Biodiversité intérieure

Ce matin au réveil, il y avait cette rainette crucifère dans la fenêtre de la cuisine et, dans l'évier, cette étrange créature que iNaturalist identifie comme une Scutigère véloce. Je l'ai découverte après que ma blonde eut crié "il y a une bête dans l'évier" et, effectivement, j'ai eu du mal à la capturer pour la relâcher dehors, tant elle est véloce. Selon wikipédia, c'est un animal lucifuge et hygrophile (ça sonne bien), ainsi qu'un redoutable prédateur qui n'hésite pas à s'attaquer aux araignées. Ayoye, on vit dangereusement. 

Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai de la céramique à poser.



Avec ou sans

Le matin, je conduis ma blonde à son arrêt de bus pour Montréal et, chaque fois, notre regard est accroché par une incongruité le long du trottoir, pour ne pas dire une aberration. C'est un lieu obscur et sans vie, où toute surface organique a été artificialisée, minéralisée et imperméabilisée, et où même les plantes contenues dans les deux pots sont en plastique.

Ce style d'aménagement paysager est très populaire et répandu en Allemagne. Il commence d'ailleurs à y être interdit dans certaines régions, car il contribue à créer des îlots de chaleur, sans parler du ruissellement des eaux de pluie qui vont engorger les égouts et de l'atteinte évidente à la biodiversité, aussi graminoïde soit-elle.

Heureusement, ces jardins de pierre restent une exception à Longueuil qui est plutôt une ville verte et arborée, comme beaucoup de villes au Québec.  

Une nouvelle espèce au jardin...

Et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit d'un troglodyte de Caroline. Cette espèce peu commune au Québec qui correspond à la limite nord de sa distribution sur le continent semble vouloir s'installer et s'étendre dans le sud de la province depuis quelques années. Depuis ce matin, il vient se promener sur la terrasse et nous fait tout un concert.

Avec le couple de gobemoucherons gris-bleu qui a niché l'année dernière, mais que l'on n'a pas revu depuis l'abattage des frênes morts et le concert des tronçonneuses, et avec les mésanges bicolores présentes depuis 3 ans, le boisé du Tremblay prend des allures de refuge pour les oiseaux rares du Québec.