Premières neiges, premières traces

Ce matin, je regardais par la fenêtre de la salle de bain pour m'enquérir de la météo. Il avait neigé dans la nuit et un animal avait laissé une piste dans l'entrée et sur la route. De loin, la piste double et la grosseur des empreintes faisaient penser à une moufette rayée qui aurait fait un aller-retour; cela est déjà arrivé.

En allant examiner les traces de plus près, tout indiquait qu'il s'agissait plutôt d'un raton laveur: la longueur des doigts, la différence des empreintes postérieures et antérieures et l'alternance des pas. Pourtant, il y avait quelque chose qui ne collait pas: toutes les empreintes allaient dans la même direction et il y en avait trop pour un seul animal. 

C'est en suivant la piste sur la route et en la voyant se séparer (photo de droite) que j'ai compris qu'il y avait deux ratons. Il s'agissait probablement d'un jeune et de sa mère, car bien qu'ils naissent vers avril-mai et soient sevrés à quatre mois, les jeunes passent généralement le premier hiver avec leur mère.  

Solitaires mais...

Une étude publiée en 2010 a montré qu'en dépit d'un tempérament qui le pousse à la solitude, l'écureuil roux d'Amérique n'est pas dénué d'esprit de famille. Ainsi, sur 2230 portées recensées en 19 ans, les chercheurs ont relevé cinq cas d'adoption. Bien que le chiffre soit faible, il a ceci de remarquable que ces adoptions concernaient toujours la progéniture d'un proche parent, suggérant que les écureuils roux, bien qu'asociaux, reconnaissent les liens de parenté. 

Source: Gorrell, J., McAdam, A., Coltman, D. et al. Adopting kin enhances inclusive fitness in asocial red squirrels. Nat Commun 1, 22 (2010). https://doi.org/10.1038/ncomms1022

Un rat sur son trente-et-un

Le rat musqué (Ondatra zibethicus) qui a été introduit en Europe où il côtoie le ragondin (Myocastor coypus) aime se faire beau pour passer le réveillon au chaud au fond de son terrier du marais de l'île Bizard.