Pour voir une hirondelle à front brun,
vous avez deux solutions et demie.
La première, la plus agréable, est de vous rendre chez elles, le plus près étant le Texas. Allez vous promener le long de la rivière San Antonio en plein centre de la ville du même nom. Le bord de la rivière, en contrebas des rues, est magnifiquement aménagé. Vous ne pourrez pas manquer les hirondelles; elles nichent sous les petits ponts qui enjambent la rivière. Quand vous serez tannés, vous irez prendre une bière à ma santé, à l'une des nombreuses terrasses du "river walk", en regardant passer la faune locale et touristique. Et inutile de vous presser, elles sont là pour longtemps.
La deuxième solution, moins exotique mais agréable aussi (pour d'autres raisons), est de vous rendre au refuge Marguerite D'Youville à Châteauguay; là où on peut laisser pendre ses pieds au bout du quai. En ce moment, il y a deux égarées qui créent l'attraction sur la grande digue. Dépêchez vous; ça ne durera pas. Pour les trouver, pas compliqué, regardez dans la direction des téléobjectifs.
Ah, j'oubliais, la demi-solution est d'aller voir la vidéo de mauvaise qualité que j'ai ramenée de San Antonio.
Longueuil la verte
Ce matin, la lumière était belle dans le parc Michel Chartrand (Longueuil). Au bord du chemin, il y avait un drôle de panneau accroché à un tronc, une excellente initiative et un signe de progrès en attendant le jour où il ne sera plus nécessaire de le préciser ou de se justifier.
Tant de choses à raconter
Saviez-vous que les arbres parlent ? Pas tous, seuls les plus vieux, car le temps des arbres ne s'écoule pas comme le nôtre et la faculté de parler ne leur vient que tardivement. Avant, ils se contentent d'observer et d'engranger les souvenirs.
"Quand je vins au monde, dans le fossé, au milieu des pierres qui en avait été retirées pour faciliter le drainage des terres et marquer la frontière entre les rangs, le paysage était fort différent de celui d'aujourd'hui. Il ne restait plus que quelques arbres; les autres avaient été abattus pour construire les abris des hommes ou laisser passer leur charrue. Pour vous dire, en se tournant vers le sud-ouest, on pouvait voir au loin le sommet du Mont-Royal et quelques panaches de fumée s'élever de la ville à ses pieds. À l'époque, c'est vrai que l'espace ne manquait pas, la lumière non plus. Aussi en ai-je profité, lançant mes branches aux quatre vents pour capter chaque rayon de soleil sans craindre la concurrence. Aujourd'hui, les jeunes se battent pour se faire une place au soleil, ils se dépêchent d'atteindre les sommets, mais beaucoup s'essoufflent avant d'y parvenir. La vie était-elle plus facile avant ? Elle était différente. Livré aux intempéries, rien pour amoindrir le vent, cible désignée pour la foudre ou pour les maladies, je ne pouvais compter que sur moi-même pour survivre.
Mais finalement les années ont passé, rythmées par les travaux des champs, animées par la conversation des paysans qui s'abritaient du soleil ou de l'averse sous mon feuillage. Puis un jour, il n'y eut plus de visites, plus de machines, plus rien. Tout s'est alors lentement repeuplé, jusqu'à aujourd'hui, ce trottoir de bois et vous de nouveau. Je suis bien content de vous revoir."
Mais finalement les années ont passé, rythmées par les travaux des champs, animées par la conversation des paysans qui s'abritaient du soleil ou de l'averse sous mon feuillage. Puis un jour, il n'y eut plus de visites, plus de machines, plus rien. Tout s'est alors lentement repeuplé, jusqu'à aujourd'hui, ce trottoir de bois et vous de nouveau. Je suis bien content de vous revoir."
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