Orchidées de Touraine

La Touraine est un beau pays (et je ne dis pas ça uniquement parce que j'y suis né). Si vous y êtes de passage au mois de mai, c'est le bon moment pour découvrir les orchidées qui fleurissent les pelouses calcicoles de la région.
Au cours du miocène moyen, entre 16 millions et 11 millions d'années auparavant, la région était recouverte par la mer des faluns. Vestiges des récifs coralliens qui peuplaient  cette mer peu profonde et chaude, les roches calcaires qui affleurent dans le haut des champs drainent l'eau en profondeur et rendent la terre presque impossible à cultiver. Quelques plantes ont néanmoins réussi à s'adapter au pH basique et à l'aridité superficielle du sol.

Prairie calcicole de Touraine
Hélianthème des Apennins
Hélianthème des Apennins
Platanthera chlorantha
Platanthera chlorantha
C'est notamment le cas de l'Hélianthème des Apennins, que l'on retrouve généralement plus au sud, dans le bassin méditerranéen, et de quelques espèces d'orchidées comme la Platanthère à fleurs vertes, l'Orchis élevé, l'Orchis pourpre, l'Orchis brûlé, l'Orchys guerrier, l'Orchis singe et l'Orchis mouche.
Dactylorhyza elata
Dactylorhiza elata
Orchis purpurea
Orchis purpurea
Neotina ustulata
Neotina ustulata
Neotina ustulata
Neotina ustulata
Orchis militaris
Orchis militaris
Orchis simia
Orchis simia
Ophrys insectifera
Ophrys insectifera
Ophrys sphegodes
Orchis sphegodes
Ophrys sphegodes
Orchis sphegodes

Les liens qui nous unissent

Érable rouge

Sur le mont Saint-Bruno, l'eau ruisselle à l'ombre des érables. Une branche morte la retient, juste assez pour qu'une salamandre cendrée ajoute à mon bonheur d'être là.

Salamandre cendrée

Technoparc de Montréal

C'est le nouveau haut-lieu de l'ornithologie montréalaise. Il fallait donc que j'aille jeter un œil à ce que tout le monde décrit comme un bijou naturel au cœur de la cité.  Situé entre les pistes de l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et la zone industrielle de Ville Saint-Laurent, donc pas très invitant à priori, il n'y a que deux raisons de se trouver là : être un naturaliste urbain insensible aux bruits des avions ou vouloir se débarrasser d'un cadavre. 
L'endroit à l'air d'un grand terrain vague boisé aux allures "post-humanité", exactement comme je les aime. Les castors l'ont aménagé en marécage et l'ont rendu accueillant pour la faune friande de ce genre de lieu, incluant les observateurs d'oiseaux. Certains d'entre eux ont d'ailleurs baptisé l'endroit, "les petites Everglades". Je trouvais ça un peu exagéré, jusqu'à ce que je trouve en bordure d'un fossé un arbuste étrange avec des fruits jaune-orange, portés au bout de rameaux de feuilles entières, ovées et alternes. Je n'ai malheureusement pas pris de photo, car de retour à la maison, les quelques caractéristiques que j'avais noté m'ont amené sur Solanum erianthum, une incongruité puisque les plus nordiques se trouvent en Floride.



Tyran tritri
Héron vert
Le même en plus jeune

À quoi les couleuvres pensent-elles ?



Cela fait quelques matins que je surprends la couleuvre rayée venir se percher à l'extrémité de la rambarde du patio. Elle y reste quelques minutes, semblant contempler son domaine en contrebas, avant d'aller s'abriter du soleil, en retrait sous les feuilles de houblon.



En attendant la fin de l'averse


Enfin, il pleut. Alors, en attendant que le temps nous permette d'aller nous promener au parc national du Mont Saint-Bruno, j'ai le temps de vous mettre cette photo d'une "cane branchue" prise sur place, la semaine dernière. Elle barbotait en famille sur un des deux étangs sans nom de l'entrée ouest du parc .

La petite bête qui monte, qui monte

Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do
Gratte moi (l'herbe à) la puce que j'ai dans le dos
Si tu l'avais grattée plus tôt
Elle ne s'rait pas montée si haut



L'Attila du jardin

Le lapin à queue blanche est un visiteur occasionnel et indésirable du jardin. Cette nouvelle recrue s'est faite capturer dès sa première mission. Évidemment, nous nous sommes laissés attendrir, mais les dégâts n'attendant pas l'âge, il a été raccompagné à la frontière.    


