Un palmier sur la tête



Je ne crois pas avoir déjà parlé du Chamaedorea elegans de la maison. Même à un âge avancé, ce petit palmier originaire des forêts pluviales du Mexique, du Belize et du Guatemala dépasse difficilement le mètre en captivité; ce qui lui a valu le nom de palmier nain. C'est à peine mieux dans son environnement où il ne peut espérer gagner que 4 mètres de plus.




Pour me faire pardonner, les conditions de vie que j'impose à cet immigré et flatter son ego, je l'ai placé sur une étagère qui surplombe mon bureau. Je crois qu'il aime sa position dominante. En tout cas, il fleurit tous les ans; des petites fleurs jaunes globuleuses au parfum très agréable à condition de coller son nez dessus.


L'hiver, les serres

Serre des ptéridophytes

Vient fatalement un moment dans l'hiver où l'on finit par manquer de chaleur et de couleur. C'est alors le temps d'aller faire un tour dans le sud (on en revient) ou dans les serres du jardin botanique de Montréal. 
Ah, les broméliacées, les fougères, les bégonias... Et les parfums des orchidées. Cette année, je crois bien que j'ai réussi à toutes les humer.

Si vous voulez goûter au fruit du Jacquier, vous pouvez en trouver dans une épicerie asiatique; ça vaut le détour
Fougère arborescente

Et puis après la visite, il y a le traditionnel passage à la boutique où je vais me créer des besoins en visitant la librairie. Cette année, la tendance est au zéro-déchet et à la cuisine des plantes sauvages; ce qui nous promet quelques intoxications. D'ailleurs à ce chapitre, les champignons semblent toujours avoir le vent en poupe. Curieusement, il y a beaucoup de guides d'identification européens, sans aucun intérêt au Québec, mais aucune flore laurentienne, laquelle semble être tombée définitivement aux oubliettes (probablement trop de travail et pas assez d'argent à se faire). 

Serre des xérophytes

Bestiaire nocturne

En hiver, les nuits ne sont jamais vraiment noires et je jette toujours un œil à la fenêtre avant d'aller me coucher avec l'espoir de surprendre une silhouette se découper sur la neige. En ce moment, je vois assez régulièrement un gros raton laveur faire le funambule sur la clôture et un lapin à queue blanche ramasser les graines tombées des mangeoires à la lisière du bois. 
L'été, la surveillance des nuits, plus tardives et plus obscures, est confiée à une caméra infrarouge. Son œil infaillible en a surpris plus d'un. Il y a ceux qui vivent avec nous comme les souris à pattes blanches du cabanon ou le rat surmulot qui vit juste en dessous. Il y a ceux qui ne font que passer comme les mouffettes et les ratons laveurs qui viennent pêcher la grenouille dans le bassin ou faire le ménage dans nos poubelles. Et puis, il y a les cerfs de Virginie condamnés à rester derrière la clôture.