Vive la courge d'hiver !

de gauche à droite: courge poivrée (C. pepo) entière et tranchée, courge musquée (C. moschata)

Elle est excellente. Elle est facile à conserver; jusqu'à 6 mois au frais. Elle est facile à cuisiner; le plus simple étant de la couper en deux, de l'épépiner, de badigeonner la chair d'huile et de la cuire au four pendant au moins 40 minutes, la tranche posée sur une plaque.


Et rien ne se perd, puisque les graines aussi se mangent. On les nettoie à l'eau, on les laisse sécher. Ensuite, on les rôtit en les étalant sur une plaque, au four à 350°F, jusqu'à ce qu'on entende le premier éclatement (5 à 10 minutes), puis on les assaisonne à notre convenance (sel, piment, paprika, curcuma, etc.). 
Mais ce n'est pas tout. Les graines peuvent se manger crues (de préférence concassées): elles seraient vermifuges et soulageraient les troubles de la miction associés à l'hyperplasie de la prostate. Alors, que demander de plus ?
Ah oui, pourquoi d'hiver ?
Réponse: pour les distinguer des courges d'été comme la courgette (zucchini en italien), le pâtisson ou encore la courgette de Nice (courge ronde), qui sont cueillies avant leur maturité; ce qui explique pourquoi leur peau est fine et souple (donc comestible) et pourquoi leurs graines sont petites et tendres,.
Mais toutes ces formes et ces couleurs, s'agit-il de plusieurs espèces ?
Oui et non. Toutes appartiennent à la famille des cucurbitacées et au genre Cucurbita qui compte une quinzaine d'espèces dont les plus connues sont:
  • Cucurbita pepo: toutes les courges d'été et quelques courge d'hiver (citrouille, courge dumpling, courge spaghetti, courge poivrée, entre autres).
  • Cucurbita moschata: la courge musquée (courge d'hiver).
  • Cucurbita maxima: le potiron, la courge potimarron et la buttercup par exemple (courges d'hiver).

Un 29 avril à Gibraltar

Gibraltar est un territoire britannique d'environ 10 km2 situé à l'extrême sud de l'Espagne et constitué essentiellement d'une montagne de calcaire de 420 mètres de haut. Le "rocher", identifié par les marins de l'Antiquité comme l'une des deux colonnes d'Hercule gardant l'entrée du détroit de Gibraltar, fait partie de la cordillère bétique espagnole, qui devient le rif en Afrique du Nord. L'ensemble, soulevé au Jurassique lors du rapprochement de la plaque africaine et de la microplaque espagnole, forme l'arc de Gibraltar autour de la mer d'Alboran.


Au pied du versant occidental, la petite ville de Gibraltar
Le versant oriental du "rocher", en regardant vers le nord et l'Espagne
Vers le sud, les côtes de l'Afrique


Le rocher de Gibraltar est habité depuis longtemps comme en témoignent les traces d'occupation et les ossements néandertaliens retrouvés en plusieurs endroits du territoire. Aujourd'hui, 30000 sujets de la reine d'Angleterre y cohabitent avec 250 macaques de Barbarie (Macaca sylvanus); les uns vivant au pied du mont, les autres préférant ses hauteurs.  Nul ne sait vraiment d'où viennent les macaques. Les seuls autres représentants de l'espèce, une vingtaine de milliers tout au plus, vivent dans les forêts de l'Atlas sur l'autre rive. Ceux de Gibraltar ont-ils profité de la crise de salinité messinnienne qui a réuni l'Afrique et l'Europe il y a 5,5 millions d'années, pour étendre leur territoire ou ont-il été apportés par les Maures qui aimaient leur compagnie. L'absence de fossiles et l'analyse génétique semblent favoriser la deuxième hypothèse.