté de Longueuil, on attend toujours l'officialisation du statut de refuge écologique ou faunique (je ne sais plus).

Boisé du Tremblay non protégé (rouge) et protégé (vert)

Pour se rendre jusqu'au sentier ouvert par NAQ, il faut suivre le chemin d'Alençon (Boucherville) jusqu'au bout. On peut se stationner devant la vieille maison abandonnée ou 60 mètres plus loin. L'observateur d'oiseaux devrait  résister à la paresse, car les haies le long du chemin, la prairie à droite et les champs à gauche cachent autant d'espèces que le bois proprement dit.

Le sentier NAQ (blanc)
Si le boisé du Tremblay n'est pas un point chaud de la biodiversité, il abrite quand même 11 espèces de reptiles et d'amphibiens et il est un des derniers refuges de la rainette faux-grillon de l'Ouest, une espèce vulnérable au Québec. Il faut absolument venir l'écouter au printemps (à partir de la fin mars) - elle, mais aussi la rainette crucifère, la rainette versicolore et le crapaud d'Amérique - et se dire qu'il y a encore de l'espoir. Au chapitre des animaux menacés au Québec, il ne faut pas non plus oublier la fourmi Lasius minutus, tellement rare qu'elle n'a pas de nom en français, dont on trouve quelques colonies par-ci,  par-là. 
Pour finir, je vous invite à parcourir en images les 2,8 km de sentier au repérage duquel j'ai modestement contribué; ceci étant dit pour démontrer que n'importe qui peut participer à sa manière à la protection de l'environnement.