Les mille usages du pissenlit

Pissenlit officinal

Plutôt que de s'acharner à empoisonner les pissenlits avec des pesticides dont on finit toujours par être les victimes directes ou colatérales, voyons le bon côté des choses et faisons de cette fausse mauvaise herbe la victime de notre appétit. 

L'avantage du pissenlit, en dehors d'avoir des vertus thérapeutiques, est que tout se mange:

  • Les feuilles d'abord, meilleures avant la floraison, se mangent crues en salade ou en pesto, ou cuites en soupe.
  • Les fleurs se consomment sous forme de marinade (la recette donnée dans le lien vient probablement du livre "Plantes sauvages au menu, 2ème édition de Fleurbec), sous forme de vin (il vaut mieux enlever les bractées, la partie verte qui entoure les fleurs), en beignets, sous forme de gelée selon une recette traditionnelle de Franche-Comté (le miel de pissenlit ou cramaillotte) ou encore fraiches dans une salade.
  • La racine enfin, cueillie en automne, peut être torréfiée, moulue et utilisée comme le café

Évidemment, pour profiter du pissenlit, mieux vaut s'assurer de le cueillir dans un endroit à l'abri des herbicides, c'est-à-dire pas dans la pelouse du voisin, et des excréments de chien, c'est-à-dire pas au bord du chemin. Finalement le mieux, c'est de le cultiver dans votre jardin à l'abri du regard des honnêtes citoyens.   

Et attention, tout ce qui est jaune n'est pas toujours du pissenlit.

Pissenlit officinal

Des fabacées partout

Tout le monde a déjà eu affaire  au moins une fois dans sa vie avec une fabacée. Peut-être pas sous ce nom, mais si je vous dis "légumineuse"...

Impossible de les éviter ! Dans Wikipedia, on peut lire qu'il  en existe environ 19500 espèces; ce qui en fait la troisième famille de plantes derrière les orchidées et les astéracées (marguerites, pissentlits et chardons). Partout où il y a des plantes, il y a des fabacées: dans les forêts sous forme d'arbres ou de lianes, dans les prés, sauvages (trèfles) ou cultivées (soja, luzerne), dans les jardins (mimosa, caragana, lupin) et même dans les maisons, dans nos garde-mangers et nos assiettes (cacahuètes, haricots, pois chiches, lentilles, pour ne citer que les plus familiers).  

Ce qu'il y a de bien avec les fabacées, c'est qu'elles sont faciles à reconnaitre et et un simple coup d'oeil sur les feuilles et les fleurs suffit à identifier la famille.

La feuille est généralement divisée en feuilles plus petites (les folioles) attachées de part et d'autre de la nervure principale; le nombre des folioles va de trois comme chez les trèfles à beaucoup. Chez certaines espèces, la feuille se termine par une vrille qui permet à la plante de s'accrocher à un support.

Caragana arborescens
Caragana arborescens
Trifolium hybridum
Trifolium hybridum

Les fleurs ont une forme caractéristique dite papilionacée avec:

  • un pétale supérieur plus grand et dressé appelé l'étendard
  • deux pétales latéraux, un de chaque côté, appelés les ailes
  • deux pétales inférieurs soudés au moins à leur base pour n'en former qu'un seul appelé la carène

Le fruit est une gousse qui renferme les graines. C'est, par exemple, le haricot dont on consomme la gousse avant que les graines soient mûres, les petits pois qui sont les graines écossées avant leur maturité et les pois chiches qui sont les graines à maturité.

Voilà, vous ne pourrez plus ignorer les fabacées. Et pour vous aider à identifier celles du Québec, il y a un fichier à télécharger sur la page des références à la section "Clés d'identification".

Dermatophyllum secondiflorum

Un 29 mars dans le Boisé du Tremblay

Au boisé, c'est bel et bien le printemps; seule la température refuse encore de l'admettre. À ma grande surprise, les grenouilles des bois et trois rainettes crucifères chantaient déjà, probablement pour se réchauffer. C'est tôt et les 10 centimètres de neige qu'on nous annonce en fin de semaine devraient les aider à remettre leur pendule à l'heure

Canard colvert

Dans les mares à peine dégelées, les colverts retrouvent leur quartier d'été et nous nous attendons à retrouver les "nôtres" d'un jour à l'autre. Les premiers migrateurs sont arrivés: un urubu à tête rouge et quelques bruants chanteurs encore aphones et furtifs qui préfèrent trotter dans ce qu'il reste de la végétation que se percher dans le vent glacial pour revendiquer leur territoire.

Boisé du Tremblay

Autre nouvelle importante: ça y est, les bûcherons ont enfin décidé d'effacer les marques qui avaient été faites sur les frênes morts. Les peupliers faux-trembles, les bouleaux gris, les aubépines et autre ligneux de première ligne se réjouissent de ce nouveau terrtoire qui leur est offert. Espérons que les nerpruns et autre envahisseurs barbares venus de l'Est n'en aient vent.

En parlant d'envahisseurs, il y en a quand même un, courageux, que j'ai eu plaisir à retrouver. Il s'agit du tussilage, le second à fleurir le long du chemin, après les masques chirurgicaux bien sûr.

Tussilage