Une partie de mikado avec la rainette

Chaque année ou presque, une rainette crucifère élit domicile dans la boîte d'épingles à linge. Elle y passe la journée à dormir et ouvre à peine un oeil - quand elle ne reste pas carrément endormie - quand nous soulevons le couvercle pour étendre le linge. Nous prenons toujours grand soin de ne pas la déranger en choisissant délicatement les épingles les plus éloignées; cela va même parfois jusqu'à repousser le séchage. Le seul truc qui lui fait mettre le nez à son balcon, c'est une bonne averse. Elle va alors faire un tour et revient se coucher.


Jardin Daniel A Séguin, mieux...

...que la dernière fois, mais pas encore ça. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps, peut-être 4 ou 5 ans, mais le jardin pédagogique de l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (Québec) avait alors des allures de jardin d'une autre époque, l'époque révolue où l'on cultivait la terre, pas les plantes.
Aujourd'hui, on sent un nouvel élan avec le magnifique toit vert du pavillon d'accueil et quelques jardins thématiques plus récents comme celui des premières nations où l'on a pourtant oublié de présenter la culture mixte des trois sœurs (courge, haricot et maïs), ou comme le jardin Flore et Sens qui mêle art et végétation.


Malheureusement, le passé pèse encore lourdement sur le jardin, en particulier au jardin des "exceptionnelles" où l'on propose au vote des visiteurs une sélection de plantes annuelles aussi colorées qu'éphémères, dont l'alignement martial fait la fierté du général jardinier et me rappelle affreusement la consigne de mon sergent-chef pendant les défilés: "je ne veux voir qu'une tête".   


À bas le paillis, vive l'anarchie ! Aussi bien vous le dire, j'ai voté pour la liberté et le pissenlit. Après cet acte de terrorisme horticole mou, j'ai croisé, un peu plus loin, la route de vrais activistes, notamment une marmotte et une portée de papillon. Lequel, je ne sais pas; peut-être le Grand Porte-queue (Papilio cresphontes), profitant du réchauffement climatique pour remonter de son sud natal et s'introduire au Québec après avoir colonisé les États-Unis.


Sulfureuse digitale

Sous ses dessous affriolants, la digitale cache un puissant glycoside cardiotonique, qui ralentit le rythme cardiaque (effet chronotrope négatif) et renforce la contraction (effet inotrope positif). La digitaline pourra vous sauver la vie si elle est administrée par un médecin ou risquer de vous tuer dans tout autre circonstance. 


Les couleuvres naissent dans les roses

Je peux enfin en apporter la preuve par l'image. J'ai semé quelques graines de rosier sauvage et ce matin une couleuvre rayée avait poussé.

 

Un tyran sympatique

La chaleur caniculaire d'aujourd'hui fait sortir les oiseaux du bois. Cet après-midi, dans la file d'attente pour venir se baigner dans le bassin, il y avait ce tyran huppé (Myiarchus crinitus); un habitué dont on entend le sifflet de gendarme plus souvent qu'on ne le voit.

 

Où sont les abeilles ?


De retour de France, dont j'aurai l'occasion de vous montrer quelques photos dans les jours prochains, j'étais dans le jardin à 5:30 am (décalage horaire oblige) pour le reprendre en main et lui signifier qu'il ne faudrait quand même pas trop ambitionner un retour à la sauvagerie totale.
Bref, de-ci de-là, cahin-caha, j'arrachais quelques herbes indésirables, taillais quelques rameaux et prenais une photo des fleurs du Caraganier de Sibérie. Tout à coup, je pris conscience de son silence; je parle du caraganier. D'habitude, à cette époque de l'année, il bourdonne tellement qu'on ne serait pas surpris de le voir s'envoler. Là, rien. Je m'approche du pommetier couvert de fleurs de mon voisin, rien non plus. Je vais faire un tour dans le nichoir d'abeilles charpentières, le désert.
Alors, ça y est ! La fin du monde est commencée ?

  

Surpris au lit

Juste assez tôt pour ne pas croiser de coureurs des bois et assister au lever du cerf de Virginie.


Réserve nationale de faune du lac Saint-François

Aujourd'hui, c'était la virée annuelle au lac Saint-François, au bord du Saint-Laurent, juste avant qu'il ne redevienne Mohawk. C'est le meilleur moment. Les oiseaux commencent à nicher, il n'y a pas encore de feuilles pour les cacher et les moustiques ne sont pas encore levés. Qui plus est, aucune police ne peut vous empêcher de prendre des photos (voir le blog de Flora Urbana). 
Bilan de la visite: 39 espèces d'oiseaux dont les grues du Canada sur leur nid, le pygargue à tête blanche, l'aigle royal et le balbuzard pêcheur et les grenouilles qui poussaient la chansonnette.
Au retour, un bruant fauve en migration cassait la croûte dans le jardin avant de poursuivre sa route vers le nord. Ça et la température, ce fut une belle journée.

Rainette crucifère
Grue du Canada