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Où est le fond ?

La lecture du dernier numéro de Biosphère, le magazine de la Fédération canadienne de la faune, a un petit côté déprimant. De page en page, on y fait le constat du lent recul de la vie devant la progression de l'espèce  autoproclamée supérieure. Il est vrai que si l'évolution se mesure à la capacité d'écraser la concurrence, alors nous sommes bien les gagnants de la sélection du pire.  
Bref, dans ce numéro, on apprend que depuis quelques années, les petits pingouins étendent leur aire de migration hivernale jusqu'en Floride, soit des centaines de kilomètres plus au sud qu'il y a quelques années. Est-ce la conséquence d'un réchauffement océanique qui déplace la nourriture vers d'autres régions ? Toujours est-il que la route est plus longue et que les oiseaux arrivent affaiblis, hypothéquant leur remontée vers les aires de nidification.
Un peu plus loin, on peut lire que la population de Thon rouge du Pacifique a diminué de 96,4 % depuis qu'on le pêche, qu'il reste moins de 1000 couples de chevêches des terriers au Canada, qu'il reste 800 individus de grèbes mitrés dans le monde, que le Bécasseau maubèche (diminution de 70 % de la population depuis 2000) et la Barge hudsonnienne sont menacés, que les effectifs de l'ensemble des oiseaux de rivage ont diminué de moitié depuis les années 70 et que celui des oiseaux marins a chuté de 60 %. Un dernier chiffre pour terminer cette rubrique nécrologique: en 1980, 25000 anguilles par jour remontaient le Saint-Laurent; 20 ans après, on en compte moins de 250.
Mais rassurons-nous, tous les nouveaux moyens de faire de l'argent, ce qu'on appelle le développement durable, vont arranger les choses. Vive la bourse du carbone qui nous permet de continuer à rouler en VUS ! Vive les redevances minières qui vont leur permettre de saccager Anticosti et de piller des ressources non renouvelables ! Vive le plan nord qui va nous permettre d'exploiter un écosystème un peu trop livré à lui-même et aux premières nations !   

Cornell Lab of Ornithology

Le canal YouTube du Laboratoire d'ornithologie de l'université de Cornell, dans l'état de New York, vaut vraiment le détour. Il y en a plein d'autres comme celle-là.

Bilan sur les populations d'oiseaux au Canada

On peut consulter le rapport gratuitement à l'adresse "www.etatdesoiseauxcanada.org" et même le télécharger pour le lire confortablement installé à l'ombre d'un arbre.
Je ne l'ai pas encore lu, mais le premier aperçu donne envie de s'y plonger.


Fédération de la Faune du Canada

Suite à la lecture du magazine Biosphère édité par la Fédération canadienne de la faune, je n'ai pas pu résister à l'envie de m'y abonner. Effet de l'âge probablement, il y avait longtemps que je n'avais pas appris autant de choses sur notre environnement en ouvrant un magazine naturaliste. Et puis, avec le projet de loi C-38 du gouvernement canadien conservateur, tristement élu, c'est un bon moyen de faire contrepoids  à des mesures qui restreignent le rôle des environnementalistes et favorisent les dégradations industrielles.
Dans ce numéro spécial sur les espèces et les habitats menacés du Canada, il n'y a pas de quoi se réjouir. C'est à se demander ce qui ne va pas avec nous. Fruits de la sélection du pire, il n'y a pas de doute que nous survivrons... à n'importe quel prix.
Les 23 espèces canadiennes déjà disparues ne peuvent en dire autant et ce ne sera probablement pas le cas des 223 en voie de disparition, sans parler des 127 menacées et des 119 dont le statut est jugé préoccupant.
On y apprend aussi qu'au début du 19e siècle, 40 millions de bisons environ parcouraient les plaines. Cent ans plus tard, il n'en restait plus que 200. Aujourd'hui, leur nombre est remonté à 700000, mais la plupart d'entre eux n'en sont plus de véritables. Confiés à des éleveurs pour assurer leur sauvegarde, les "farmers" du coin n'y ont vu qu'une possibilité d'améliorer la production de viande. Après de nombreuses tentatives d'hybridation infructueuses avec leur troupeau de vache, il ont quand même réussi à implanter quelques gènes de bœufs dans le patrimoine génétique des bisons.
Autres tristes constats: 
  • Les dunes de l'île du Prince-Édouard, protégées mais vouées à la disparition en grande partie à cause des activités récréotouristiques.   
  • La forêt carolinienne à la frontière entre l'Ontario et les États-Unis, qui abrite 40 % des espèces à risque au Canada, a déjà disparu à 90 %.
  • Les prairies, pourtant synonymes d'espace, sont cultivées à 75 %.
  • Le seul désert du Canada, le désert d'Osoyoos en Colombie-Britannique, dont il ne reste que 9 % à l'état originel, est supposé disparaître d'ici 30 ans à cause de l'urbanisation.
  • Des tourbières du Sud du Canada, la grande tourbière de Villeroy est la dernière tourbière oligotrophe du sud du Canada  à avoir échappé à l'exploitation. 

Échange de bons procédés

Tous les ornithophiles du Québec connaissent le magazine Québec Oiseaux. Édité depuis 1989 par le Regroupement Québec OIseaux, c'est un magazine trimestriel de 52 pages en  couleur, beau et rempli d'informations.
En plus, dans le dernier numéro, celui du printemps 2012, Camille Dufresne y décrit joliment le jardin d'où sont tirées plusieurs observations de ce carnet. Vous comprendrez alors pourquoi je n'ai pas pu m'empêcher d'en parler. 

Gaz de schistes

Une fois n'est pas coutume et comme les gaz de schistes sont une émanation de la nature, je ne peux m'empêcher de commenter l'actualité.
Le Bureau d'audience publique en environnement du Québec vient de rendre public son rapport sur l'exploitation des gaz de schistes. On peut le lire ici. Là ou plusieurs réclamaient un moratoire, le BAPE limite pendant deux ans, mais autorise, l'exploration minière à condition qu'elle serve à documenter scientifiquement les effets des méthodes d'exploitation sur l'environnement.
Autrement dit, l'emballage change mais le cadeau reste empoisonné. Le prétexte scientifique n'est pas nouveau, les japonais l'utilisent pour justifier leur chasse à la baleine. Ci-dessous, un reportage de Radio-Canada sur une mauvaise expérience américaine.

Chercher le courant

Dans 14 salles au Québec à partir de la mi-janvier, Le propos de "Chercher le courant" a l'air intéressant. Cela ressemble à un coup de marteau supplémentaire sur ce clou qui finira bien par s'enfoncer.
Au chapitre de l'économie d'énergie déjà produite (après tout, ça fait partie de la solution), je propose l'abolition des décorations de Noël et le remplacement de la vigie lumineuse des bungalows de banlieue par un arbre.